à l’écoute : The Headlong Rush |
Images d’art numérique composé à l’aide d’algorithmes d’apprentissage automatique avec, pour certaines, une base photographique. | |
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Une série insurrectionnelle…–
Il y a quelque temps, je suis allé photographier deux manifestations à Toulon. Dans l’une d’elles, je ne sais toujours pas pourquoi, je me suis retrouvé quelque peu « lacrymogénisé ». L’ambiance semblait plutôt tranquille, même un tantinet joyeuse, jusqu’à l’utilisation, par les forces de l’ordre, de grenades fumigènes et corrosives destinées à disperser la foule et ses revendications. On notera que ce gaz, peu hilarant, demeure assez incompatible avec la pratique photographique !
L’œil moutardé et larmoyant rend aléatoires cadrages et mises au point, surtout lorsqu’il est accompagné d’une toux cathartique assortie d’éternuements à vous dévisser le fondement.
Avec ces irréelles illustrations, j’ai voulu échapper à l’aléa de l’interprétation réaliste. Il est, d’ordinaire, délicat de montrer la réalité de ce qui fut. J’entends faire, ici, un témoignage autrement, en adéquation au fait de « Retrouver l’oubli », thème actuel de mes présentations publiques. |
(Extrait)
CONFITEOR.
Que les rois se coalisent d’un bout de l’Europe à l’autre contre les nations ; Que le vicaire de Jésus-Christ lance l’anathème à la liberté ; Que les républicains tombent écrasés sous les murs de leurs villes : La République reste l’idéal des sociétés, et la liberté outragée reparaît bientôt, comme le soleil après l’éclipse. Oui, nous sommes vaincus et humiliés ; oui, grâce à notre indiscipline, à notre incapacité révolutionnaire, nous voilà tous dispersés, emprisonnés, désarmés, muets. Le sort de la démocratie européenne est tombé de nos mains civiques à celles des prétoriens. Mais la guerre de Rome en est-elle plus juste et plus constitutionnelle ? Mais l’Italie, la Hongrie, la Pologne, parce qu’elles protestent dans le silence, sont-elles rayées du catalogue des nations ? Mais, démocrates-socialistes, avons-nous cessé d’être le parti de l’avenir, parti qui compte aujourd’hui la moitié de la France ? Mais vous, bourgeois désolés, que l’on ne cesse d’irriter contre nous, et dont notre désastre consomme la ruine, en êtes-vous plus dynastiques, plus jésuites, plus cosaques ?… Depuis quatre mois, je les regarde dans leur triomphe, ces charlatans de la famille et de la propriété ; je les suis de l’œil dans les titubations de leur ivresse ; et, à chaque geste, à chaque mot qui leur échappe, je me dis : Ils sont perdus ! N’en doutez pas, amis : si la Révolution a été depuis février sans cesse ajournée, c’est que l’éducation de notre jeune démocratie l’exigeait. Nous n’étions pas mûrs pour la liberté ; nous la cherchions là où elle n’est pas, où elle ne peut jamais se trouver. Sachons la comprendre maintenant, et, par le fait de notre intellection, elle existera. Républicains, voulez-vous abréger votre épreuve, ressaisir le gouvernail, redevenir bientôt les arbitres du monde ? Je vous demande pour tout effort de ne plus toucher, jusqu’à nouvel ordre, à la Révolution. Vous ne la connaissez point : étudiez-la. Laissez faire seule la Providence : jamais, par le conseil des mortels, elle ne fut en meilleure voie. Restez immobiles, quoi qu’il advienne ; recueillez-vous dans votre foi, et regardez, avec le sourire du soldat assuré de la victoire, vos superbes triomphateurs. Les insensés ! ils pleurent ce qu’ils ont fait depuis trente ans pour la liberté ! Ils demandent pardon à Dieu et aux hommes d’avoir combattu dix-huit ans la corruption ! Nous avons vu le chef de l’État s’écrier, en se frappant la poitrine : Peccavi ! Qu’il abdique donc, s’il a tant de regret des cinq millions et demi de suffrages que lui a valus la République !… Ne sait-il pas que la satisfaction, aussi bien que le ferme propos, fait partie essentielle de la Pénitence ? Puisque tout le monde se confesse, et qu’en brisant nos presses on n’a pas mis le sceau sur nos écritoires, je veux, moi aussi, parler à mes concitoyens dans l’amertume de mon âme. Écoutez la révélation d’un homme qui se trompa quelquefois, mais qui fut toujours fidèle. Que ma voix s’élève à vous, comme la confession du condamné, comme la conscience de la prison. La France a été donnée en exemple aux nations. Dans son abaissement comme dans ses gloires, elle est toujours la reine du monde. Si elle s’élève, les peuples s’élèvent avec elle ; si elle descend, ils s’affaissent. Nulle liberté ne peut être conquise sans elle ; nulle conjuration du despotisme ne prévaudra contre elle. Étudions donc les causes de notre grandeur et de notre décadence, afin que nous soyons fermes, à l’avenir, dans nos résolutions, et que les peuples, sûrs de notre appui, forment avec nous, sans crainte, la sainte alliance de la Liberté et de l’Égalité. Je chercherai les causes qui ont amené parmi nous les malheurs de la démocratie, et qui nous empêchent de réaliser les promesses que nous avions faites pour elle. Et, puisque le citoyen est toujours l’expression plus ou moins complète de la pensée des partis, puisque les circonstances ont fait de moi, chétif et inconnu, l’un des originaux de la Révolution démocratique et sociale, je dirai, sans rien dissimuler, quelles idées ont dirigé ma conduite, quelles espérances ont soutenu mon courage. En faisant ma confession, je ferai celle de toute la démocratie. Des intrigants, ennemis de toute société qui ne paie pas leurs vices, de toute morale qui condamne leur libertinage, nous ont accusés d’anarchie et d’athéisme ; d’autres, les mains pleines de rapines, ont dit que nous prêchions le vol. Je mettrai notre foi, la foi démocratique et sociale, en regard de celle de ces hommes de Dieu ; et l’on verra de quel côté est le véritable esprit d’ordre et de religion, de quel côté l’hypocrisie et la révolte. Je rappellerai ce que nous avons tenté de faire pour l’émancipation des travailleurs ; et l’on verra de quel côté sont les parasites et les pillards. Je dirai, pour ce qui me concerne, les raisons de la politique que j’eusse préférée, s’il m’avait été donné d’en faire prévaloir une ; j’exposerai les motifs de tous mes actes, je ferai l’aveu de mes fautes ; et si quelque vive parole, si quelque pensée hardie échappe à ma plume brûlante, pardonnez-la moi, ô mes frères, comme à un pêcheur humilié. Ici, je n’exhorte ni ne conseille, je fais devant vous mon examen de conscience. Puisse-t-il vous donner, comme à moi-même, le secret de vos misères et l’espoir d’un avenir meilleur ! Le texte complet : https://fr.wikisource.org/wiki/Textecomplet Mutationnismes – Mutationnismes |
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Avec tes toiles ce que je ressens en premier, et c’est en sentiment assez fort, une sorte d’abolition du temps. Tu n’est plus là dans cet aujourd’hui, mais tu es aussi bien dans notre hier que dans les jours à venir.
Merci d’être passé sur mon site et avoir commenté.
Oui, le temps, comme dans tout l’univers, est la clef…
« Retrouver l’Oubli » : le thème de ma dernière exposition.
https://frank-lovisolo.fr/WordPress/galerie-azimut-aix-en-provence-fev2023/
J’avoue que c’est bluffant et coloré!
Militant étouffé c’est le but non?
Je compatis souvent envers les bleus policiers mais j’avoue aussi qu’ils sont boeufs………….. Je n’arrive pas à déterminer mon camp! Ah si, de ne pas voter Macron même si on nous annonce le pire si on vote contre!!
Alors, OK pour un super conciliabule sous des arbres pérennes avec une cascade en fond sonore!
Bienvenu
Merci pour ce commentaire !!!
Bon, si je peux, j’évite d’étouffer mon public militant ou pas !
Aucune politique dans mes images, je ne la trouve que peu compatible avec l’art.
Simplement la Lumière et les couleurs de ce qui est passé dans la trémie du temps…
On est d’accord! L’art se doit neutre! En tout cas, j’aime beaucoup!!
Des achats on en parle????
Merci !
Pas si neutre que ça, mais chacun apporte un plus, ne serait-ce par le fait de regarder ou voir…
On en parle quand tu veux… Si vous avez de grands murs, j’ai de grandes œuvres !!!!
PS : On a des grands murs ici!!! Il faut juste que JC retrouve ses outils (non, je ne rigole pas………… Tout est encartonné et il ne retrouve rien!!!!)
Je le redis! J’aime et je montre à JC!
Les outils ont une âme malicieuse, ils aiment se cacher…
le 13 ! je craque !
Merci d’être passée sur l’article !!!
On sait, maintenant, que tu n’es pas triskaïdékaphobe !