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Musique : Il volcano Solfatare | ![]() |
Photographes Textes
Quelques textes relatifs à la photographies et aux photographes.
Eadweard Muybridge C’est l’occasion de parler de ce photographe exceptionnel né le 9 avril 1830 dans un quartier de Londres (Kingston upon Thames). ![]() Zoopraxiscope d’Eadweard Muybridge, (1893) Sa renommée est justifiée par ses décomposition photographique du mouvement. On nomme cette description de la locomotion animale : la zoopraxographie. En 1855, il émigre aux États-Unis d’abord à New-York, puis à Las Vegas où il commence à travailler et devient libraire-éditeur. En 1860 un grave accident de diligence diminue ses capacités de concentration. Cette mésaventure le marquera assez pour qu’il ait une réputation d’être fantasque et morne.
Comme prévu avant cette mésaventure et pour son travail d’éditeur, il rentre en Angleterre où il est pris en charge par un médecin spécialiste à cette l’époque : Sir William Gull, le fameux médecin soupçonné d’être Jack L’Eventreur, une thèse qui, toutefois, n’a jamais pu être vérifiée !
Ensuite, par passion et en partie dans le cadre d’une thérapie reconstructive Edward James Muggeridge étudie pendant sept ans la photographie et investit dans le matériel photographique plus performants de l’époque. Il est de retour aux Etats Unis en 1867 à San Fransisco. ![]() Femme descendant des escaliers (1887) Détails ![]() Philip Glass En 1874 il est accusé d’avoir assassiné l’amant de sa femme. Il est inculpé puis relâché et, certainement, grâce à ses relations principalement Leland Stanford qui à l’époque et gouverneur de Californie. Il fut acquitté à la suite de son procès. Je n’ai, hélas, pas plus d’information sur le procès. Toutefois, c’est très intéressant en effet puisque Philip Glass s’inspirant de ce fait divers composa l’opéra « The Photographer » en 1982. (Ecouter >>>) Quant à son travail photographique et débute par la prise de vues en « relief stéréoscopique » alors très en vogue ce qui lui donne une excellente réputation à San Francisco qui lui confère une excellente clientèle. Il fait des reportages sur une guerre indienne, un différend entre l’état et les Modocs : un peuple amérindien qui vivait à l’origine sur un territoire qui est aujourd’hui le nord-est de la Californie et le centre sud de l’Oregon. Il réalise les premières photos du parc national de Yosemite et devient en 1867 le photographe officiel de la présence militaire américaine en Alaska. Entre 1868 et 1873 il parcourt le Far West et y réalise 2451 photographies. ![]() Sallie Gardner at a Gallop (1878). ![]() Femme descendant des escaliers (1887). En 1872, le physiologiste français Étienne-Jules Marey, pionnier quant à lui de la chronophotographie, affirme dans son livre La Machine animale publié à la librairie Germer Baillière que le cheval au galop n’a jamais les quatre fers en l’air au cours des phases d’extension contrairement à la représentation artistique du galop à l’époque. A l’aide de 24 appareils photographiques Eadweard Muybridge, le 18 juin 1878, par la presse, il confirme la théorie du physiologiste Français. C’est à partir de ce moment qu’il s’intéresse aux mouvements animal et humain et il met au point le zoopraxiscope, un projecteur qui recompose le mouvement. ![]() Bison galopant (1887) Conséquemment ses travaux le pose comme le précurseur du cinéma. Il utilise la photographie comme témoignage scientifique objectif est en 1897 est édité son plus grand ouvrage « Animal Locomotion » en 11 volumes regroupant 4202 photographies réalisées entre 1872 et 1885. Il continue ses voyages en Amérique et en Europe puis il meurt en 1904 en Angleterre à Londres dans le quartier de son enfance (Kingston upon Thames).
Le catalogue
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Nadar : Profession de foi
Cet art prodigieux qui de rien fait quelque chose, cette invention miraculeuse après laquelle on peut tout croire, ce problème impossible dont les savants qui le résolvent depuis quelques vingt années en sont encore à chercher le mot, cette photographie qui avec l’électricité appliquée et le chloroforme, fait de notre XIX ème siècle. Cette surnaturelle photographie est exercée chaque jour, dans chaque maison, par le premier venu et le dernier aussi, car elle a ouvert un rendez-vous général à tous les fruits secs de toutes les carrières. Vous voyez à chaque pas opérer photographiquement un peintre qui n’avait jamais peint, un ténor sans engagements, et de votre cocher comme de votre concierge je me charge, c’est sérieusement que je parle, de faire en une leçon deux opérateurs photographes de plus. La théorie photographique s’apprend en une heure; les premières notions de pratiques en une journée.“…Ce qui ne s’apprend pas…, c’est le sentiment de la lumière, c’est l’appréciation artistiques des effets produits par les jours divers et combinés, c’est l’application de tels ou tels de ces effets selon la nature des physionomies qu’artiste vous avez à reproduire.“Ce qui s’apprend encore beaucoup moins, c’est l’intelligence moral de votre sujet, c’est ce tact rapide qui vous met en communion avec le modèle, vous le fait juger et diriger vers ses habitudes, dans ses idées, selon son caractère, et vous permet de donner, non pas banalement et au hasard, une indifférente reproduction plastique à la portée du dernier servant de laboratoire, mais la ressemblance la plus familière et la plus favorable, la ressemblance intime…» Gaspard Félix Tournachon, dit Nadar. Paris, le 12 décembre 1857 |
Le catalogue https://Gaspard-Félix-Tournachon
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Henri Cartier Bresson – l’instant decisif 1952 ( extrait )![]() Henri Cartier-Bresson LE SUJET: Comment nierait on le sujet ? Il s’impose. Et parce qu’il y a des sujets dans tout ce qui se passe dans le monde comme dans notre univers le plus personnel, il suffit d’être lucide vis-à-vis de ce qui se passe et d’être honnête vis-à-vis de ce que nous sentons. Se situer, en somme, par rapport à ce que l’on perçoit. Le sujet ne consiste pas à collecter des faits, car les faits en eux mêmes n’offrent guère d’intérêt. L’important, c’est de choisir parmi eux; de saisir le fait vrai par rapport à la réalité profonde. En photographie, la p1us petite chose peut être un grand sujet, le petit détail humain devenir un leitmotiv. Nous voyons et faisons voir dans une sorte de témoignage le monde qui nous entoure et c’est l’événement par sa fonction propre qui provoque le rythme organique des formes. Quant à la façon de s’exprimer, il y a mille et un moyens de distiller ce qui nous a séduits. Laissons donc à l’ineffable toute sa fraîcheur et n’en parlons plus. Il y a tout un domaine qui n’est p1us exploité par la peinture, certains disent que la découverte de la photographie en est la cause; de toute façon, la photographie en a repris une partie sous forme d’illustrations. Mais n’attribue-t-on pas à la découverte de la photographie l’abandon par les peintres d’un de leurs grands sujets, le portrait ? La redingote, le képi, le cheval rebutent désormais le plus académique d’entre eux, qui se sentira étranglé par tous les boutons de guêtre de Meissonier. Nous, peut-être parce que nous atteignons une chose bien moins permanente que les peintres, pourquoi en serions nous gênés ? Nous nous en amusons plutôt, car à travers notre appareil nous acceptons la vie dans toute sa réalité. ![]() Bd Diderot Paris – 1969 ![]() En Brie 1968 Les gens souhaitent se perpétuer dans leur portrait et ils tendent à la postérité leur bon profil ; désir souvent mélé d’une certaine crainte magique, ils donnent prise. Un des caractères émouvants du portrait, c’est aussi de retrouver la similitude des hommes, leur continuité à travers tout ce qui décrit leur milieu; ne serait ce que dans l’album de famille, prendre l’oncle pour son petit neveu Mais, si le photographe atteint le reflet d’un monde ![]() Henri Cartier-Bresson – Rue Mouffetard tant extérieur qu’intérieur, c’est que les gens sont « en situation », comme on dit dans le langage du théâtre. Il devra respecter l’ambiance, intégrer l’habitat qui décrit le milieu, éviter surtout l’artifice qui tue la vérité humaine et aussi faire oublier l’appareil et celui qui le manipule. Un matériel compliqué et des projecteurs empêchent à mon avis le petit oiseau de sortir. Qu’y a-t il de plus fugace qu’une expression sur un visage ? La première impression que donne ce visage est très souvent juste et, si elle s’enrichit lorsque nous fréquentons les gens, il devient aussi plus difficile d’en exprimer la nature profonde à mesure que nous connaissons ceux ci plus intimement. ![]() Brasserie, Paris – 1964 Il me paraît assez périlleux d’être portraitiste lorsque travaille sur commande pour des clients car, à part quelques mécènes, chacun veut être flatté, il ne reste alors plus rien de vrai. Les clients se méfient de l’objectivité de l’appareil tandis que le photographe recherche une acuité psychologique ; deux reflets se rencontrent, une certaine parenté se dessine entre tous les portraits d’un même photographe, car cette compréhension des gens est liée à la structure psychologique du photographe lui-même. L’harmonie se retrouve en cherchant l’équilibre à travers l’asymétrie de tout visage, ce qui fait éviter la suavité ou le grotesque. A l’artifice de certains portraits, je préfère de beaucoup ces petites photos d’identité serrées les unes contre les autres aux vitrines des photographes de passeport. A ces visages là on peut toujours poser une question, et l’on y découvre une identité documentaire à défaut de l’identification poétique que l’on espère obtenir. |
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Les commentaires de l’ancienne version | |
Frank César Lovisolo |
En réponse à Gérard Ponthieu.
Merci !!! Encore une la prochaine fois !!! |
Gérard Ponthieu c-pour-dire.comx |
Eh ben, quelle découverte ! Super. Et merci au dénicheur. |
Frank César Lovisolo frank-lovisolo.fr/WordPress/bienvenue-welcome |
En réponse à philippe jeay. Merci pour ce superbe commentaire. Reste en suspend ce que les hommes ont cru voir !!! |
En réponse à Frank César Lovisolo. bonjour, la musique est très réussie, prenante, pleine de suspens ou l’on accepte toutes les extravagances par curiosité d’un jeu de séduction. les percu sont gentiment obsédantes en phase, en déphase comme un amusement lorsqu’on s’ennuie ou le son du métronome reste une madeleine redoutée pour tous les apprentis musiciens, ces pauvres enfants que l’on ne gâte pas forcement. La démultiplication de rythme dans le rythme en toute liberté rend une impression de chaos qui ouvre un espace poètique pour les hommes qui un jour ont cru voir. |
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frank-lovisolo.fr/WordPress |
En réponse à ingrid tedeschi. Oui ! |
Des fleurs de Capucine….. |
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J’ai adoré Naples et j’aime tout ce qui me le rappelle. C’est vrai que dans la photo il manque la corde à linge qui traverse la ruelle. Peut être que ma trisaïeule napolitaine m’influence !!!!! | |
frank-lovisolo.fr/WordPress |
En réponse à Quadri Jenny. C’est Vintimille ! |
J’ai beaucoup aimé l’étrangeté de certaines photo. La 47 me fascine. C’est Naples sans les mandolines mais avec une musique bien plus intuitive | |
frank-lovisolo.fr/WordPress |
En réponse à Ponthieu François. Merci ! C’est un bon début !!! |
Perso j’aime bien les photos. Et bien entendu, le morceau de musique qui accompagne le diapo. | |
frank-lovisolo.fr |
En réponse à Gérard Ponthieu. Avec cette problématique tu es “désArman” ! |
c-pour-dire.com |
En réponse à Frank Lovisolo. Tournachon, je le trouve mieux que Nadar. Lequel me semble un peu nihiliste sur les bords… et un tantinet espagnol. L’autre, non, il franchouille bien. (Je parle d’un point de vue musical, ayant choisi de me situer à un niveau critique élevé…). Bref, c’est un fameux Gaspard. |
c-pour-dire.com |
En réponse à Frank Lovisolo. Une répétition peut-elle être accumulative ? Ben quoi…? |
frank-lovisolo.fr/WordPress |
En réponse à Gérard Ponthieu. Voilà pourquoi l’intitulé “ENVRaC14”. Accumulation, désordre, comme un collage dont l’improbable liant serait la musique. Je n’aime pas ce qui est trop lisse. f |
92.150.122.8 |
Trop zétéroclite à mon goût… qui ne vaut que ce qu’il vaut (surtout en rapport avec la zizique). |
frank-lovisolo.fr/WordPress |
En réponse à Gérard Ponthieu. Ton intérêt pour Tournachon reste objectif, c’est vrai qu’il aurait pu être négatif , une simple question de mise au point. Mais ne nous focalisons pas sur le sujet et faisons preuve d’ouverture! Merci pour ta visite ! |
c-pour-dire.com |
En plus de tes œuvres (presque) complètes et illustrées de notes, fort heureusement reliées entre elles selon l’avertissement du Chat, un connaisseur ; en plus, disais-je, le texte de M. Tournachon ne manque pas d’intérêt. (Il a tout de même bien fait de se renommer Nadar.) |
frank-lovisolo.fr/WordPress contact@frank-lovisolo.fr |
En réponse à Jean Claude. Merci! Trop d’honneur la comparaison avec le John me touche ! L’accordeur de Piano est dans l’histoire de la musique ! Non Il y a deux pianos dont l’un est un peu « « « faux » » » par rapport à l’autre, je ne sais toujours pas lequel est faux ! ( Je sais quand ça t’intrigue ! ) Quant à ma tête !!! |
Alouette….. Ben…je pas comprendre…. Je m’attendais à un nouvel album de…musique……poilô…. Epi…je vois défiler des images plus prenantes les une que les autres….sur une “musique du monde”…comme ils disent…..(félicitations à l’accordeur du piano ! ! !…)…. Je n’aimerais pas habiter dans la tête du gars qui fait les images et la musique ….. en fait, je crois qu’il est le seul à pouvoir le faire …… Dans tous les cas …impossible de rester insensible ….. C’est bon d’avoir cette sensation d’attendre de savoir ce qu’il va se passer sur l’image suivante et d’attendre en même temps ce que l’on va entendre…. J’aime bien J Scofield, parce qu’il m’étonne ….ben là, ça fait pareil ! ! !…. A suivre…… ![]() |
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frank-lovisolo.fr/WordPress |
En réponse à emmanuelle grangé. Merci !!!!!!!!! |
emmanuelle.g.over-blog.com |
vu, écouté et aimé |
83.113.237.8 |
En réponse à Frank César Lovisolo. Pour “Le vagabond immobile” …Désapprouver | Répondre | Modification rapide | Modifier | Historique | Indésirable | Corbeille |
frank-lovisolo.fr/WordPress/bienvenue-welcome 83.113.237.8 |
En réponse à David LP. Merci ! Michel Tournier pour son Journal Extime ?Désapprouver | Répondre | Modification rapide | Modifier | Historique | Indésirable | Corbeille |
83.113.237.8 |
Étonnant assemblage de photos-cartes-postales et de photos-chefs-d’oeuvre, de textes bien sentis qu’on lit “de force” dans le martèlement d’une bande son obsédante … le plus surprenant c’est qu’on aime ça, preuve que les neurones ont besoin d’être bousculés de temps à autre. Vous n’avez pas compris le message, à propos de l’art photographique !? Alors tenez, plongez dans la Bibliothèque d’accumulation … ! Et comme Michel Tournier, nous partons en voyage, voyageurs immobiles … |
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