De l’apollinien au dionysiaque.– Une série photographique, madrigalique, jouée de notes noires en silences blancs.
Accoster dans cette ville lacustre demeure une abstraction temporelle où la raison s’isole des territoires concrets, cependant encore inconnus, pour en composer une représentation intellective minimaliste.
Dès lors se dessinent les jalons d’un espace irrationnel où les silhouettes, les ombres et l’aquatique lumière d’un mois de janvier nous enseignent une autre réalité.
«Le paline di Venezia» : Elles jalonnent, ici, les mesures d’un temps lissé par ce canal empreint d’Histoire et s’amusent à strier la perspective d’onirismes et la cadence effervescente de l’exploration.
Ainsi débutera, avec ces transmutations d’épreuves photographiques paysagères, un voyage sériel, intemporel et lagunaire de Claudio Monteverdi à Luigi Nono le Jeune sinuant depuis Vittore Carpaccio à Luigi Nono l’ancien. Plus avant, le paysage évoquera les rigoureuses perspectives de Giovanni Bellini et, dans un frimas imaginaire, sur une île, la sensualité, cristallière et polychrome, des sculptures de Luciano Gaspari.
L’avant : L’arrivée à Venise — série minimaliste |
La séquence minimaliste Musique minimaliste : Frank Lovisolo Bleu bird and Cage
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Venise– Dans Venise la rouge, Pas un pêcheur dans l’eau, Pas un falot. Seul, assis à la grève, Autour de lui, par groupes, Dorment sur l’eau qui fume, La lune qui s’efface Ainsi, la dame abbesse Et les palais antiques, Et les ponts, et les rues, Tout se tait, fors les gardes Ah ! maintenant plus d’une Pour le bal qu’on prépare, Sur sa couche embaumée, Et Narcissa, la folle, Et qui, dans l’Italie, Laissons la vieille horloge, Comptons plutôt, ma belle, Comptons plutôt tes charmes,
Alfred de Musset
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