à l’écoute : The Last Ride Home |
«Il n’y a pas de hasard dans l’art non plus qu’en mécanique»
Charles Baudelaire
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Ces bâtiments ont, depuis peu, disparu… Foutredieu ! |
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Pourtant mécréant reconnu, « Palsambleu ! » dis-je afin de ne point blasphémer !Et ça y est, foutredieu, les bâtiments ont disparu… J’aurai pu aussi bien dire : palsangué (ou palsanguié), sacrebleu, corbleu, morbleu et autres « sambleu » !
Bref un festival de l’interjection Française (Tsan ♪♫♫♪ : ceci est un extrait de la Marseillaise qui parle d’un sang impur dans un sillon qui, sambleu, n’est pas bleu, ni blanc mais rouge. Le premier poilu venu, pour sûr, vous le confirmera, c’est entendu, poilô… Re-Tsan ♪♫♫♪).
Mais, Nom de Dieu de crotte de saperlotte, tout ceci ne nous dit toujours pas pourquoi a-ton tagué le mot « PILLA » sur un mur !
Certes on aura artistiquement rogné les « Z » !
Peut-être qu’une fringale rabelaisienne, voire gargantuesque, a soudain sorti l’artiste d’une torpeur méridionale toute printanière et, derechef, peinture au poing, l’estomac dans les talons, rêvant d’huile, d’anchois, d’olives et de tomates, s’est-il mis sur-le-champ à peinturlurer rageusement le mot «PILLA» que je pris un temps pour PIZZA, sans penser à courir s’en dégoter une deux venelles plus loin…
Audacieuse hypothèse qu’Herbert Reinecker, le scénariste de Derrick, m’aurait jalousée si nous n’en étions pas enfin débarrassés, je me serais alors payé sa bobine ce qui, dans le cinéma, ne pardonne pas. Das Kino für das deutsche Fernsehen ist kolossal!
Toutefois, il est aussi plausible que ce soit l’ébauche de l’illustration d’un emballage commandé par un pizzaïolo katagélophobique, esthète et frénétique en guerre contre les hideux cartonnages traditionnellement proposés et je ne saurais trop l’en féliciter !
Certaines illustrations pourraient vous dégouter de la pizza, même de l’Italie et cela à vie !
Une dernière supposition, c’est la plus improbable, peut-être n’y avait-il rien d’autre à dire…
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Près de l’eau dans la Rade…
Il y a encore quelques lieux qui conservent, car très peu visités, une activité artistique marginale.
Celui-ci est situé à La Seyne-sur-Mer, à deux pas de l’atelier de mécanique dans ce site déjà nommé. Je n’ai, pour l’instant, que très peu d’informations concernant l’historique de l’endroit si ce n’est son activité maritime liée aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer.
Depuis son abandon, ce lieu a été un endroit d’expressions pour les artistes-graffeurs ou tagueur. Contrairement à l’imbécile salissure sise sur mon mur représentant ce qui pourrait être une syllabe à peine prononçable, ceux-là relèvent d’une poésie urbaine touchante et de véritables talents.
Je n’ai, hélas, ni les noms des auteurs ni toutes les dates de créations de ces œuvres. Il y en a une avec le texte suivant « 2016 on est toujours là » et deux autres notées « A16 ». On trouve encore d’autres dates disséminées dans les salles.
La seule chose dont je suis sûr c’est qu’un jour ces vieux bâtiments seront rasés ou récupérés pour la modernisation du site. Alors les tags, éphémères créations artistiques, disparaîtront à jamais.
Pour faire perdurer le travail des artistes, j’ai réalisé cette suite photographique.
Si toutefois quelqu’un avait quelques renseignements historiques sur l’endroit, je serai ravi de les ajouter sur cette page.
Il a été depuis peu modernisé afin d’accueillir les immenses bateaux de croisières. Ces géants qui pourrissent Venise où, bêtement, l’on retrouve ce qu’on est censé fuir quand on voyage ! Par exemple, un épouvantable centre commercial en règle, endroit où je ne mets que très rarement les pieds et mon moral.
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palsambleu |
Si ! il s’agit bien de « sang bleu » évoqué avec le « sang impur » de la Marseillaise. La République naissante était menacée par les royautés coalisées contre la Révolution française ; tu parles, Charles, qu’après l’exécution de Louis XVI, le couperet menaçait les autres têtes couronnées et leurs noblesses de cours – qui se revendiquaient du « sang bleu », autrement dit « impur » pour les révolutionnaires.
Quant à la PIZZA taguée, le mystère reste entier…
Photos colorées donc… J’aime bien les cadres accrochés aux murs tagués : belles vues aussi !
Je relis !
Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons
soit…
Ce refrain est à controverse!
Soit le sang rouge des nobles se retrouve dans des sillons où ils ne foutent jamais les pieds soit les révolutionnaires se font dézinguer par les premiers et leur sang rouge abreuve les sillons où la plus part sont nés! Fichtre nous voilà dans une drôle d’affaire !
Il n’est pas clair ce refrain !!!!
Et l’autre, morbleu, qui se nomme Rouget…
Rouget DE Lisle!!! on comprend qu’il soit prudent 🙂 !
Ah oui, et Diogène qui tape sur sa jarre en terre cuite : sacré percu !