Last Updated on 21 octobre 2022 by Frank César LOVISOLO
à l’écoute : Fish Market |
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Un jour avant «The Floating Piers» |
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Mais à quoi bon ? J’ai trouvé nettement plus amusant de photo-chasser ! Les prédateurs sont toujours là où il y a du gibier ! Ça bouillonne, on est en Italie. On ne peut pas se tromper. ![]() Giuseppe Arcimboldo L’Été 1573 L’empereur Constantin Ier, traître parmi les traîtres, y promulgue l’édit de Milan en 313 qui légalise l’épouvantable culte chrétien, sa cohorte d’interdits, son sexisme d’attardés mentaux et ses promesses de supplices infernaux aux désobéissants, l’arme absolue des pouvoirs mortifères sur les pauvres gens, bref du terrorisme. Ceci expliquant peut-être cela, actuellement, à Milan la mode est là. Elle se veut rieuse, provocatrice, sexy, à l’encontre du christianisme et de ses thuriféraires morbides. Et, comme pour un pied de nez à cette église omniprésente et castratrice, sur des bicyclettes décorées à leurs couleurs issues d’un prisme, gais et gaies roulent joyeusement en une procession fantastique devant l’édifice ouvragé.
Cette ville, on la sent vive et pétulante. On retient que c’est aussi la ville natale de l’Arcimboldo et du Caravage.
![]() Caravage – Les tricheurs Après cette chasse visuelle, qui ne nourrit que l’esprit, nous irons au Restaurant «Al Mercante» Piazza Mercanti, point central de la cité médiévale. On y déguste de fabuleuses Carbonara.![]() Généralement, en France, quand au restaurant, par dépit, devant une carte sans imagination, on commande des « carbonara », on vous sert des choses pitoyables, tristes, flasques et blanchâtres où se sont perdus, au milieu d’un gras indéfinissablement insalubre, quelques lardons mal cuits, mornes et insipides. Il trône, au milieu de ce pitoyable édifice, un malheureux jaune d’œuf dans une demi-coquille éventrée. Si la chance vous sourit, on vous amènera, pour parfaire l’ineptie, un genre de poudre fromagère granuleuse avec cet énigmatique arrière-gout de savon qu’ils osent nommer Parmesan. Ici, rien de tel. C’est une véritable et joyeuse poitrine fumée qui parfume le mets. Elle est tranchée si finement et rissolée de même que l’on y voit au travers. Les pâtes sont certainement du plantureux calibre n° 7 et la texture porte à croire qu’elles proviennent de Gragnano. La cuisson est parfaite, « Al dente ». La crème est discrète et on n’a pas lésiné sur le safran, une coquetterie à la recette d’origine qui donne au plat une touche de nouvelle cuisine, de couleur et de bon gout. Le fromage d’accompagnement est le « Parmigiano Regiano », celui d’Émilie-Romagne, que l’on vous sert avec une généreuse râpe. Il neige à gros flocons sur votre assiette. Il est temps d’y savourer avant que cela refroidisse. C’est du grand art, l’Italie du Nord en bouche et l’on souhaite que cela ne finisse pas. C’est décidé, demain j’essaie de reproduire la recette.
Ça, s’est fait !!!!
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Spaghettis à la carbonaraPour 8 personnes
Dans une sauteuse, faire revenir dans l’huile d’olive les champignons (légèrement dorés) puis la pancetta (la dorer légèrement) et enfin le jambon. Battre les jaunes d’œufs avec la crème, ajouter le sel, le poivre et la muscade. Mélanger cette préparation aux champignons, aux olives, à la pancetta et au jambon. Cuire les spaghettis « al dente », les égoutter rapidement et les remettre dans la marmite de cuisson. Verser, en une seule fois, la sauce sur les pâtes. Mélanger. Réchauffer si nécessaire. Servir très chaud accompagné de parmesan. |