à l’écoute :
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Vingt ans auront suffi pour que l’ordinateur, artefact technologique principal de la fin du XXe siècle, investisse de manière durable le champ artistique et qu’une forme d’art prenne corps et s’affirme. Comme le rappelle Christiane Paul, depuis Fluxus et l’art conceptuel, « l’artiste n’est plus l’unique « créateur » de l’œuvre, mais souvent le médiateur ou l’animateur des interactions entre le public et celle-ci » Pour une Expérimentation Numérique chapitre 1 – Matière à réflexionCes quelques images, peut-on encore parler de photographies, sont de l’art numérique. Les traitements de l’image auraient sans doute mérité un chapitre tant la diversification des algorithmes est vaste. Pour simplifier, les logiciels de traitement de l’image permettent d’avoir accès à ce que l’œil ne percevrait que s’il en avait la nécessité. Les abeilles perçoivent dans la nature des couleurs qui nous sont inaccessibles. Les chats, la nuit, voient en noir et blanc favorisant le fort contraste aux nuances. Nous ne voyons que la surface des objets qu’ils soient animés, inanimés, inertes, concrets, matériels, opaques, transparents, éloignés, proches, observables, sensibles, invisibles. C’est un univers dans lequel nous évoluons tout en étant nous même cet univers. La perception des objets n’est que l’interaction d’un assemblage moléculaire avec un autre, vivant et capable |
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Dans l’art photographique numérique, la notion de réalisme est bouleversée au travers des réalités alternatives recréées, d’hyperréalités, de réalités augmentées, et, encore, de l’irréaliste nature sublimée. Les transformations d’une photographie permettent de revisiter l’instant et de le sublimer, mais la perception de la matière n’est qu’illusion.
Quand on contemple une toile, on en perçoit le sujet, les couleurs et quand on s’en approche la substance que nous devinions apparaît distinctement : huile, acrylique, aquarelle, pastel, gouache et, dans la peinture contemporaine, d’autres matériaux peuvent être utilisés. (Niki de Saint Phalle) Avec cette première série, je propose une approche digitale de la matière à travers trente photographies « transsubstantiées » afin d’en extraire une virtuelle consistance pigmentée d’une gamme autrement nuancée d’hyperréalité.
Les images ne représentent plus le monde, mais le recréent et le réinventent à l’endroit de la conscience qui interagit avec la réalité tout en diminuant sa capacité à la distinguer de l’imaginaire, une invitation à voyager dans une immatérielle réalité. |
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L’histoire de l’art numérique témoigne de l’évolution constante de notre société et de l’expression artistique. Des premières expérimentations pionnières aux créations innovantes d’aujourd’hui, l’art numérique a su repousser les limites de l’imagination et ouvrir de nouvelles perspectives créatives. Que ce soit en utilisant des logiciels sophistiqués, des algorithmes complexes ou des installations interactives, les artistes numériques ont su captiver et émerveiller leur public. En explorant les différentes périodes de l’art numérique, nous découvrons l’influence grandissante de la technologie sur la création artistique. Des premiers pixels aux images en haute résolution, de la 2D à la 3D, chaque avancée technologique a ouvert de nouvelles possibilités pour les artistes, leur permettant de repousser les frontières de l’art traditionnel et de créer des expériences visuelles uniques. Au-delà de la technique, l’art numérique a également permis une réflexion profonde sur notre relation avec la technologie et son impact sur notre société. Les artistes utilisent souvent cette forme d’expression pour interroger les enjeux sociaux, politiques et environnementaux, offrant ainsi une perspective nouvelle et critique sur notre monde en constante évolution. Que vous soyez un amateur d’art curieux ou un professionnel de l’industrie créative, l’art numérique offre une expérience visuelle captivante et stimulante. En plongeant dans l’histoire de cette forme d’art innovante, vous découvrirez un univers riche en créativité, en expérimentation et en réflexion. Alors, laissez-vous emporter par l’art numérique et explorez les multiples dimensions de cette forme d’expression fascinante. |
Antimatière à réflexion
Pour une Expérimentation Numérique chapitre 2:Antimatière à réflexion: la suite illogiquement due au premier chapitre où les photographies étaient déjà devenues de l’art numérique par transsubstantiation.
Une continuité, une dématérialisation de l’image pour la construction d’une autre où l’on pressent qu’il n’y a là qu’une expérience esthétique où se mêlent « la science du beau » et « la science du sensible » s’il en est une. Il y a une grande difficulté à utiliser le mot « esthétique » : on peut se perdre dans les multiples saveurs qui le métamorphosent au gré de son application…
Le terme fut inventé vers 1750 par le philosophe allemand Alexander Gottlieb Baumgarten auteur d’Æsthetica. Il apparait dans le dernier chapitre de son ouvrage : Meditationes philosophicae de nonnullis ad poema pertinentibus (Méditations philosophiques sur quelques aspects de l’essence du poème). |
L’inénarrables discussion avec Bernard Ciochetti « artriste » peintre à propos de cet article…_____ Bernard Ciochetti : ah Photoshop… Lovisolo Frank : Ben non ! 🙂 Bernard Ciochetti : Alors c’est couillon, ça va tellement plus vite ! Lovisolo Frank : Je ne comprends pas l’intérêt du propos… Bernard Ciochetti : C’était pour vous faciliter la vie… Un détourage, un filtre aquarelle quelques bidouillages, ça prend dix minutes au maximum. On peut en faire cinquante dans la journée. Lovisolo Frank : Monsieur, j’ai bien pris note de votre conseil. Cependant, avant que nous poursuivions cette trépidante conversation, je vous invite à visiter mon site http://frank-lovisolo.fr. Ainsi, sur de nouvelles bases, nous pourrons continuer cet échange riche d’intérêts. Bernard Ciochetti : Beaucoup de mode d’emploi pour peu de travail. Lovisolo Frank : J’ai, derechef, visité vos œuvres sur le net… Ho ! Que d’odalisques, que de jeunes Orientales par vos pinceaux fébriles dévêtues, que de diversité, que de recherche, de l’audace à faire pâlir un dadaïste ! Bref du travail, que dis-je du travail : de la besogne ! Bernard Ciochetti : Mais je ne me suis jamais vanté d’être un artiste. Artisan, simplement, et je fais du mieux que je peux sans me planter une plume au Q pour faire le dégourdi. Je n’ai nul besoin de mode d’emploi. Vous n’aimez pas, c’est plutôt flatteur. Je me suis retrouvé sur cette page sans l’avoir demandé, et quand je vois qu’on se moque de la gueule du pauvre monde je le dis. C’est tout simple. Lovisolo Frank : Certes, vous n’avez pas de prétention artistique et tout porte à croire que vous êtes allergique aux plumes. Cependant, vous avez la prétention d’expliquer au « pauvre monde », si tant est qu’il y en ait un, ce qui est bon pour lui. C’est d’autant plus tragique que, d’une part, votre pauvre monde a son libre arbitre et ne vous a pas attendu pour se forger une opinion, et, d’autre part, qu’historiquement cette prétention à la vérité sur l’art est une abomination qui nous renvoie aux périodes les plus noires (notez que je suis assez dégourdi pour l’histoire). Malheureusement, contrairement à ce que vous croyez, vous ne dites rien. Vous vous contentez d’affirmer sans argumenter ce qui est vu de la plume : un peu désuet. Bernard Ciochetti : Je suis allergique au baratin. Vous étiez sans doute bon en rédac’ à l’école. Je vous ai simplement suggéré devant ce machin, de le faire sur Photoshop, ce sera plus rapide. C’est tout. La vérité sur l’Art et qu’est ce que l’Art, on a dit tellement tout et n’importe quoi qu’après Toroni, Fontana et Broodthaers, c’est une affaire de fonctionnaires et de copinage d’élus qui distribuent nos impôts à des bien-votants. Lovisolo Frank : Votre mépris concernant le « machin » est grandiose… Bernard Ciochetti : Une photo trafiqué avec luminosité/contraste, puis avec un filtre, probablement aquarelle, j’avoue, que ça ne me frime pas. Pas plus que les photos virés à l’orange au rouge etc. Je sais moi aussi le faire. Je ne sais pas ensuite accumuler les explications foireuses, c’est vrai. Je suis bien plus simple. Lovisolo Frank : Je pense qu’il est inutile que je poursuive cette conversation… De médiocre, vous passez à insultant… Monsieur, je ne vous salue pas. Bernard Ciochetti : Ne savoir rien faire et l’expliquer, c’est rigolo. J’ai mis fin à cette conversation parue dans le groupe ARTIST (Facebook) le 16 février 2015 tant le propos de l’énergumène devenait affligeant… |
Bravo Frank. Belle série de photos. Bises
Merci François !!!
Autre Ponthieu : Bravo itou pour le Turner de la boutique photo ! Très beau.
Tant qu’à illustrer mon propos autant le faire avec goût! 🙂 J’aime la lumière et les couleurs de Turner !
Intéressant travail de relecture du réel et du plus bel effet visuel ! Le rendu surprend, interroge, éblouit…
Merci pour ce commentaire qui incite à encore plus de recherche…
Merci d’avoir pris le temps de lire l’article.