Le réveil de la Sorcière

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Last Updated on 17 mars 2024 by Frank César LOVISOLO

sorcière – musique contemporaine
 
 
ComGris
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Composition pythonisante, sibylline et musicale pour une pythonisse allégorique qui se réveille d’un long sommeil incorporel…

Titre Sacem : LE REVEIL DE LA SORCIERE – ISWC : T-704.270.679.8 – ISRC : FR9W11935360

Pour trois synthétiseurs, deux pianos trifouillés, une contrebasse, une batterie avec quelques percussions complémentaires, une flûte orientale virtuelle le Ney (nay, naï ou nâi), des voix empreintes d’une sorcellerie paganiste, féminine et phonique, un petit texte, des cordes irréelles, quelques sons à conséquence de catalyse et, pour finir, des effets acoustiques qui conjugueront diablement le tout.

Les chats sont comme les sorcières. 

Ils ne se battent pas pour tuer mais pour gagner.(1)

Albert Joseph Pénot - La Femme Chauve-Souris (1890)

Albert Joseph Pénot
La Femme Chauve-Souris (1890)

Sorcière

Jacques Sprenger dit (avant 1500) :

« Il faut dire l’hérésie des sorcières y et non des sorciers; ceux-ci sont peu de chose. » — et un autre sous Louis XIII.

« Pour un sorcier, dix mille sorcières. »

Circé offrant la coupe à Ulysse

Circé offrant la coupe à Ulysse –
John William Waterhouse
1891

« Nature les fait sorcières. » — C’est le génie propre à la Femme et son tempérament.

Elle naît Fée.
Par le retour régulier de l’exaltation, elle est Sibylle. Par l’amour, elle est Magicienne.
Par sa finesse, sa malice (souvent fantasque et bienfaisante), elle est Sorcière et fait le sort, du moins endort, trompe les maux.
Tout peuple primitif a même début ; nous le voyons par les Voyages. L’homme chasse et combat.
La femme s’ingénie, imagine ; elle enfante des songes et des dieux.
Elle est voyante à certain jour ; elle a l’aile infinie du désir et du rêve.
Pour mieux compter les temps, elle observe le ciel.
Mais la terre n’a pas moins son cœur.
 
Les yeux baissés sur les fleurs amoureuses, jeune et fleur elle-même, elle fait, avec elles, connaissance personnelle.
Femme, elle leur demande de guérir ceux qu’elle aime.
 Simple et touchant commencement des religions et des sciences.
Plus tard, tout se divisera ; on verra commencer l’homme spécial, jongleur, astrologue ou prophète, nécromancien, prêtre, médecin.

Jules Michelet photographié par Nadar, vers 1855-1856.

Jules Michelet photographié par Nadar, vers 1855-1856.

Albert Joseph Pénot -Départ pour le sabbat (1910)

Albert Joseph Pénot – Départ pour le sabbat (1910)

Mais, au début, la Femme est tout.

Une religion forte et vivace, comme fut le paganisme grec, commence par la sibylle, finit par la sorcière.
La première, belle vierge, en pleine lumière, le berça, lui donna le charme et l’auréole.
Plus tard, déchu, malade, aux ténèbres du moyen-âge, aux landes et aux forêts, il fut caché par la sorcière ; sa pitié intrépide le nourrit, le fit vivre encore.
Ainsi, pour les religions, la Femme est mère, tendre gardienne et nourrice fidèle.

Les dieux sont comme les hommes ; ils naissent et meurent sur son sein.


Sarah Paxton Ball Dodson

The Bacidae-1883 – Sarah Paxton Ball Dodson

Ainsi est l’introduction de l’essai «La Sorcière» de Jules Michelet publié en 1862 à Paris, une vision romantique de la sorcière.

Une révolte populaire et naïve de la nature humaine contre les épouvantes et oppressions de l’église à l’encontre des femmes.

On ne peut que l’en féliciter.

On ne saluera pas, en outre, l’abominable Jacques Sprenger, inquisiteur dominicain, qui aurait écrit avec Henri Institoris (Heinrich Kramer) le Malleus Maleficarum (le Marteau des sorcières) édité à Strasbourg en 1486.

 

« Le livre » en pdf

 

 


«Les chats sont comme les sorcières.

Ils ne se battent pas pour tuer mais pour gagner.

Ça fait une différence.

Un adversaire mort ne sert à rien.

Il ignore qu’il a perdu.

Un vrai vainqueur à besoin d’un adversaire vaincu et qui le sait.

On ne goûte pas de triomphe au-dessus d’un cadavre, mais un adversaire déconfit et qui le demeure chacun des jours restants de son existence triste et misérable prend une valeur inestimable.

Les chats, bien entendu, ne cherchent pas aussi loin d’explication à leurs habitudes.

Ils apprécient seulement de voir un concurrent repartir en clopinant, allégé d’une queue et de quelques lambeaux de pelage.»

 

Mécomptes de fées, Terry Pratchett

 

 
Witches going to their Sabbath by Luis Ricardo Falero

Witches going to their Sabbath by Luis Ricardo Falero

Laleconavantlesabbat

Louis Maurice Boutet de Monvel – La leçon avant le Sabbat, 1880
Château-Musée de Nemours

francken

Frans Francken the Younger – The Witches Sabbath, 1607
Kunsthistorisches Museum Wenen

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6 Commentaires

  1. From Facebook:
    This composer’s posts are always very interesting. You never know what subject he is going to present. Frank Lovisolo doesn’t just touch the surface of subjects, he goes deep into time and space for these subjects and then creates a musical representation of the topic. Always Very interesting, surprising and intriguing.

  2. I could make so many comments on this topic. It is a subject that interests me deeply, for I am trying to more deeply realize my connection to Mother Earth, Pachamamma in Español. The introduction to the essay by Jacques Springer was spot on, and all the more interesting in that it was written before the 16th century. As far as my understanding goes, in the Old Religion (Paganism) Witches were healers, visionaries with some special powers. They were not “black magic”. They were not devil worshippers. They deepened their connection to the earth and honored the seasons. They were herbal specialists “Curanderas” in Mexico. Then the Christians came along and twisted the truth all around. The world is still recovering from that tragedy. Happily there seems to be a renewed interest in these arcane traditions, including Shamanism and the medicinal use of powerful hallucinogenic herbs ( Ayahuasca for one) to facilitate a healing process.
    The book that opened my eyes to all this is The Spiral Dance by Starhawk, an American witch. I recommend it.
    Furthermore, in this crucial time of the pandemic and climate change, it is more important than ever to go back to the earth and try to find guidance on how to live in harmony with Pachamamma. Sorry if I strayed off topic a bit, but this touches a very deep part of my life focus right now.
    Cheers

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