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Composition de musique minimaliste sur fond de musique concrète.Pour trois guitares jouées à l’archet électronique ( Ebow ), une unique note de basse et un accompagnement de musique concrète construite de sons principalement métalliques.– |
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Sacem 2021 ISWC T-303.479.343.2 – ISRC FR9W12108131 |
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![]() La Gare ferroviaire de Toulon le 27 février 2021 La station ferroviaire est un thème qui inspire, comme toutes les zones de passage. Ces lieux où le temps, qui n’est qu’attente, féconde l’imaginaire. D’ordinaire, la foule envahit les quais. Présentement, sur le chemin de fer, j’étais seul dans la fraicheur nostalgique d’un matin d’hiver avec ce ciel bas et lourd si bien décrit par l’ami Charles. Le parallélisme des rails contrastant le ciel chaotique avait dans l’aurore cette singularité illusoire de l’infini. Ce fut un moment magique jusqu’à ce que, manu militari, on m’expulse. Il y a beaucoup d’interdits et de barrières en France, bien plus qu’en Italie, mais j’y reviendrais, plus précisément, dans un prochain article.
J’arpente l’agora entre les lignes métalliques ponctuées de traverses et de pylônes qui rythment l’immobilisme du temps. Je photographie sans relâche espérant m’approprier l’endroit. Ici, le spectre de la survivance plane inlassablement sur le présent. L’émotion reste unique; tant d’histoires, petites et grandes, se sont déroulées là. Les embarcadères de gare seraient-ils si empreints de souvenirs qu’iceux finiraient par nous envahir, pour peu que nous soyons attentifs à l’écoute du silence ?
![]() La Gare ferroviaire de Toulon le 27 février 2021 Tout est enfoui dans l’épaisseur du bitume balisé, des joies éphémères jusqu’aux pires tragédies historiques. Simultanément, tout en composant ces 9’18” de musique, je prends du recul en triant et épurant les clichés pris en baguenaude. Je ne veux en aucun cas perdre le contact avec le lieu, principalement durant le jeu de guitare et l’habillage sonore. Je dois rester dans la gare avec tous ceux qui y sont venus durant toutes les années. Depuis que je la fréquente, j’ai dû lui laisser quelques stigmates. Se laisser s’envahir, mais, en aucun cas, ne se laisser se submerger par ce qui git là. Je souhaite avec cette musique vous conduire dans les méandres des ressouvenances qui hantent les interminables longueurs arpentées, fussent-elles embarcadères ou débarcadères, selon ce qu’en qualité d’auditeurs ou de visiteurs vous y apporterez.
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![]() Image Extraite de la vidéo «Argonauts» –
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«Il est certain que l’écoute de la musique devient plus difficile à mesure que son écriture s’affranchit de tout ce qui peut être schémas, signaux, repérage perceptible d’une structure répétitive.» ![]() Chemin de fer – Marcelle d’Heilly – Vers 1930 – Musée national d’art moderne La musique minimaliste désigne toute musique employant des matériaux limités, que ce soit en termes de notes, d’instruments, de rythme. Le terme « minimal art », d’abord appliqué aux arts plastiques, a ensuite conféré son appellation au courant musical qui utilisait le même principe de construction. Je souhaite à ce propos donner quelques noms de compositeurs qui m’ont inspiré depuis de nombreuses années : La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, Jō Kondō, Brian Eno, John Adams, Rhys Chatham, Michael Nyman et Arvo Pärt pour ne citer qu’eux.
Les plus curieux trouveront une liste en parcourant le lien suivant.
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Nous ne sommes pas, hélas, sur nos radios publiques, submergés par leurs compositions.
Il demeure plus que probable que le grand public, celui qui rapporte, celui qui suit, n’a pas été suffisamment informé de leurs existences.
Si on veut découvrir une «autre musique» j’invite le lecteur à se rendre sur le site de France Musique à l’étage si peu fréquenté de «La Contemporaine». –
Je cite :
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Voir la vidéo …Les images et la musique confondues de lenteur… |
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Quant à la composition :L‘archet électronique (Ebow) est un accessoire fantastique et ses possibles multiples. C’est en 1976 que Heet Sound a présenté le premier EBow au NAMM Show. Trois pistes de guitare ont été jouées avec ce dispositif pour cette composition. Afin de dévoiler un secret de Polichinelle, voici son mode de fonctionnement:
L’EBow utilise un circuit de rétroaction inductif comprenant un capteur électromagnétique, et une bobine émettrice pilotée par un amplificateur, qui induit un champ magnétique ayant la fonction de provoquer des oscillations forcées sur une corde. Le son rappelle celui d’un archet sur les cordes.
Avec cette boucle de rétroaction, le joueur peut établir une vibration continue des cordes. Pour la petite histoire, s’il en est une, c’est en 1976 que Heet Sound a présenté au public NAMM Show le premier EBow . Il y a une multitude de façon d’employer cet «archet». Pour cette composition minimaliste, j’ai cherché les positions de l’appareil sur les cordes où le son me paraissait le plus «simple» ou peut-être devrais-je dire le plus pur. Toutefois, je me suis déjà servi de cet objet dans deux créations: Le photographe dans le Val sans Retour et Nature Morte II.
De même, il y a deux autres articles que je veux noter ici qui parlent de l’effet Larsen, encore une boucle de rétroaction, avec lequel j’ai produit deux compositions :
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Analyse spectrale: de sons obtenus avec l’Ebow avec le premier Do (C) sur la corde de Sol (G)
( Aucun effet n’a été rajouté. )
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