à l’écoute :
|
Au Mourillon, des paysages sous-marins à quelques encablures de mon domicile et, conséquemment, sans utiliser mon véhicule.–
Un masque, des palmes et un haut de combinaison de plongée, afin de ne pas se blesser sur les rochers si l’on photographie.
Il est facile de se promener au-dessus de ces paysages édéniques qu’il faut absolument préserver.
–
Toutefois, chemin faisant, je suis navré d’encore constater ces actes d’incivilités qui consistent à laisser les déchets sur place. – |
|
–
–
–
–
|
|
La réalité est moins colorée que les photographies : quand le Plastique n’est pas Art…
|
|
Toxicité des plastiques et perturbation des chaînes alimentaires– Dans l’environnement, la pollution par les plastiques peut avoir plusieurs conséquences. Mise à part la pollution visuelle qu’ils engendrent, les plastiques touchent les organismes marins de manière directe ou indirecte à différents échelons de la chaîne alimentaire (Wright et al., 2013). Au plan chimique, les matières plastiques sont constituées d’enchaînements de séquences identiques (ou polymères) de molécules carbonées, principalement d’hydrocarbures*, molécules organiques toxiques pour de nombreux organismes, susceptibles de s’accumuler le long des chaînes alimentaires. Dans les zones d’accumulation, la concentration de microplastiques observée (de taille de 0,5 à 5 mm) est comparable à celle du zooplancton (entre 0,005 mm et plus de 50 mm). La Méditerranée, par exemple, présente des ratios microplastiques/zooplancton entre 1/10 à 1/2 (Collignon et al., 2012). Le risque pour les prédateurs du zooplancton (i.e. les poissons) d’ingérer du microplastique est donc considérable. Le temps de résidence du plastique dans de petits poissons pélagiques est évalué entre 1 jour et 1 an (Davidson & Asch, 2011). Les fragments de microplastiques ingérés sont retrouvés dans les déjections des animaux, ils peuvent couler avec les cadavres ou encore être transférés aux prédateurs et ainsi atteindre les échelons supérieurs de la chaîne alimentaire (Cózar et al., 2014). Les plastiques sont également des vecteurs de dispersion de composés toxiques qui peuvent aussi s’accumuler dans les chaînes alimentaires. Ces composés peuvent être directement présents dans la composition des plastiques, ou bien s’adsorber à leur surface. Dans le premier cas, il s’agit d’additifs (phtalates, biphényles) incorporés à certains plastiques pour augmenter leur résistance. Différents travaux ont montré que ces composés peuvent être toxiques pour certains animaux et l’homme (Lithner et al. 2011). D’autres composés toxiques (hydrocarbures, pesticides, DDT, PCB) peuvent s’adsorber sur les plastiques, ce qui est susceptible d’augmenter leur dispersion, leur persistance en mer et leur accumulation dans les échelons trophiques les plus élevés (Teuten et al., 2009). Les effets désastreux de l’ingestion des débris de plastiques confondus avec des proies sont également bien documentés, avec des conséquences sur les systèmes digestifs des animaux tels que les poissons, les oiseaux, les tortues de mer et les mammifères marins, pouvant entraîner leur mort (Andrady 2011). Ces débris sont également considérés comme vecteurs de dispersion d’algues toxiques (Masó et al. 2007) et de microorganismes pathogènes (Zettler et al., 2011). |
BLENNIE HILLMonsieur Blennie attend Madame dans sa tanière. |
Signaler un problème — Report a problem |