Urbexpérience en friches industrielles imaginaires – Urbex
Lorsqu’il s’agit de guerroyer et, conséquemment, dévaster, l’humain ne manque jamais d’imagination. Et, c’est étonnant, pour ce faire, il y a du systématiquement pognon, comme s’il en pleuvait ! QQOQCCP ?
Une série sombre pour une époque à l’issue incertaine.
Images de désolation du fait que la diplomatie n’a pas aboutie ou que l’on n’ait pas souhaité qu’elle réussisse.
Tout dépend des intérêts des uns et des autres, surtout de certains opportunistes qui, au passage, vont s’en mettre plein les fouilles ! Le lecteur affectionnera que je l’aie dispensé de la vue des cadavres en devenir de compost, cela aurait été vulgaire.
Quant à la représentation des survivants, elle me semble tout aussi grossière qu’un jeu relatif à la guerre.
friches industrielle
Il semblerait… –
… que l’humain mâle soit avant tout un guerrier (nous parlerons des femelles plus loin1 !). Quel est le besoin fondamental d’un combattant ?
C’est l’évidence même : un adversaire à guerroyer et anéantir, avec tout le cortège de joyeusetés qui accompagne cette martiale activité : tuer le plus d’ennemis possible pour bien débuter le jeu, destruction des biens du rival, annihiler son industrie, surtout celle qui fabrique les armes, car, restons pragmatique, il a en face de lui son reflet, tout aussi belliqueux !
Call of Dufy: WWII fera revivre quelques grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale.
Ensuite viendra le temps des loisirs, où l’on pillera les ressources et, dans la joie et la bonne humeur, on violera les femelles (1 c’est fait, j’en ai parlé !) ou tout ce qui bouge. Si le conflit se déroule en hiver, on incendiera histoire de se réchauffer la couenne, on torturera aussi histoire d’enrichir la bande sonore ! Progrès aidant, on filmera le tout au smartphone, ce sera transmis sur les réseaux sociaux et, bien plus tard, on remémorera en famille les hauts faits du grand-père pendant la guerre… Quel balèze ce papi ! Gé-nial !
Finalement, la guerre, ça occupe et prévient l’oisiveté, car, plus tard, il faudra reconstruire les patrimoines et les cœurs. Certains s’en frottent déjà les mains !
Enfants, nous jouions aux cowboys et aux (amers) Indiens, l’esprit martial s’amorce dès le plus jeune âge. Ces derniers, comme on nous l’a rabâché, étaient les ennemis : des vilains sauvages. Depuis peu, Hollywood, qui, pour obtenir un plus grand nombre d’entrées, dispense à loisir une kyrielle d’idées saugrenues en s’appropriant l’Histoire, a tenté de faire amende honorable en réhabilitant ces gens, du moins le peu qui reste, en leur accordant enfin une âme. Un ancien et vaste débat relatif à la légitimité de l’esclavage qui perdure en sourdine…
Aujourd’hui, pour soulager notre libido guerrière, il y a le cinéma, les séries télévisées et, sans aucun doute, le jeu vidéo, pendant interactif à ce voyeurisme sanguinaire. Certains, à la thématique militaire, sont d’une violence et d’un cynisme à couper le souffle, tant des litres d’hémoglobine virtuelle sont déversés sur des myriades de cadavres dépecés ! Des gladiateurs qui luttent, confinés derrière leurs écrans, lumières de leurs nuits blanches. Quand on vit en paix, et que le besoin de massacrer se fait sentir, on trouve aisément des palliatifs dans l’industrie du loisir. Par exemple, ceux qui, dans la nature, organisent des guérillas ludiques avec des fusils qui projettent de la peinture sur l’adversaire…
Quand je pense que l’on a qualifié de cruels les Romains avec leurs jeux du cirque, cela me fait sourire… Les violences spectacles sont banales, les informations nous les servent quotidiennement. Je me souviens de la Guerre du Golfe, du au
Le divertissement du cirque s’est déplacé et a évolué, anoblissant outre mesure ses gladiateurs. Voyez comment les courses automobiles participent joyeusement à la saturation des soins intensifs, en particulier celui des grands brulés et, pour finir, des cimetières, pour le plaisir des spectateurs.
Mais qui est réellement cet ennemi à combattre ?
Je vais vous laisser un instant en compagnie d’Umberto Eco, qui semble détenir une hypothèse quant au sujet :
Umberto Eco
«Il y a quelques années à New York, je suis tombé sur un chauffeur de taxi au nom difficile à déchiffrer et il m’a expliqué qu’il était pakistanais. Il m’a demandé d’où je venais, je lui ai répondu d’Italie et il a été frappé d’apprendre que nous étions si peu nombreux et que notre langue n’était pas l’anglais. Enfin, il m’a demandé quels étaient nos ennemis.
Devant mon incompréhension, il m’a expliqué qu’il voulait savoir avec quels peuples nous étions en guerre depuis des siècles pour des revendications territoriales, des haines ethniques, d’incessantes violations de frontières, etc. Je lui ai dit que nous n’étions en guerre avec personne.
–
View from Rockefeller Center, New York – The New York Public Library Digital Collections. 1956.
Avec patience, il m’a réexpliqué qu’il voulait savoir quels étaient nos adversaires historiques, ceux qui nous massacraient et ceux que nous massacrions. Je lui ai répété que nous n’en avions pas, que la dernière guerre, nous l’avions faite il y a plus d’un demi-siècle, et d’ailleurs en la commençant avec un ennemi et en la finissant avec un autre. Il n’était pas satisfait. Comment pouvait-il exister un peuple sans ennemis ?[…]
Voyez ce qui s’est produit aux États-Unis lorsque l’Empire du Mal a disparu et que le grand ennemi soviétique s’est dissous.
Les Américains risquaient de perdre leur identité jusqu’à ce que Ben Laden, reconnaissant des bienfaits reçus quand ils l’avaient soutenu contre l’Union soviétique, leur a tendu une main miséricordieuse et a fourni à Bush l’occasion de créer un nouvel ennemi, de renforcer le sentiment d’identité nationale et son pouvoir.
Avoir un ennemi est important pour se définir une identité, mais aussi pour se confronter à un obstacle, mesurer son système de valeurs et montrer sa bravoure.
Par conséquent, au cas où il n’y aurait pas d’ennemi, il faut le construire.
Voyez la généreuse flexibilité avec laquelle les skinheads nazis de Vérone taxaient d’ennemi quiconque n’appartenait pas à leur groupe, dans le but de se définir à tout prix comme groupe.
J’en arrive donc à penser que ce qui nous intéresse ici, ce n’est pas tant le phénomène presque naturel d’identification d’un ennemi qui nous menace, mais plutôt le processus de production et de diabolisation de l’ennemi.» – Umberto Eco : Construire l’ennemi et autres récits occasionnels – P. 11 à 13 – Editions Grasset & Fasquelle 2014. Edition originale : Costruire il nemico e altri scritti occasionali – Editions Bompiani Milan 2011.
Nous avons l’ennemi, reste encore la question du pognon ! –
D’où le sortent-ils, tout cet argent, pour financer la guerre ?
Obus anglais de 38 cm, qui n’a pas explosé, comme en moyenne un obus sur quatre en 1914-1918.
Si l’on s’en réfère à la Première Guerre mondiale, ce qui ne rajeunit personne, un milliard d’obus ont été utilisés ! Ça a dû faire un sacré boucan, quand on y pense !
Actuellement, il reste difficile d’estimer le prix des obus. D’après des sources publiques, un obus de 155 mm couterait environ 600 €, certains annoncent des couts plus vertigineux : entre 4000 et 6000 € !
Nous ne sommes plus à un zéro près ! D’autant plus que :
0
x 1 000 000 000
= 0 (la tête à toto !)
Restons sérieux ; il est plus que probable que le tarif n’a pas varié depuis la Grande Guerre, si ce n’est qu’il faut le convertir à la monnaie de l’époque. Mais pour plus de facilité, nous utiliserons l’euro.
Donc je multiplie le premier nombre :
1 000 000 000
x 600 €
=600 000 000 000 €
–
Sans pour autant être un « nombre univers », la suite de zéros après le 6 reste hyperbolique et, matériellement, ne représente plus grand-chose pour le plus grand nombre d’entre nous ; un budget annuel familial et confortable face à lui équivaut à une souris comparée à un éléphant ! Toutefois, c’est le cout optimiste, sinon il vous faudra rajouter deux zéros à l’adition et c’est sans adjoindre le pourboire et, éventuellement, les pots-de-vin !
La somme est rondelette… Pourtant je n’ai comptabilisé que les obus ! C’est amusant, quand on pense à tout ce sketch qu’ils nous ont servi pour les retraites. Il faut, d’un côté, une extraordinaire prédisposition au cynisme pour le présenter et de l’autre une sacrée dose d’humour pour le supporter !
Bien sûr, c’est le contribuable qui paie l’addition, vous, moi, les autres bidouillent dans les paradis fiscaux !
Je ne suis pas économiste et je ne m’en plains pas, ça m’évitera au moins la cinquième fosse du huitième cercle, mais je maîtrise l’adition, la soustraction et le pourcentage et, tous comptes faits, je trouve qu’il faut être particulièrement riche pour conduire une guerre… –
Je suis quand même satisfait de savoir qu’il y a actuellement, quelque part dans une caisse, un petit bout de missile que j’ai financé et qui, conséquemment, m’appartient ! Joie !
En revanche, je suis fâché, il règne beaucoup d’incivilité dans les collèges, indélicatesses que l’on ne peut pas résoudre, il paraitrait que cela coute trop cher, je l’ai entendu dire par un des comiques troupiers de l’assemblée…
Fichtre ! Droite, gauche, centre, dessus, dessous, ils sont vraiment prêts à tout pour conserver le pouvoir.
Alors, puisqu’on y est, une dernière fois :
«De vraies photos malmenées par plusieurs algorithmes…»
En fait il faut regretter la disparition des dinosaures fâcheusement remplacés par les « Humains » qui se battent à coup de fric et s’acharnent à se détruire
Frank Lovisolo est un réalisateur multimédia demeurant à Toulon (France). Compositeur de musique, il s’est intéressé à l’image pour illustrer ses œuvres musicales. Frank Lovisolo is a multimedia film-maker who lives in Toulon (France) He is also a music composer and has always taken an interest in visual representation to illustrate his musical works.
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En fait il faut regretter la disparition des dinosaures fâcheusement remplacés par les « Humains » qui se battent à coup de fric et s’acharnent à se détruire
Merci !!! 🙂
Cependant, si les dinosaures avaient évolué comme nous, il reste envisageable qu’ils ne se comporteraient pas autrement…