Fixer le mouvement de l’eau en quatre millièmes de seconde.
Durant ce laps de temps la lumière parcourt 75km. (299 792 458 m/s)
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La lumière se déplace en ligne droite dans le vide à une vitesse strictement fixe.
Dans les autres milieux, la propagation, toujours plus lente, peut dépendre de la longueur d’onde ; on parle alors de milieu dispersif.
La lumière est un peu plus lente dans l’air que dans le vide, et notablement plus lente dans l’eau (225 000 000 m/s).
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Et la mer et l’amour ont l’amer pour partage
(1596-1645) Recueil de vers, 1628
« Et la mer et l’amour ont l’amer pour partage,
Et la mer est amère, et l’amour est amer,
L’on s’abîme en l’amour aussi bien qu’en la mer,
Car la mer et l’amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux, qu’il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu’on souffre pour aimer,
Qu’il ne se laisse pas à l’amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l’amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l’amour, sa mère sort de l’eau,
Mais l’eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l’eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j’eusse éteint son feu de la mer de mes larmes. »

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Pierre de Marbeuf (1596-1645) est un poète baroque français du XVIIe siècle.
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Né à Sahurs dans la généralité de Rouen, province de Normandie, il fait ses études au collège de La Flèche dans le Maine, puis vit à Paris de 1619 à 1623. Il étudie le droit en compagnie de Descartes. Auteur de sonnets baroques et du Recueil de vers (publié à Rouen en 1628), il met en œuvre les thèmes de la nature, de la fragilité de la vie et de l’amour. Il sera aussi maître des eaux et forêts, ce qui peut expliquer la présence récurrente de la nature dans son œuvre. Il utilise beaucoup le registre comique et pathétique.
Connu tardivement, il est apprécié non seulement pour ses qualités de poète, mais aussi pour ses talents satiriques.
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À absorber sous la grisaille, comme du Schubert tenté par la noyade. Du grand romantisme, images et sons.
Merci Gérard, le romantisme est circonstancié !
beaux flux et reflux lancinants !
un amer est un point de repère pour les marins, un amer remarquable.
Mon amer était fragile et je ne l’ai point perçu…
Merci, Chouchoute de m’avoir lu.