Harmonie photographique ossifère utilisée pour la création du vidéogramme: Voyage en Crâne inconnu.

Retrouvailles avec le vieux Gardéen, peut-être même la vieille Gardéenne, je ne suis pas assez calé en ostéologie pour discerner à quel sexe appartient cet os !
Cependant, celle-là, on va dire que c’est une fille, qui trône sans vergogne sur mon étagère depuis que j’en ai hérité de feu mon père, lui-même, un temps, gardéen.
Bien campée sur ses dents, de son orbite, elle épie et scrute sans relâche tout ce qui se fait ici.
Certains lecteurs assidus ont sans doute reconnu la vanité, actrice dans la vidéo « Le cauchemar du mari de l’Ama » : un succès mondial.
Sans coup férir, la voilà de retour, promptement descendue de son archelle, disposée à reprendre derechef du service m’invitant en et avec elle au voyage.
Pour cela, elle fait preuve d’une ostéine volonté, sans commune mesure.
Tout porte à croire que dans l’ossuaire elle prend son rôle de relique à cœur et « cach’tonne » ostensiblement ! |
 Paul Cézanne (1839-1906) – Nature morte au trois crânes
–
L’amour et le crâne
–
L’amour et le crâne
L’Amour est assis sur le crâne
De l’Humanité,
Et sur ce trône le profane,
Au rire effronté,
Souffle gaiement des bulles rondes
Qui montent dans l’air,
Comme pour rejoindre les mondes
Au fond de l’éther.
Le globe lumineux et frêle
Prend un grand essor,
Crève et crache son âme grêle
Comme un songe d’or.
J’entends le crâne à chaque bulle
Prier et gémir :
– » Ce jeu féroce et ridicule,
Quand doit-il finir ?
Car ce que ta bouche cruelle
Eparpille en l’air,
Monstre assassin, c’est ma cervelle,
Mon sang et ma chair ! «
Charles BAUDELAIRE
1821 – 1867
|
Obtenir ces clichés ne put se faire que par le biais de la macrophotographie.
 Photographie : Ingrid Tedeschi
Un bloc de verre vert, deux verres (un rouge et un bleu) « tombés » à mes pieds d’un vitrail de la cathédrale de Chartes quand j’étais en sixième au lycée Marceau, trois tubes rallonges, des objectifs avec de quoi les inverser, un rail de mise au point, une bonnette, des éclairages divers, un pupitre de musique comme table (on ne se refait pas) et surtout mon antique pied Gitzo avec crémaillère n° 3 sont l’essentiel du matériel de prise de vue.
Je m’étais déjà adonné à cette discipline photographique, à main levée. On peut voir ou revoir ces photos dans les articles suivants :
Une preuve d’évolution — Chapitre 1 & Chapitre 2…
Des fleurs et des insectes bien vivants révélant un univers parallèle à notre portée : le monde du bien plus petit que nous.
La visualisation de quelques mises en scène photographiques, du vénérable crâne, employées dans la vidéo « Le cauchemar du mari de l’Ama » contribua à cette volonté d’exploration d’un nouvel univers.
Dès les premières prises de vue, les détails ostéogènes se sont révélés passionnants.
Une planète, une exoplanète à ma portée. Une orographie à couper le souffle où l’on découvre des structures montagneuses ayant subi d’importantes contraintes évolutives engendrant plis, monts et crevasses racontant les paysages de l’homme de son évolution dans la magnificence de l’univers qui, seul, l’a engendré.
–
|