Vidéo minimaliste
Voir l’article sur la musique ►►► Musique : Sacem 2021 ISWC T-303.479.343.2 – ISRC FR9W12108131 – Vidéo: Durée 00h:09m:55s – ISRC: FR-1A9-21-01157 |
Vidéo et art contemporain– Aujourd’hui, la vidéo est un médium reconnu au sein de l’art contemporain L’art vidéo est une forme d’art qui repose sur l’usage de la technique vidéo comme support visuel et audio. L’art vidéo est apparu à la fin des années 1960 (voir l’art vidéo de Fluxus) lorsque de nouvelles ingénieries vidéo grand public, telles que les magnétoscopes, sont devenues disponibles. L’art vidéo tire son nom de la bande vidéo analogique, de même nature que celle utilisée pour l’enregistrement sonore. C’était la technologie d’enregistrement la plus couramment employée dans les années 1990. Avec l’avènement de l’équipement numérique, de multiples artistes ont commencé à explorer le high-tech numérique comme un moyen novateur d’expression.
Nam June Paik, un artiste coréen américain qui a étudié en Allemagne, est largement considéré comme un pionnier de l’art vidéo. Il utilisait pour son travail un Sony Portapak.
D’autres artistes, par la suite, se sont intéressés à cette expression artistique, comme Georges Maciunas, Vito Acconci, Valie Export, John Baldessari, Peter Campus, Doris Totten Chase, Maureen Connor, Norman Cowie, Dimitri Devyatkin, Frank Gillette, Dan Graham pour ne citer qu’eux.
En France, dès 1965, Fred Forest réalise en France des œuvres vidéo sur Portapack Sony (la cabine téléphonique), de même que l’artiste français Maurice Benayoun considéré comme l’un des chefs de file de la création numérique.
Aujourd’hui, la vidéo est un médium reconnu au sein de l’art contemporain.
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Où deux propositions artistiques convergent :– Celle des images «Délinquance ferroviaire & géométrie» et celle de la musique dont cette vidéo hérite du titre «9’18 » de Ressouvenances sur un Quai de Gare». Où, une fois de plus, je me risque à entremêler musique et photographies.
Les textes s’entremêlent étrangement…– La station ferroviaire est un thème qui inspire, comme toutes les zones de passage. Ces lieux où le temps, qui n’est qu’attente, féconde l’imaginaire. Nous sommes le 27 février 2021 en plein confinement et, dès potron-minet, je me suis réveillé.
J’ai tout bonnement oublié de désactiver le réveille-matin et ce ridicule objet est persuadé que je dois me rendre à l’université dispenser mes connaissances.
Avec l’instinct du fauve matinal, je rampe jusqu’au percolateur salvateur où je me concocte une dose de caféine à ranimer une momie* égyptienne : fort et sucré ; à l’Italienne !
J’ouvre les volets et sors faire quelques pas dans mon jardinet.
Tudieu, ça pique !
Il fait encore nuit.
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D’ordinaire, la foule envahit les quais.– Présentement, sur le chemin de fer, j’étais seul dans la fraicheur nostalgique d’un matin d’hiver avec ce ciel bas et lourd si bien décrit par l’ami Charles. Le parallélisme des rails contrastant le ciel chaotique avait dans l’aurore cette singularité illusoire de l’infini. J’arpente l’agora entre les lignes métalliques ponctuées de traverses et de pylônes qui rythment l’immobilisme du temps. Je photographie sans relâche, espérant m’approprier l’endroit. Ici, le spectre de la survivance plane inlassablement sur le présent. L’émotion reste unique; tant d’histoires, petites et grandes, se sont déroulées là. Les embarcadères de gare seraient-ils si empreints de souvenirs qu’iceux finiraient par nous envahir, pour peu que nous soyons attentifs à l’écoute du silence ?
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Tout est enfoui dans l’épaisseur du bitume balisé, des joies éphémères jusqu’aux pires tragédies historiques.– Les stations ferroviaires sont un lieu de prédilection pour les photographes et quand la lumière est au rendez-vous on peut parler d’une sorte de Paradis, de Walhalla, d’Eldorado, de Nirvana, de Champs-Élysées…
J’hésite un peu quant au terme à employer, je ne voudrais blesser personne.
C’est pénible, de nos jours, un mot de trop et tu retrouves ta tête qui reluque tes chaussures.
L’aurore pointe déjà le bout de son nuage: un décor somptueux pour un Spleen baudelairien :
Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis… » et tout le kit.
Simultanément, tout en composant ces 9’18 » de musique, je prends du recul en triant et épurant les clichés pris en baguenaude. Je ne veux en aucun cas perdre le contact avec le lieu, principalement durant le jeu de guitare et l’habillage sonore. Je dois rester dans la gare avec tous ceux qui y sont venus durant toutes les années. Depuis que je la fréquente, j’ai dû lui laisser quelques stigmates. – Se laisser s’envahir, mais, en aucun cas, ne se laisser se submerger par ce qui git là.– Je souhaite avec cette musique vous conduire dans les méandres des ressouvenances qui hantent les interminables longueurs arpentées, fussent-elles embarcadères ou débarcadères, selon ce qu’en qualité d’auditeurs ou de visiteurs vous y apporterez.
Il y a une odeur. Le chemin de fer porte la signature d’une fragrance unique tout comme l’atelier de mécanique de La Seyne-sur-Mer. Une odeur d’huile, de gasoil, de bois, de métal, mais, aussi, l’indicible odeur électrique, vraisemblablement due à un peu d’ozone produite par les caténaires alimentées en tension alternative de vingt-cinq mille volts. La gare a encore ses lumières et sa couleur nocturne. Il est temps de traquer et saisir le paysage; je n’hésite pas, j’ai fait le plein de munitions. Puis, suivant la lumière, je me dirige vers l’Est: au levant jusqu’à la fin du quai.
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Tu pourras dire aux lascars…..concernés, que les trains que l’on prend sur ce quai sont très ou trop en retard pour le bazar du covid….. de Mme Olivier……
A moins que…..
Aurais tu utilisé un archet électronique, pour que les notes soient aussi longues que les rails, ou bien ?
La ballade est terrible ! ! ! !
Merci !
Oui un « EBow » joué avec patience.
Je l’ai employé dans quelques compositions, des sonorités impossibles à obtenir avec un synthé…
Merci Jean Claude d’avoir écouté !!!
De FaceBook:
Jamais vu la gare de Toulon comme ça, pas envie de partir si ce n’est en rêverie éveillé quand personne n’est sur les quais, situation si peu probable; grande lenteur, je ressentais une lenteur à la japonaise, de certains cinéastes japonais; minimalisme harmonieusement métallique
Remerciement mais, plus lentement ! La gare, très tôt, le 27 février 2021.