Joseph Sheridan Le Fanu
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Musique pour Guitares – Batterie – Percussions – Contrebasse. Version avec texte: Le Revenant (Charles Baudelaire) |
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A propos du titre :Carmilla, publié en 1871, est le plus célèbre roman de l’écrivain irlandais Joseph Sheridan Le Fanu 1. |
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À ce titre, il peut être considéré comme une œuvre majeure de la littérature fantastique du XIXe siècle, romantique et macabre.
Fait non négligeable, c’est un compatriote de Joseph Sheridan Le Fanu, Bram Stoker, qui reconnaîtra plus tard la dette qu’il a envers celui-ci lors de la parution, en 1897, du roman qui allait immortaliser son nom, Dracula.
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CHAPITRE I FRAYEUR D’ENFANT
En Styrie, bien que nous ne comptions nullement parmi les grands de ce monde, nous habitons un château ou schloss. Dans cette contrée, un revenu modeste permet de vivre largement : huit ou neuf cents livres par an font merveille. Le nôtre eût été bien maigre si nous avions dû vivre au milieu des familles riches de notre patrie (mon père est anglais, et je porte un nom anglais bien que je n’aie jamais vu l’Angleterre). Mais ici, dans ce pays solitaire et primitif, où tout est si étonnamment bon marché, je ne vois pas comment un revenu beaucoup plus important ajouterait quoi que ce soit à notre bien-être matériel, voire même à notre luxe….. La suite ↓↓↓↓↓↓↓↓↓↓ |
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A lire :
Anomie vampirique, anémie sociale. Pour une sociologie du vampire au cinémaLa societe du xxeme siecle, grace a un outil de recherche comme le cinema fantastique (en particulier les films de vampires de 1922 a nos jours), nous montre une evolution radicale dans differents champs d’analyse : la violence, la sexualite et la religion. A partir de mythes, ancres au plus profond de l’imaginaire collectif, le vampire principalement, le sang secondairement, nous constatons une anomie installee dans la societe. Le concept de durkheim s’applique a l’individu ainsi qu’a la collectivite « prisonniers » tous deux dans une societe du regard. C’est l’image et les medias qui s’y rapportent qui detiennent le pouvoir et ceux-ci peuvent s’averer dangereux en proposant une information-spectacle qui entraine une confusion realite/fiction. C’est le resultat d’une societe technologique dans laquelle les progres sont constants. Cela amene l’individu dans une societe exempte de tous reperes, dans laquelle le lien social perd son sens, dans laquelle l’ethique est remise en cause. A ce stade, on s’interroge sur le role du cinema fantastique : l’art par ses oeuvres peut-il avoir un effet de catharsis ou au contraire un effet devastateur dans les esprits ? il est ineluctable que la societe a besoin de mythes pour survivre et vaincre ses peurs existentielles. Le mythe du vampire, parce qu’il reste mythe envers et contre tout, peut participer a cette victoire sur la condition humaine. La realite virtuelle peut elle aussi aider l’individu, mais la, le phenomene naissant peut nous laisser dubitatifs quant a ses vertus. La violence associée à une surenchère d’images de sang, une sexualité débridée, une perte de repères religieux, voilà ce que nous apprend une étude sociologique à partir de l’évolution des films de vampires tout au long du XXe siècle : la société en perpétuel renouveau fait resurgir, grâce au cinéma en l’occurrence, un concept cher aux sociologues, celui d’anomie. Ainsi, une question se pose : se trouve-t-on dans une société souffrant de pathologies ou tout simplement doit-on considérer l’anomie comme une forme » normale » de la vie sociale ? Cette étude qui prend pleinement sa place dans une recherche sur l’art (riche d’enseignements) et la société représente un pas de plus vers une meilleure compréhension des mécanismes rattachés à notre société par le biais d’événements touchant à la violence grandissante, à la sexualité montrée et à la perte du » pouvoir » du religieux, ce qui concerne chaque individu… Sommaire :
_________________________________________________________________________________ Nathalie Bilger est Docteur en Sociologie, membre du Laboratoire de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université de Franche-Comté. Forte de son expérience, elle détient également une licence de psychologie et a rédigé plusieurs articles illustrant le cinéma de genre fantastique. Le thème de sa prochaine étude se rapportera à la musique « rock » qui passionne également notre captivante « Vampiro-Sociologue » qui y fera état de « la maîtrise de la violence collective trouvant sa source dans la relation public/artiste ». |