L’Agora transfigurée – Photographies

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Last Updated on 9 avril 2022 by Frank César LOVISOLO

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Dans la Grèce antique, l’agora désignait le lieu de rassemblement politique et mercantile de la cité. 
Dans un ensemble urbain moderne, c’est un espace piétonnier autour duquel on retrouve des établissements administratifs, commerciaux et parfois religieux dont on peut se passer.
Malgré l’espace évidé de la bienveillante Arche la « reféodalisation » de l’espace public inscrit la privatisation de l’Agora…
Ici tout n’est qu’affaire d’affaires à faire.
 Pour Jürgen Haberma
« Cette « reféodalisation de l’espace public » fait de ce dernier un théâtre, et de la politique un spectacle organisé dans lequel les leaders et les partis cherchent l’assentiment par acclamations d’une population dépolitisée. »
For Jürgen Haberma
This new ‘feudalization’ of a public area makes it a scene of playacting and turns politics into a show in which its leaders and the political parties try to get the approval and acclamations of a depoliticized people.
C’est une composante essentielle du concept de polis, à tel point qu’Aristote traita les barbares de non-civilisés, car ils n’avaient pas d’agora. Dans l’Athènes antique, la majorité des institutions politiques (Bouleutérion, Héliée…) siégeaient à l’agora. On y trouvait également des bâtiments religieux, des monuments à l’honneur des héros de la patrie athénienne et nombre des capéloï (les commerçants). Enfin, de nombreuses écoles philosophiques s’étaient implantées sur l’agora, à l’image de l’école du Portique de Zénon de Cition. Une résurgence moderne en est le Speaker’s corner de Hyde Park à Londres et l’occupation de places par différentes manifestations, y compris de nuit parfois (avec Nuit Debout notamment).

Mérindol, appelé par Picard, se présenta devant le duc plus pâle qu’un voleur qu’on mène pendre, les tempes emperlées de sueur, la gorge sèche et la langue empâtée; il lui eût été bon en ce moment d’angoisse d’avoir un caillou dans la bouche comme Démosthène, orateur athénien, haranguant la mer, pour se donner de la salive, faciliter la prononciation et délier la faconde, d’autant que la face du jeune seigneur était plus tempétueuse que celle d’aucune mer ou assemblée de peuple à l’agora.
Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, pp. 345-346.

Ici, la suite ou l’avant…
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Un Commentaire

  1. vraiment un grand travail… la musique et le thème, sublimes, frank.xoxooxoxox

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