Holodomor

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Last Updated on 24 novembre 2023 by Frank César LOVISOLO

Holodomor
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Titre Sacem : HOLODOMOR – ISWC : T-703.499.298.0 – ISRC : FR9W11525882
Composition pour :

des Gongs Thaïlandais digitalisés, une Flûte Shakuhachi traitée ou, à votre convenance, maltraitée numériquement, un Orgue très répétitif, un Chœur de femmes Slaves joué par un « sampler » , des Percussions, un Piano préparé pour ressembler aux Membranophones, Idiophones, autophone et autres Cordophones. Pour finir une Réverbération méticuleusement choisie corrélera l’ensemble, à mon endroit elle fait parti des instruments.

Loin de moi, toute idée d’un travail d’historien si ce n’est quelques écrits glanés ci et là…
Cette catastrophe humanitaire m’a suffisamment bouleversé pour que j’en décide une musique.
C’est un sujet difficile à traiter, presque impénétrable. Avec les textes et les images, l’émotion peut à n’importe quel moment submerger la composition. 
Une question d’actualité demeure cependant : sommes-nous condamnés à être gouvernés par des psychopathes ?

Holodomor…

Durant la lecture de « La guerre n’a pas un visage de femme » de Svetlana Alexievitch, je cherchais un renseignement sur un événement relatif à la seconde guerre mondiale décrit dans le texte. Je ne sais plus trop pourquoi et comment cette « navigation » un peu hasardeuse m’a déposé sur le rivage chaotique d’un terrible fait historique : l’Holodomor, en ukrainien : голодомоp, littéralement « extermination par la faim »… De 1932 à 1933, en Ukraine et dans le Kouban, sévit une famine qui fit, selon les sources, entre 2.5 millions et 5 millions de victimes...

Résumé :

holodomor

Illustration créée à partir d’une photographie prise par le journaliste Gareth Richard Vaughan Jones.

Staline accuse les paysans aisés, surnommés « koulaks » , de faire obstruction à sa politique de collectivisation (1928) de l’agriculture en grandes fermes collectives, kolkhozes ou fermes d’État, sovkhozes (on utilise aussi le terme « dékoulakisation »). Une répression extrêmement brutale s’ensuit et, environ, 70 % des terres sont collectivisées. Néanmoins, une forte résistance demeure en Ukraine ou les fermes se sont développées comme en occident avec un profond attachement des gens à leurs terres et aux traditions.

Pour contrer cela, en 1932, Staline intensifie l’oppression sur la paysannerie et, alors que chacun lutte pour la survie, le 7 août 1932, la « loi des épis«  est instaurée. Cette loi punit de dix ans de déportation ou de peine de mort « tout vol ou dilapidation de la propriété socialiste » y compris le simple vol de quelques épis dans un champ.

On peut imaginer comment fut appliquée la loi par des imbéciles ou des sadiques qui, circonstanciés, dévoilent tous leurs talents administratifs. Vient ensuite l’hiver avec la conséquence d’un exode d’affamés vers les villes. Cette migration fut savamment réprimée par des formalités administratives avec pour interdiction de quitter son lieu d’habitation sans autorisation du Parti. Viennent ensuite les victimes.

Sans nourriture, sans abris, dans le dénuement le plus total, les gens meurent de froid et de faim ou sont déportés.Beaucoup, pour survivre, se sont livrés au cannibalisme même sur leurs propres enfants…Si l’existence de l’Holodomor n’est plus niée, son intention politique fait toujours débat. L’ouverture des archives soviétiques mit fin au négationnisme de l’Holodomor.

gareth_jonesSur ce sujet,une série d’articles ont été rédigés par le journaliste Anglais Gareth Richard Vaughan Jones.

Gareth Jones a quitté l’Université de Cambridge en 1929, après avoir acquis une première classe spécialisée en français, en russe et en allemand à se joindre à M. David Lloyd George, l’ancien Premier ministre de la Grande-Bretagne (1916 à 1922). Il a commencé son nouvel emploi en tant que conseiller Affaires étrangères le 1er Janvier 1930.

De 1930 à 1933, Gareth a visité l’Union soviétique à trois reprises et après chaque, il écrit des articles pour un certain nombre de journaux concernant les conditions qu’il a observées résultant de plan quinquennal de Staline.
Liens: http://www.garethjones.org/soviet_articles/soviet_articles.htmhttp://www.garethjones.org/overview/contents.htm

Vidéo recommandée par Patrick Alemany:

Il y a aussi cette terrible déportation abandon de “l’ïle aux cannibales”, dont après quelques recherches, je viens de retrouver le documentaire en streaming (un miracle)
France | 2010 | 77 minutes | HDCam
Un film de Cédric Condom

Autres liens et liberté d’expression :

L’article le blog de la sociologue Danielle Bleitrach :

A sampling of titles with links to the full articles, starting from the most recent :

  • A Targan, le cauchemar de l’Holodomor toujours là.

France inter :

 

L’Ombre de Staline

Le film est sorti ce lundi 22 juin 2020 en salles.
Il relate l’histoire d’un jeune journaliste en 1933 à Moscou qui doit réaliser une interview de Staline sur le miracle soviétique… 

L’Ombre de Staline 

Moscou, 1933. Après avoir décroché une interview de Hitler, Gareth Jones rêve d’interroger Staline sur le « miracle soviétique ».
Ce jeune conseiller de l’ancien Premier ministre britannique Lloyd George débarque ainsi dans la capitale de l’URSS.
Mais très vite, il déchante : surveillé en permanence, il se rend compte que les journalistes sont muselés, voire menacés.
L’un d’eux lui souffle qu’il devrait s’intéresser à l’Ukraine. Lorsqu’il arrive dans cette république, devenue le « grenier » de l’URSS, Gareth découvre une misère inimaginable. Il devra ensuite décider entre rapporter la vérité et risquer sa vie et celle d’autres personnes…
Inspiré d’une histoire vraie, « l’Ombre de Staline » est un polar ponctué de séquences terrifiantes, mais aussi une réflexion sur la propagande et le totalitarisme.

L’Ombre de Staline (Mr Jones1) est un film biographique polono-britannico-ukrainien réalisé par Agnieszka Holland, sorti en 2019.

Il est sélectionné en compétition officielle à la Berlinale 2019.

Le film est librement inspiré de la découverte par le journaliste britannique Gareth Jones, de la famine ukrainienne de l’Holodomor (1932-1933).

Titre original : Mr Jones

Titre français : L’Ombre de Staline

Réalisation : Agnieszka Holland
Scénario : Andrea Chalupa
Direction artistique : Fiona Gavin
Costumes : Galina Otenko et Ola Staszko
Photographie : Tomasz Naumiuk
Montage : Michal Czarnecki
Production : Andrea Chalupa, Angus Lamont, Klaudia Smieja, Egor Olesov et Stanislaw Dziedzic
Sociétés de production : Boy Jones Films (Royaume-Uni), Film Produkcja (Pologne) et Kinorob (Ukraine)
Société de distribution : Condor Distribution (France)
Pays d’origine : Pologne – Royaume-Uni – Ukraine
Format : Couleurs – 35 mm
Genre : biographiedramethriller
Durée : 141 minutes
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Vanessa Kirby (VF : Marie Tirmont) : Ada Brooks
Richard Elfyn : officier de police
Beata Pozniak : Rhea Clyman
Celyn Jones : Matthew
Julian Lewis Jones : Major Jones
Patricia Volny : Bonnie
Billy Holland : livreur de journaux
Sabrina John : le gallois Town Person
Christopher Bloswick : journaliste américain
 

 

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9 Commentaires

  1. Oui, ne pas oublier ça non plus ! L’excellente revue L’Histoire a beaucoup publié sur le stalinisme et en particulier sur la grande famine ukrainienne (sans oublier le Caucase du Nord et le Kazakhstan) . Lire notamment l’article de Nicolas Werth dans un numéro récent : « Comment Staline a affamé l’Ukraine » >
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/76/RUCKER/56237

  2. Honte à la politique et aux politiciens

  3. Serge Larcher
    « HOLODOMORE » pourtant un joli mot plein de menaces de terreurs et de secrets. Images terribles qui collent à notre « humanité » depuis … Cris, coups, désespoir, hurlements, horreur surgissent de la bande sonore. Encore du beau boulot !


    Joelle Ildéserte
    Je ne connaissais pas cette terrible période de l’histoire , cela ne m’étonne pas de ce dictateur fou qu’était Staline , et toujours les enfants , et toujours les enfants que l’on affament, qui meurent dans une totale indifférence ……

  4. Un acte de barbarie à grande échelle que peu de gens connaissent Soljenitsyne le décrit dans « L’archipel du goulag », si je me souviens bien, car cette lecture date de plusieurs décennies, avec « Le chêne et le veau ».. et « Une journée d’Yvan Dénissovitch ».
    Au PC, à l’époque, comme beaucoup de profs, je me suis heurté à un mur, au déni…
    Alors, j’ai quitté le parti..
    Il y a aussi cette terrible déportation abandon de « l’ïle aux cannibales », dont après quelques recherches, je viens de retrouver le documentaire en streaming (un miracle):
    L’ïle aux cannibale

  5. I am very interested in this piece of history, specifically how could such a good idea by Marx and Engels and brought to reality by Lenin et al – how could this wonderful ideology of lifting up the peasants and giving them a better life – how did it all go so wrong? I have read Vol I & II of The Gulag Archipelago and one biography of Stalin. I have a little more understanding now, especially in addition to reading up a lot on the Communist efforts and tragedies in China, VietNam and Cambodia especially. Dictators always end up devouring everything. I will be looking for this film to watch.

    • Thank you!
      They never cared about the people. Stalin, Hitler, Lenin and many others had only one ambition: to normalize their neurosis or phobias. It is in this sense that they have always had the phobia of intellectuals who did not need much time to understand their strategies and reveal their mediocrity… You have to see this film, which shows that there are also destructive phobias in democracies.

  6. dear Mr. Lovisolo,

    while i am always a bit sad that it is quite impossible to listen to all the interesting tracks at « unexplained sounds group », i noticed that i tend to instinctively feel happier reading Your name and click Your links more and more often, because Your pieces of music are always fine and « ear-opening » to me. so i just wanted to thank You and congratulate! have a nice day! Marcus Verhülsdonk

    • Dear Sir,
      Thank you very much for listening and enjoying my music.
      It is always pleasant to have an opinion, especially since it is positive.
      I am aware that sometimes my music is not obvious and I am glad that you were able, certainly, to hear the poetry of the stories told here.
      Have a good afternoon…

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