Musique : Le silence des Sirènes |
Julia Margaret Cameron |
|
...est née le 11 juin 1815 à Calcutta et disparaît le 26 janvier 1879 à Ceylan est une photographe amatrice britannique, surtout connue pour ses portraits de célébrités de son temps. Julia Margaret fut élevée en France et en Angleterre, avant de retourner en Inde en 1834. Elle réalisa aussi des illustrations photographiques inspirées par la peinture préraphaélite anglaise. Lettre du 31 décembre 1864, Lettre de Julia Margaret Cameron à John Herschel, 31 décembre 1864 En 1863, alors que Julia Margaret Cameron fêtait ses 48 ans, sa fille aînée lui offrit un appareil photo. Elle se lança avec passion dans la photographie et entreprit alors une véritable carrière de photographe. Elle employait le procédé au collodion humide, convertissant sa cave à charbon en cabinet noir et un poulailler vitré en atelier. En moins d’un an, elle devint membre de la Société photographique de Londres. Sa force de caractère et sa position sociale lui permettaient de mener de front cette activité dévorante et la conduite d’une nombreuse maisonnée — dont six enfants. Julia Margaret Cameron n’était pas une technicienne accomplie mais elle ne cherchait pas à produire des images documentaires nettes et détaillées. Elle pensait que la photographie pouvait être un art, si elle était pratiquée avec imagination, esprit et sens esthétique. Elle écrivit : « j’aspirais à capter toute la beauté qui se présentait devant moi et finalement, cette aspiration a été satisfaite». Elle prit ainsi part au débat qui avait surgi depuis quelques années, à savoir si la photographie pouvait avoir une valeur artistique ou pas. La majeure partie des photographies de Cameron entre dans deux catégories : les portraits et les illustrations pour des œuvres littéraires. En 1875, à court d’argent, les Cameron retournèrent à Ceylan. D’après sa correspondance, Julia avait des difficultés à se procurer les produits chimiques et l’eau pure dont elle avait besoin pour réaliser ses tirages photographiques. Proportionnellement, les images qui subsistent de cette période sont moins nombreuses. Au début du XXe siècle, Alfred Stieglitz publia des travaux de Cameron et contribua ainsi à les remettre d’actualité. Les portraits de la photographe victorienne sont proches des effets recherchés par les pictorialistes dont Stieglitz était précédemment le chef de file, mais surtout d’une photographie directe ou pure (la straight photography) dont il fit la promotion après 1907. |
|
|
|
Source et compléments |
|