Le Drap Blanc
Par Ingrid Tedeschi.
La silhouette fantasmatique est pudiquement drapée par une étoffe blanche aux plis harmonieux.
Le drap, blanc et opaque, fait écran à la pénétration du regard ce qui déclenche le désir d’en voir plus.
La puissance expressive du corps aux contours irréels est telle que l’on a envie de toucher, de caresser cette forme blanche sépulcrale de la même manière qu’on le fait parfois avec une statue.
Côté face les ondulations de l’enveloppe immaculée laissent apparaître un morceau de chair utilisé comme parchemin.
Habillée de beauté, on la déshabille du regard et on espère voir tomber l’étoffe.
Août 2014
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Musée du Louvre – Cabinet des dessins – Fonds des dessins et miniatures – Aquarelle.
HISTORIQUE:
Atelier Delacroix ; vente 1864, sans doute partie du n°658 (8 aquarelles et sépia). Mme Malvy, née Verninac. César Mange de Haucke (ou Maupe de Haucke), legs, testament olographe du 6 août 1961. Comité du 9 décembre 1965. Conseil du 15 décembre 1965. Arrêté du 28 octobre 1966. Ampliation du 10 novembre 1966.
Dernière provenance : Mange de Hauke, César
Mode d’acquisition : legs
Année d’acquisition : 1965
INDEX :
Collections: Malvy – Mange de Hauke, César
Techniques: aquarelle
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 Ferdinand-Victor-Eugène Delacroix, né le 26 avril 1798 à Charenton-Saint-Maurice (Seine), mort le 13 août 1863 à Paris, est un peintre majeur du romantisme, tendance artistique particulièrement active en France pendant le tiers central du xixe siècle.
En 1819, Delacroix aborde pour la première fois la décoration avec la salle à manger de l’hôtel particulier de M. Lottin de Saint-Germain, situé dans l’île de la Cité. Les dessus de porte, qu’il exécute dans le style pompéien, seront terminés avant mars 1820. De cet ensemble, aujourd’hui disparu, il ne reste que les dessins et projets, personnages, scènes allégoriques ou mythologiques, déposés au musée du Louvre.
Le tragédien Talma lui confie en 1821 le décor de la salle à manger de l’hôtel particulier qu’il se fait construire au 9 rue de la Tour-des-Dames, à Montmartre40. Ce sont quatre dessus de porte présentant les quatre saisons dans un style gréco-romain inspiré des fresques d’Herculanum, comme celles de M. Lottin. Le Louvre possède un certain nombre de dessins préparatoires et de projets, le reste étant conservé dans une collection particulière…
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