Dans cette confrontation du brutalisme au « bruitalisme », il y a là dénégation d’un univers cloisonné entre les envers et avers d’une architecture où les lignes dextrogyres, délimitant les espaces clos, nous revoient inexorablement au même point de fuite. Sinon la suite devrait apparaître minimaliste !
( Et toc !)
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Note :
Dans le titre j’utilise l’adjectif « musiquée ».
Le verbe existe [http://www.cnrtl.fr/definition/musiquer]. Cependant l’utilisation de l’adjectif semble plus que rare.
Il existe aussi « Musicable » (Schaeffer Pierre – À la recherche d’une musique concrète – 1952, p.146), ainsi que « Musicant, – ante » et « Musiquant, – ante ».
J’écris ceci puisque l’article fit l’objet, quelques jours après sa parution, d’une remarque un peu acerbe (voir les commentaires) sur l’inexistence du mot. J’ai donc conseillé à l’individu d’acheter un dictionnaire, de se méfier des correcteurs automatiques et, éventuellement, d’aller se faire cuire un œuf…
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Révision du film Juillet 2019
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Bruitalisme: dépendant musical du brutalisme architectural, illustre la vidéo du même nom.Le Bruitalisme est un terme, que je n’ai, pour l’instant, rencontré nulle part.
N’ayant pu dénicher, dans la grande armada des dictionnaires de langue française, aucun mot susceptible d’interpréter élégamment mon propos, je me suis accordé le droit de composer un néologisme initiant sa forme à celle d’un autre existant par l’ajout d’une simple voyelle sans pour autant risquer la double entente. On trouvera sur le site de la SACEM la date de dépôt de l’œuvre musicale à mon nom comportant ce mot. |
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Il en est souvent ainsi… On est persuadé que l’image induira la musique.Et, allons bon, voilà que le contraire se produit puis l’inverse d’icelui s’installe pour s’évanouir dans une confusion stochastique graphique et sonore.Rien n’envisageait cette vidéo, un diaporama tout au plus…
Mais en art libertaire tout est possible: point d’obligation de faire où dire ce qui est évident pour le public! Inutile, le «chercher à plaire à tout prix» qui se manifeste par un art mou, dégoulinant d’une condescendance populiste, le tout orchestré par la «médiocratie» ambiante, pouah!
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«Nous vivons à l’ère de l’industrie culturelle, qui vise l’opinion de masse consensuelle», nous dit Paul Ardenne, écrivain et historien de l’art (lire l’article sur Libération).
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Ergo, l’article sis ici !
Soyez-en sûr, j’y cache quelques malices critiquant tant dans le texte que dans l’image et la musique.
En musique et en image ce qui est passionnant c’est le hors-piste!
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Narrer musicalement une architecture dans ce qu’elle révèle humainement, tant dans la symbolique que dans une réalité, est un drôle de jeu, particulièrement quand elle s’accorde ostensiblement à un courant trop méconnu : le brutalisme. L’affaire pourtant date un peu et c’est aux Anglais Alison et Peter Smithson que l’on doit la création de ce néologisme en 1954.Iannis Xenakis
En France, les principaux exemples d’architecture brutaliste sont inspirés des travaux de l’architecte Le Corbusier, concepteur de la « Cité Radieuse » en 1952 dont la collaboration avec le compositeur et mathématicien Iannis Xenakis fut quelque peu houleuse… I. T. Lisons ce qu’en écrit I. T.:
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Iannis Xénakis 1922-2001 …est né en Roumanie de parents grecs. À la mort de sa mère en 1927, il rejoint la Grèce avec son père et étudie les mathématiques pour lesquelles il a déjà une affection particulière, et découvre la musique.
Très vite, il commence à composer et passe en même temps le concours d’entrée à polytechnique. Les troupes de Mussolini ayant envahi la Grèce, Xenakis s’engage dans la résistance.
En 1947 il obtient son diplôme d’ingénieur à l’École polytechnique, avec un mémoire de fin d’études sur le béton armé. Incarcéré à plusieurs reprises, il est obligé de quitter la Grèce avec l’intention de rejoindre les États-Unis. Son périple le mène à Paris où il décide finalement de s’installer.
Grâce à un ami commun, il rencontre l’architecte Le Corbusier qui l’engage tout d’abord pour faire des calculs de résistance de matériaux, en particulier pour la cité radieuse à Marseille. En parallèle, il cherche à étudier la composition avec Arthur Honegger et Nadia Boulanger. Pour des raisons différentes, il ne poursuivra pas avec ces deux compositeurs. Il va finalement suivre les cours d’Olivier Messiaen, qui l’encourage à développer son propre style.
Pendant cette période, de nombreuses œuvres musicales vont être réalisées avec un lien étroit entre musique et architecture.
Les plus célèbres sont les façades de l’école maternelle de l’unité de Nantes avec les fenêtres où l’on reconnaît les « neumes », le couvent de la Tourette et le pavillon Philips. Désireux de s’impliquer dans l’architecture, Le Corbusier confie à Xenakis le projet du couvent de la Tourette. Le compositeur réalisera entre autres dans ce couvent aux textures brutalistes, la façade aux pans de verre ondulatoires. La mésentente et la rupture va venir avec la commande de la firme Philips pour la construction d’un pavillon lors de l’exposition universelle de Bruxelles en 1958. Ce pavillon abritera un spectacle total son et lumière avec pour la partie sonore un poème électronique de Varèse. Cette musique de masse, passage de l’ordre au désordre, est une réminiscence des phénomènes sonores perçus par Xenakis lors des rassemblements de foule et de manifestations pendant la guerre. Il se rappelle l’évolution de l’onde sonore, de la clameur qui se propage du début à la fin du cortège, « passage de l’ordre parfait au désordre total d’une manière continue ou explosive. Ce sont des lois stochastiques ». Sources : Il me plait aussi de citer aussi Louis Khan qui appartient à la génération après le mouvement Moderne et apporte à l’architecture ce concept nouveau de l’opposition nette entre « le servant » et « le servi » : les espaces de circulations (servants) se distinguent clairement des lieux de travail (servis).
Les laboratoires de l’université de Pennsylvanie à Philadelphie en sont un exemple.
La notion d’architecture creuse lui est aussi due (par exemple un passage dans l’épaisseur des murs).
Il existe un film sur la vie de l’architecte[2] disparu, tragiquement seul, d’une crise cardiaque dans les toilettes pour hommes de la Penn Station à Manhattan…
J’ai longtemps arpenté le quartier de la Rode à Toulon, l’appareil photo au poing, cherchant dans la géométrie du béton la rudesse d’une poésie improbable…
Quand il n’est pas peint, le mortier laisse apparaître les cernes et la structure du bois qui l’a moulé… Un fossile…
Il y a dans cette typologie géométrique une histoire humaine, celle de ceux qui croient dominer un espace à quatre dimensions. La dernière n’est pas la moindre : le temps s’acharne à modifier aussi discrètement qu’inéluctablement le rectiligne des formes.
Que restera-t-il de toutes ces constructions géométriques et avides de sable dans dix mille ans ?
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A propos de la composition musicale :( Voir la page >>> )
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Et sur le même sujet: Un article photographique «Brutalisme : les Boîtes à Outils» .
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Note de bas de page qui se trouve, comme il se doit et cela malgré un manque total d’originalité, au bas de la page…
« Rangez ces ouvrages compliqués, les livres comptables feront l’affaire. Ne soyez ni fier, ni spirituel, ni même à l’aise, vous risqueriez de paraître arrogant. Atténuez vos passions, elles font peur. Surtout, aucune “bonne idée”, la déchiqueteuse en est pleine. Ce regard perçant qui inquiète, dilatez-le, et décontractez vos lèvres – il faut penser mou et le montrer, parler de son moi en le réduisant à peu de chose : on doit pouvoir vous caser. Les temps ont changé. Il n’y a eu aucune prise de la Bastille, rien de comparable à l’incendie du Reichstag, et l’Aurore n’a encore tiré aucun coup de feu. Pourtant, l’assaut a bel et bien été lancé et couronné de succès : les médiocres ont pris le pouvoir. »
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[2]Film avec Nathaniel et Louis Kahn,Vincent Scully, I.M. Pei, Frank O. Gehry, Robert A.M. Stern
OSCAR 2004, Nomination Meilleur Documentaire – Distribué par FILMS SANS FRONTIERES © 2003 ⇑ |
Monsieur quand on écrit des texte aussi prétentieux on essaie, faute de mieux, d’utliser des mots qui existent : « musiquée » n’existe pas
Monsieur, le ton est désagréable pour quelqu’un qui ne vérifie pas ces sources, tronque son nom et oublie les bases de l’orthographe.
Faite donc un tour par ici : « musiquer »
Sinon, consultez un vrai dictionnaire et allez mangez un oeuf… Cuit.
Bruitalisme n’existe pas j’en conviens. Cependant, j’aurai l’outrecuidance de me l’approprier !
L’individu, j’ai bien l’honneur…