Le Camp des Fourches

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LES MURS INDISCRETS
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radioactivity - Le Camp des Fourches - lovisoloMise en garde :

Les nouvelles mesures réalisées début juillet, dans le secteur du col de la Bonette – Restefond (voir [1] & [2]) à la limite entre les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Haute-Provence, montre que le niveau de radiation est toujours plus de deux fois supérieur à la normale à un mètre du sol. 
“Ces forts niveaux de rayonnement sont dus à la contamination résiduelle des sols par le césium 137 imputable principalement aux retombées de la catastrophe de Tchernobyl (en 1986)”, assure la CRIIRAD.  Tchernobyl & alpes.pdf – Dossier complet.
(Face à la désinformation et à la fabrique de l’ignorance, la CRIIRAD se place en contre-pouvoir et en lanceur d’alerte.)

Le Camp des Fourches - lovisoloLe Camp des Fourches

Pour donner suite au précédent article (Le casernement de Rastefond) et poursuivant la même route alpine et sinueuse voici dans un autre lieu : Le Camp des fourches.

Situé à 2291 m d’altitude dans le massif du Mercantour à quelque huit kilomètres du col de la Bonette, le panorama sur les Alpes du Sud-est grandiose.

Bivouac des armées dès 1890, le camp des fourches s’est construit entre 1896 et 1910 et n’a cessé d’être amélioré jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Les chalets pouvaient accueillir un bataillon de chasseurs alpins de quatre compagnies de cent cinquante hommes.

Le Camp des Fourches - lovisolo - BakerLe camp est aujourd’hui dans un état d’abandon total. Les constructions sont en ruines les toits en majorité détruits.

Seul le poste de commandement est toujours couvert et on peut encore y voir les anciennes peintures murales, œuvres des soldats en poste, qui décrivent des scènes de leur vie, mais aussi d’autres inspirées de la « Revue nègre » avec Joséphine Baker et sa célèbre ceinture de bananes.

À cela nous ajouterons les myriades de graffitis plus ou moins anciens, plus ou moins heureux !

Le projet « les Balcons du Mercantour », initié par le conseil régional des Alpes Maritimes, avait pour ambition d’aménager une auberge – restaurant – musée pour l’itinéraire de randonnée entre la haute vallée de la Tinéela Vésubie, la Roya et la Bévéra. Cela aurait préservé le lieu…

Nous sommes en 2014, tout porte à croire que rien n’a été fait…


C’est un lieu où l’on se remémore la poésie de Joachim DU BELLAY (1522-1560).

Sacrés coteaux, et vous saintes ruines

Sacrés coteaux, et vous saintes ruines,
Qui le seul nom de Rome retenez,
Vieux monuments, qui encor soutenez
L’honneur poudreux de tant d’âmes divines :

Arcs triomphaux, pointes du ciel voisines,
Qui de vous voir le ciel même étonnez,

Las, peu à peu cendre vous devenez,
Fable du peuple et publiques rapines !

Et bien qu’au temps pour un temps fassent guerre
Les bâtiments, si est-ce que le temps


Oeuvres et noms finablement atterre.

Tristes désirs, vivez doncques contents :
Car si le temps finit chose si dure,
Il finira la peine que j’endure.

 

 

Le Camp des Fourches - lovisolo - Joachim DU BELLAY

Joachim du Bellay

...est un poète français né vers 1522 à Liré, en Anjou, et mort le à Paris.

Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la Pléiade, groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, la Défense et illustration de la langue française.

Son œuvre la plus célèbre, Les Regrets, est un recueil de sonnets d’inspiration élégiaque et satirique, écrit à l’occasion de son voyage à Rome de 1553 à 1557.


Liens 

WikipédiaRoute de la Bonette – Ligne maginot 60 ans après – Le CampLe casernement

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