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à l’écoute : Julia MandelRouge
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Billebarré…–
Fichtre ! À nouveau un mot qu’Emmanuelle devrait annoter d’un « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. »
C’est elle qui me relit et me conseille quant à mes textes aux tournures parfois un rien alambiquées.
J’ai toujours, à portée d’yeux, le Dictionnaire des Mots Rares et Précieux, prêt à faire feu pour défendre les subtilités de la langue française.
On y trouve à la lettre « M » : malacie, malicorium, macrostiche, macilence, manichordion, et beaucoup d’autres qu’il est astucieux de placer dans une conversation, principalement au Bar de la Poste quand on espère s’y faire des amis !
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Couleurs…–
 Que les Toulonnais se rassurent, je connais les limites de mon quartier.Il est vrai que je l’ai un peu dépassé jusqu’à celui du Port-Marchand.
Il y a, là, une vue magnifique de la Rade et deux bâtiments dans la zone militaire que j’apprécie particulièrement.
Espérons que Toulon saura les conserver.
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Tout en douceur…La physique moderne ne connaît pas la « lumière » au sens de Goethe ; et pas davantage « l’obscurité ». La théorie des couleurs, de ce fait, évolue dans un domaine que n’abordent pas du tout les déterminations conceptuelles des physiciens. La physique ignore simplement les concepts de base de la théorie des couleurs de Goethe. Et par là, elle ne peut en juger de son point de vue. Goethe commence précisément là où la physique s’arrête. |
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  Quant à la couleur, cent ans après que Sir Isaac Newton se fut attelé à la physique de la lumière et des couleurs, Johann Wolfgang von Goethe s’attaque au même sujet, d’une manière radicalement différente.Si le premier s’en réfère à la science : (la lumière blanche est constituée de composantes colorées), le second puise, pour sa réflexion, dans l’impression sensorielle que procure la couleur, une recherche pour les arts, la physiologie et l’esthétique.
Si l’étude d’Isaac Newton, malgré les récentes découvertes et la physique quantique, demeure fondamentale, celle de Johann Wolfgang von Goethe a été réfutée par le monde scientifique.
Toutefois, cette dernière fut accueillie avec enthousiasme par les romantiques et néoromantiques qui adoptent souvent une position antiscientifique.
William Blake fut l’un des principaux « anti-newtoniens ». Ses croyances religieuses l’ont opposé à la description newtonienne de l’univers. Cet état d’esprit se reflète dans un extrait son texte « Jérusalem » :
I turn my eyes to the Schools & Universities of Europe
And there behold the Loom of Locke whose Woof rages dire Washd by the Water-wheels of Newton. black the cloth In heavy wreathes folds over every Nation; cruel Works Of many Wheels I view, wheel without wheel, with cogs tyrannic Moving by compulsion each other: not as those in Eden: which Wheel within Wheel in freedom revolve in harmony & peace. _________________________________________________
Je tourne les yeux vers les écoles et les universités d’Europe
Et là, voici le métier à tisser de Locke dont la trame fait rage terriblement lavée par les roues hydrauliques de Newton. Noir le tissu En lourdes couronnes se replie sur chaque Nation; Œuvres cruelles De nombreuses roues que je vois, roue sans roue, avec des rouages tyranniques Se déplaçant par la contrainte les uns des autres : pas comme ceux d’Eden : quelle roue dans la roue en liberté tourne dans l’harmonie et la paix. |
 Disque chromatique de Newton
Concernant la lumière (blanche) et ses couleurs, je n’ai aucun doute sur sa physique (tout aussi quantique), mais trouve intéressante l’approche de Goethe par la naturphilosophie, une science romantique, de la perception des couleurs, en tant que phénomène(s), dans l’esprit humain, une démarche nettement plus artistique. .
 Cercle des couleurs de Goethe ..Il apparaît donc que le Blanc est la couleur usuelle de la lumière ; car la lumière est un agrégat désordonné de rayons de toutes sortes de couleurs, émis par les diverses parties des corps lumineux. —Isaac Newton
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Quand l’œil voit une couleur, il est immédiatement stimulé et c’est sa nature, spontanément et par nécessité, de produire une autre, qui, avec la couleur originale, comprend toute l’échelle chromatique.
— Goethe
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Tout en nuances |
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J’aime regarder les nuanciers…  Martigues
C’est une rude bataille que de coloriser des images issues de plusieurs techniques, dont la photographie. L’illustration, à droite, provient de la série « 20 Unités Paysagères Transmuées », il ne reste rien des couleurs de la photo originale, si ce n’est que le ciel parait presque bleu…
J’ai pu en extraire un nuancier de 256 couleurs organisées en teintes. Le jeu est possible pour chaque image. Tout cela est possible grâce au travail de nombreux artistes et savants remarquables, qui ont pris à cœur le sujet. Ils sont listés au prochain chapitre.
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Systèmes de couleurs dans l’art et les sciences : Soixante et onze théories des couleurs, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours
Source : colorsystem
Les auteurs en sont le Prof. Narciso Silvestrini et le Prof. Dr Ernst Peter Fischer.
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 Moses Harris  Philipp Otto Runge |
 Hermann von Helmholtz  Hermann Ebbinghaus |
Synesthésie musique → couleurs
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Je n’ai pas la chance de jouir de cette fantastique pathologie, percevoir les sons, notes en couleur, pour un compositeur… Plus besoin de LSD ! Nikolaï Rimski-Korsakov en était atteint. Il percevait les couleurs selon certaines tonalités :
Dans un prochain article, je parlerai de la musique associée à la couleur.
« Les couleurs et les sons se répondent » disait Baudelaire…
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Beau travail
Merci, Myriam !