L’Hiver

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Hiver

à l’écoute : Sainte Victoire Hiver
ComGris

Pour L’hiver : 

Pieter Brueghel le Jeune
Le Dénombrement de Bethléem, vers 1605-1610,
Où on constate la géographie plutôt nordique du peintre !
hiver - Le Dénombrement de Bethléem - lovisolo
hiverL‘hiver est l’une des quatre saisons de l’année dans les zones tempérées et polaires de la Terre. L’hiver suit l’automne et précède le printemps.
Il existe plusieurs définitions de l’hiver : astronomique (saison comprenant les jours les plus bas de l’année), météorologique (saison comprenant les mois les plus froids de l’année), et calendaire (dont les dates varient selon les pays).
Dans l’hémisphère nord, l’hiver se situe entre le dernier trimestre de l’année et le premier de l’année suivante. Dans l’hémisphère sud, il se situe entre les deuxième et troisième trimestres de l’année.
Quelle que soit la définition, c’est la période du repos des plantes, de l’hibernation des animaux et des sports d’hiver.
L’hiver météorologique coïncide avec les jours les plus courts et les températures les plus basses. Certaines régions connaissent les précipitations les plus fortes en hiver, ainsi qu’une humidité prolongée du fait que les basses températures ralentissent l’évaporation.
Les accumulations de neige et de glace sont principalement associées à l’hiver dans l’hémisphère nord, du fait des grandes masses continentales qui s’y trouvent. Dans l’hémisphère sud, le climat plus maritime et la relative absence de masses continentales en dessous de 40° S rend les hivers plus doux ; la neige et la glace sont plus rares dans les zones habitées de l’hémisphère sud. On en trouve toute l’année dans les régions élevées, comme les Andes, la Cordillère australienne et les montagnes de Nouvelle-Zélande, et parfois dans le sud de la Patagonie.
De façon générale, plus on se rapproche des pôles, et plus on s’éloigne vers l’est dans les masses continentales de l’hémisphère nord, plus l’hiver est réputé rigoureux. Cela est également vrai en montagne lorsque l’altitude augmente. 

Avant l’hiver

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

Charles_Baudelaire

Chant d’automne
I

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé.

J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L’échafaud qu’on bâtit n’a pas d’écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu’on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? – C’était hier l’été ; voici l’automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

II

J’aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd’hui m’est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l’âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.

Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D’un glorieux automne ou d’un soleil couchant.

Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l’été blanc et torride,
De l’arrière-saison le rayon jaune et doux !

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