à l’écoute : Les Flâneries du Photographe |
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NevaCela aurait dû être plus long…
Une lune plus tard et le trajet aurait été plus long…
Je vous le dis, il vaut mieux le mois de mai pour cette escapade.
L’air est très froid quand nous prenons place dans ce bateau que l’on comprend profilé pour la navigation fluviale même «fluvioglaciaire» si l’on considère la température de l’eau.
J’entends bien que l’engin se transformerait vite en une périssoire si les vagues devenaient espiègles!
J’ose un doigt dans l’eau… Je vous laisse deviner, j’ai cru que je l’avais perdu! Pourtant, un matelot un peu plus loin, nonchalant et pieds nus sur le pont, récure à grande eau son navire!
Il faut vous dire que l’air ambiant, avec un superbe soleil, frôle les 5°. Une canicule quand on pense aux températures hivernales où le -25° n’est pas une rareté!
C’est une agréable manière de découvrir la ville que cette navigation sur les rivières, fleuves et canaux qui la sillonnent. Une traversée étonnante, dans le temps et l’espace, en dessous des palais étincelants, longeant les berges de granit. On oublie vite le froid tant on est accaparé par le spectacle. Dans son poème, «Le Cavalier de bronze», Alexandre Sergueïevitch Pouchkine évoque, en 1833, les splendides monuments de la ville et, pareillement, les quais de la Neva…
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Le Cavalier de bronze–
Oui je t’aime, cité, création de Pierre ;
J’aime le morne aspect de ta large rivière, J’aime tes dômes d’or où l’oiseau fait son nid, Et tes grilles d’airain et tes quais de granit. Mais ce qu’avant tout j’aime, ô cité d’espérance, C’est de tes blanches nuits la molle transparence, Qui permet, quand revient le mois heureux des fleurs, Que l’amant puisse lire à tes douces pâleurs Le billet attardé, que, d’une main furtive, Traça loin de sa mère une amante craintive. Alors, sans qu’une lampe aux mouvantes clartés, Dispute à mon esprit ses rêves enchantés, Par toi seule guidé, poète au cœur de flamme, Sur le papier brûlant je verse à flots mon âme. Et toi, pendant ce temps, crépuscule argenté, Tu parcours sur ton char la muette citée, Versant aux malheureux, dans ta course nocturne, Le sommeil, doux breuvage échappé de ton urne, Et regardant au loin, comme un rigide éclair, L’Amirauté dressant son aiguille dans l’air. Alors, de notre ciel par ton souffle effacé, Vers le noir occident l’ombre semble chassée, Et l’on voit succéder, de la main se touchant, La pourpre de l’aurore à celle du couchant. –
Alexandre Pouchkine 1833
Traduction française – Alexandre Dumas
Les Adieux de Pouchkine à la mer, tableau d’Ilia Répine et de Ivan Aïvazovski (1877) |
(en russe : Санкт-Петербу́рг, Sankt-Peterbourg,) est la deuxième plus grande ville de Russie par sa population, avec 5 281 579 habitants en 2017, après la capitale Moscou. Saint-Pétersbourg a le statut de ville d’importance fédérale. La ville est enclavée dans l’oblast de Léningrad, mais en est administrativement indépendante. Elle est située dans le Nord-Ouest du pays sur le delta de la Neva, au fond du golfe de Finlande, un espace maritime de la mer Baltique. Capitale de l’Empire russe de 1712 jusqu’en mars 1917, ainsi que de la Russie dirigée par les deux gouvernements provisoires entre mars et , Saint-Pétersbourg a conservé de cette époque un ensemble architectural unique. Deuxième port russe sur la mer Baltique après Primorsk, c’est aussi un centre majeur de l’industrie, de la recherche et de l’enseignement russe ainsi qu’un important centre culturel européen. Saint-Pétersbourg est la deuxième ville d’Europe par sa superficie et la cinquième par sa population…. |