à l’écoute :
Le Sortilège du Photographe |
Premier épisodeLa conception en perspective décalée crée un nouveau lieu métaphorique résultant d’une évanescente temporalité véhiculée au moyen de l’énergie des couleurs surréelles exprimées. Toutefois, cette phrase prononcée par Dali aurait nettement plus d’impact ! |
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Quant à … |
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–La perspective–De cette structure propre à l’espace psychophysiologique, la construction qui vise à la perspective exacte fait radicalement abstraction. En effet, tout se passe comme si elle avait pour fin, et non seulement pour effet, de réaliser dans la représentation de l’espace cette infinité et cette inhomogénéité dont l’expérience immédiatement vécue de ce même espace ne sait rien, de transformer en quelque sorte l’espace psychophysiologique en espace mathématique.
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Elle nie par conséquent la différence entre devant et derrière, gauche et droite, corps et étendue intermédiaire («espace libre») afin de fondre l’ensemble des parties de l’espace et de ses contenus en un seul et unique quantum continuum ; elle ignore que notre vision est le fait non pas d’un œil unique et immobile, mais de deux yeux constamment en mouvement et que, par conséquent, le « champ visuel » prend la forme d’une sphéroïde; elle ne se soucie pas davantage de l’énorme différence existant entre l’ «image visuelle», psychologiquement conditionnée, qui transmet le monde visible à notre conscience, et l’«image rétinienne», mécaniquement conditionnée, qui se peint sur l’œil, organe anatomique. »
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Erwin Panofsky, La perspective comme forme symbolique, 1927, II, Les Éditions de Minuit, 1975, p. 77-82. |
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–La couleur–≪ Si on regarde au travers d’un prisme un objet blanc environne de noir ou d’obscurité, les couleurs qui paraissent sur les bords viennent a peu près du même principe (il s’agit du principe de décomposition spectrale); comme le reconnaitront ceux qui prendront la peine d’examiner avec soin ce phénomène.
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Au contraire, si un objet noir est environne de blanc, les couleurs qui paraissent sur les bords doivent être attribuées a la lumière du fond qui se répand sur les parties voisines du noir: aussi ces couleurs paraissent elles dans un ordre oppose.
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Il en est de même lorsqu’on regarde un objet dont quelques parties sont plus ou moins lumineuses ; car aux confins de ces parties, les couleurs doivent toujours provenir de l’excès de la lumière des plus lumineuses ; avec cette différence qu’elles seront plus faibles que si les parties obscures étaient noires≫.
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Issac Newton Optique ( « Opticks » – livre premier, seconde partie, huitième proposition) |
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–Photographie : Fusion, superposition…–«La photographie est une découverte merveilleuse, une science qui occupe les intelligences les plus élevées, un art qui aiguise les esprits les plus sagaces et dont l’application est à la portée du dernier des imbéciles. Cet art prodigieux qui de rien fait quelque chose, cette invention miraculeuse après laquelle on peut tout croire, ce problème impossible dont les savants qui le résolvent depuis quelques vingt années en sont encore à chercher le mot, cette photographie qui avec l’électricité appliquée et le chloroforme, fait de notre XIX ème siècle.
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Cette surnaturelle photographie est exercée chaque jour, dans chaque maison, par le premier venu et le dernier aussi, car elle a ouvert un rendez-vous général à tous les fruits secs de toutes les carrières.
Vous voyez à chaque pas opérer photographiquement un peintre qui n’avait jamais peint, un ténor sans engagements, et de votre cocher comme de votre concierge je me charge, c’est sérieusement que je parle, de faire en une leçon deux opérateurs photographes de plus.
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La théorie photographique s’apprend en une heure; les premières notions de pratiques en une journée.“…Ce qui ne s’apprend pas…, c’est le sentiment de la lumière, c’est l’appréciation artistiques des effets produits par les jours divers et combinés, c’est l’application de tels ou tels de ces effets selon la nature des physionomies qu’artiste vous avez à reproduire.
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Ce qui s’apprend encore beaucoup moins, c’est l’intelligence moral de votre sujet, c’est ce tact rapide qui vous met en communion avec le modèle, vous le fait juger et diriger vers ses habitudes, dans ses idées, selon son caractère, et vous permet de donner, non pas banalement et au hasard, une indifférente reproduction plastique à la portée du dernier servant de laboratoire, mais la ressemblance la plus familière et la plus favorable, la ressemblance intime…»
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Nadar : Profession de foi |
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Quand le photographe défie le peintre. Magnifiques images que certains peintres auraient appréciées.
Oui, certainement, quoique la fracture qui sépare les deux médias soient encore bien perceptible de nos jours. Cela malgré le « numérique » qui permet d’explorer d’autres possibles en techniques photographiques.