Le bateau ivre, le bateau ivre, le bateau ivre, le bateau ivre, Le bateau ivre, le bateau ivre, le bateau ivre, le bateau ivre, Le bateau ivre, le bateau ivre, le bateau ivre, le bateau ivre, Le bateau ivre, le bateau ivre, le bateau ivre
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1 – Le Bateau Ivre Introaudio ogg= »http://frank-lovisolo.fr/cat/ogg/LeBateauIvreIntro.ogg » mp3= »http://frank-lovisolo.fr/cat/m3p/Le Bateau Ivre Intro.mp3″ autoplay= »True » preload= »true » width= »460″ height= »40″
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2 – Le Bateau Ivre sans paroleaudio ogg= »http://frank-lovisolo.fr/cat/ogg/LeBateauIvreSansParole.ogg » mp3= »http://frank-lovisolo.fr/cat/m3p/Le Bateau Ivre sans parole.mp3″ preload= »true » width= »460″ height= »40″
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Le bateau ivreComme je descendais des Fleuves impassibles, J’étais insoucieux de tous les équipages, Dans les clapotements furieux des marées, |
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La tempête a béni mes éveils maritimes. Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes, Dix nuits, sans regretter l’oeil niais des falots ! Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sûres, Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes J’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs mystiques, J’ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries J’ai heurté, savez-vous, d’incroyables Florides Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises ! |
J‘aurais voulu montrer aux enfants ces dorades Du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants. – Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades Et d’ineffables vents m’ont ailé par instants. Parfois, martyr lassé des pôles et des zones, Presque île, ballottant sur mes bords les querelles Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses, Libre, fumant, monté de brumes violettes, Qui courais, taché de lunules électriques, Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues J’ai vu des archipels sidéraux ! et des îles Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes. Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames, Arthur RIMBAUD (1854-1891) |
L’art osé… A bord d’un bateau dans la tourmente…
Ô Rimbaud, ce musicien du mot, sonneur de voyelles, triomphateur de tohu-bohus, mêleur-démêleur de cheveux des anses, « Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau ». Bravo Frank d’avoir osé cette super-position double, entre choeurs et tambours !