à l’écoute :
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Art Numérique – 20 photographies de Danse Orientale Alchimisées
Une interprétation absolument libertaire de cet art millénaire. |
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Danse Orientale |
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Un tout petit peu d’histoire…– Le 1er juillet 1798, le général Bonaparte, futur autocouronné, débarque à Alexandrie : 400 navires et 60 000 hommes pour la Campagne d’Égypte. Deux raisons à cela : premièrement, enquiquiner la Grande-Bretagne, qui maintient les hostilités contre cette France révolutionnaire faucheuse de roi, en lui coupant la route des Indes orientales et, secondement, profiter de l’expédition pour éloigner du pouvoir le Corse, qui, malgré son mètre soixante-huit, devenait un brin envahissant. C’est lors de cette discutable1 campagne que les soldats français découvrirent la Danse Orientale. Enlevé de sa Lozère natale, n’ayant appris à lire que dans les sillons de sa charrue et l’arrière-train de ses chèvres, on peut imaginer qu’au Caire, le jeune biffin fraichement enrôlé eut sa pudibonderie tourneboulée, assistant à cette frémissante et féminine chorée au déhanchement, plus que de raison, dénudé. À cette époque, la vue de quelques centimètres carrés de chair pouvait être plus dévastatrice que l’explosion d’une poudrerie. Il faut le comprendre : le seul spectacle érotique, auquel il lui fut permis de participer, demeurait indubitablement celui de monsieur le curé qui, dans l’allée de l’église, agitait l’encensoir en tortillant du cul, devant une ribambelle d’enfants de chœur dont il bénirait les attributs, un peu plus tard dans la sacristie, lapant, entre autres, un vin de culte bien mérité ! Dressé à grand renfort de puritanisme, le pierrot pudibond, encore dans la bleusaille, eût certainement, à la vue de certaines nudités, une volcanique flambée de testostérone, qui revigora sa biroute et lui embua l’esprit subitement trop à l’étroit dans sa culotte maculée. Conséquemment, notre Lozérien assimila la danse orientale à une invitation à la débauche, qu’il nomma, faute de vocabulaire adéquat, «la dança del ventre» en Occitan languedocien, le rien qu’il ait compris. Ainsi naquit ce terme réducteur d’un art millénaire.
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(1) Il est bon de rappeler qu’il y eut, durant cette campagne militaire, une remarquable expédition scientifique avec 167 savants, ingénieurs et artistes, membres de la Commission des sciences et des arts. La publication, en 1802, de 141 gravures, accompagnées de commentaires abondants, dans le Voyage dans la basse et haute Égypte par Dominique Vivant Denon, joua un rôle majeur dans le développement de l’égyptomanie |
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Panorama de la bataille des Pyramides, le 21 juillet 1798 – Louis-François Lejeune |
Revenons à nos danseuses… |
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Le 13 juillet 2023, au Café-Culture de Toulon, j’ai assisté au spectacle, de danse orientale*, donné par l’association Maalma dirigée par Myriam Tara Benharroch. Le hasard fait parfois bien les choses. Mon reflex se trouvait dans ma besace. Derechef, je m’exclamais, intérieurement : « Oh ! Ventrebleu… Un terrain de chasse digne d’Artémis. Je vais être à même de garnir ma gibecière pygocole de quelques captures affriandantes ! » |
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Puis, c’est le retour au bercail, rompu, les jarrets en marmelade.
Force est de constater que la photographie est plus sportive que la pétanque !
Il est grand temps d’inventorier la chasse… Première observation : l’arrière-plan qui laisse à désirer demeure conséquent à « l’Alchimisassion » de la série… Seconde : Je suis une vraie bille en danse orientale et il faut que j’approfondisse un peu le sujet… _____________
Ceci est un résumé non exhaustif et je conseille vivement la lecture par ici : wikipedia-Danse-Orientale. Il est possible au lecteur pugnace d’écrire, en commentaire, les précisions qu’il jugerait necessaire. >>>>>
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Événement récent :
– *Spectacle donné par l’association Maalma, dirigée par la chorégraphe Myriam Tara Benharroch, au Café-Culture de Toulon le 13 juillet 2023. Avec les danseuses de l’école de danse orientale Myriam Tara Benharroch : Ade, Babette, Magali, Elise, Christine, Lydia. Et le percussionniste : Benji Bernard Fellous. |
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Myriam Benharroch–
…est née en 1961 au Maroc. Après des études en Lettres Modernes et en Histoire des Religions à la Sorbonne.
Elle se consacre à la danse orientale, nourrie par les plus grands noms de la danse orientale en France et en Egypte
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Sous le pseudonyme de « Tara », elle a dansé sur de nombreuses scènes nationales et internationales. Elle chorégraphie ses propres spectacles et enseigne aujourd’hui la danse orientale dans le sud de la France.
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Association MA’ALMA
Myriam « TARA »
Tel : 06 62 32 40 13
http://www.maalma.fr/tara/
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Publications de Myriam |
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L’aura harmonique de la Divine Comedie de Dante Editeur : L’Harmattan Produire une œuvre parfaite, telle était la volonté de Dante qui a appelé sa Comédie : « poème sacré ». Un poème sacré en appelle à une langue où se révèle le caractère de l’absolu, ouverture sur l’infinité des interprétations. Cette étude met en lumière, d’une part, l’influence des civilisations orientales anciennes où la danse et la musique symbolisaient la lumière, la beauté et la joie et, d’autre part, celle de la mystique juive, notamment du kabbaliste espagnol Abraham Aboulafia qui porta à un très haut niveau la sacralité du langage et sa corrélation au nom de Dieu. La langue hébraïque serait-elle le modèle de langue parfaite pour Dante ? Acceptée ou contestée, cette thèse a le mérite d’ouvrir des espaces de réflexion nouveaux, de mettre à jour des structures et des liens insoupçonnés. |
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La Belle Voie – dans les cercles de Dante et de la danse orientale …
… est un roman-essai qui mêle, dans le Paris des années 90, les jeux sentimentaux d’un quartet, une jeune femme et ses trois amants, à une réflexion sur la Divine Comédie de Dante et sur les origines de la danse orientale. Esprit libre et insouciant, Gabrièla, jeune danseuse orientale, a trois hommes dans sa vie. Depuis la fin de l’été, elle est tourmentée par un sentiment d’insatisfaction que l’attitude de chacun des membres de son trio rend plus vif. Le premier de ses amants se montre absent, le second voudrait un enfant d’elle, le troisième consacre son temps à la rédaction d’un essai sur le matérialisme avant-gardiste de la Divine Comédie. Pour le comprendre, elle lit Dante. Sa plongée dans les cercles multiplie ses questionnements et ses états d’âme. En elle, tout devient confusion et ronde d’identifications. Les mots des livres se superposent aux mots des êtres, les êtres de sa vie à ceux des chants, les chants de la Divine Comédie à ceux de l’Histoire, les cercles de la Comédie à ceux des mouvements de sa danse. Dans ce tourbillon, le passé remonte et l’amène à saisir la Divine Comédie à la lumière de sa propre expérience de femme et de danseuse orientale. Editeur : Les Patriarches (4, rue des Patriarches, 75005, Paris patriarches@neuf.fr) |
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Merci au photographe et merci à Myriam, qui nous permettent d’admirer ces danseuses qui affichent la joie contrairement aux Orientales, vues lors de mon voyage en Turquie, qui avaient l’air de danser sous la contrainte.
… Certainement pour les touristes !
Merci !!!