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« Je rencontrai une vallée très étroite, mais solitaire et agréable, nommée Vaucluse, à quelques milles d’Avignon, où la reine de toutes les fontaines, la Sorgue, prend sa source. Séduit par l’agrément du lieu, j’y transportai mes livres et ma personne. » Pétrarque (trad. Victor Develay), Lettres de Vaucluse, Paris, Ernest Flammarion, , « Épître à la prospérité », p. 13-30. – |
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![]() Maison de Pétrarque : Laure et le poète Périple à Fontaine de Vaucluse…… où, si l’on est attentif, on entend Pétrarque (Francesco Petracca ou Petrarca) lire ce qu’il vient d’écrire : « Laure, célèbre par sa vertu et longuement chantée par mes poèmes, apparut à mes regards pour la première fois au temps de ma jeunesse en fleurs, l’an du Seigneur 1327, le 6 avril, à l’église de Sainte-Claire d’Avignon, dans la matinée. »C’est à l’âge de neuf ans que François découvrit pour la première fois ce lieu en compagnie de son père, de son ami Guido Settimo et de l’oncle de celui-ci : « Arrivé à la source, je m’en souviens comme si c’était aujourd’hui, je me dis au mieux de mes juvéniles émotions, voilà un site fait pour moi». – On dit qu’il vint se réfugier ici parce qu’il n’appréciait pas Avignon ou que Laure ne l’aimait pas et par le fait mettrait fin aux mondanités pour se consacrer à la poésie, à la réflexion, sur fond de solitude. – Il y installa sa bibliothèque : « Ici j’ai fait ma Rome, mon Athènes, ma patrie… ». – Il écrivit à l’évêque de Cavaillon : |
![]() Portrait de Pétrarque – Non daté – Ecole Italienne ![]() Laure de Sade (1310-48), aussi Laure de Noves Francesco Petracca ou Petrarca, en français François Pétrarque, ou simplement Pétrarque.– ![]() Château de Pétrarque : Nicolas-Marie-Joseph Chapuy (1790-1858). Dessinateur Il a vécu plusieurs années à Fontaine-de-Vaucluse. C’est là, au bord de la célèbre source de la Sorgue, qu’il écrivit de nombreux poèmes, notamment en pensant à Laure, sa muse. Il médite beaucoup sur l’amour et le temps qui passe, souvent en lien avec Laure, la femme qu’il aurait aperçue pour la première fois à Avignon en 1327 et dont il tombe éperdument amoureux. Bien qu’il ne l’ait probablement jamais réellement connue, elle devient l’inspiration principale de son œuvre majeure, Le Canzoniere (ou Chansonnier), un recueil de poèmes en italien. Beaucoup de ces sonnets ont été écrits ou inspirés par sa retraite à Fontaine de Vaucluse. Il y chante un amour idéalisé, douloureux, mais aussi porteur d’élévation spirituelle.
Un extrait célèbre du Canzoniere, |
![]() Arquà : Casa del Petrarca Padova Veneto Euganei Artaud 1835 Firmin Didot Freres Pétrarque mourut le 18 juillet 1374, à l’âge de 70 ans dans sa villa d’Arquà («Il mio secondo Elicone»), où il s’était retiré depuis quelques années, fuyant les tumultes de la vie publique. Il fut enterré dans le village, et sa tombe est encore aujourd’hui un lieu de pèlerinage pour ceux qui admirent son héritage littéraire. «Que puis-je dire de la mort, sinon qu’elle est un passage naturel pour ceux qui ont vécu honorablement ? Je ne la crains pas.
Dans ses derniers poèmes, Pétrarque exprime aussi son sentiment d’avoir traversé une vie pleine de passions, de luttes, et de réflexions sur la nature de l’amour, de l’âme et de Dieu.
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