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à l’écoute : l’Atelier de Mécanique |
Atelier de mécanique – démolition
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Je pense avoir été bien trop optimiste… Depuis la parution de l’article, le bâtiment est resté en l’état… Toutefois, je ne change pas le texte, à considérer comme un témoignage… Bien que les photographies puissent paraître rudes, il y a là un aspect très positif dans cette entreprise de destruction: il s’agit d’enlever ce qui n’est pas la structure et la charpente et de dépolluer le lieu. En effet, nous sommes dans la première phase de reconversion de l’atelier de mécanique (celui des turbines) qui se trouve à La Seyne-sur-Mer dans le Var. Il ne disparaîtra pas. Trop d’anciennes constructions présentant un intérêt touristique et historique ont disparu dans la région pour satisfaire un bétonnage systématique au profit, là, il y aurait beaucoup à dire quant à ces pratiques mafieuses… Cet ancien atelier est un bâtiment avec une architecture métallique construit vers 1906. C’est un des derniers bâtiments qui témoignent des anciens chantiers navals de la ville de mon enfance. Cinq de mes oncles y ont travaillé. Le concept de la reconversion de ce lieu chargé d’histoire en un pôle de loisirs dotés de neuf salles de cinéma est une idée positive. J’ai lu, qu’il y aura, également, quatre restaurants, j’espère que l’on saura éviter la malbouffe venue de l’autre côté de l’Atlantique, deux hôtels, un pôle de ressourcement et une rue intérieure avec quelques boutiques certainement, hélas, les mêmes visibles partout : une tare de la mondialisation. Ce sera une attirance touristique puisque Thomas Ollivier, l’architecte du projet, nous assure que la spectaculaire charpente métallique sera toujours visible. On le souhaite, car elle est digne d’intérêt, c’est une façon de faire qui ne se pratique plus : le rivetage, des milliers de rivets posés assurent la solidité de l’ensemble. Réhabiliter les anciens bâtiments, qui ont un charme et une histoire est une façon de faire qui fonctionne parfaitement, et depuis quelques années déjà, dans d’autres villes, Marseille est un bel exemple. Je me souviens lors de mon voyage à Buenos Aires d’anciens docks reconvertis à merveille ainsi qu’à Gênes en Italie dans les deux cas même les anciennes grues de déchargement des navires ont été préservées sur les quais. A contrario, je ne crois pas que des gens qui arrivent de Norvège à Toulon aient un quelconque intérêt à visiter la fameuse « avenue 83 » de La Valette, une réalisation qui n’a strictement aucun intérêt touristique et encore moins esthétique dont l’aboutissement n’est, finalement, qu’une sombre machination commerciale tirant essentiellement la population vers le bas. Nous savons, par expérience, que le tourisme est une belle industrie qui permet les échanges culturels et nous vivons dans une région qui s’y prête à merveille. Pour cela, nous avons le devoir de préserver son identité et, conséquemment, son histoire. Il n’y a plus qu’à espérer que cet exemple sera suivi et principalement à Toulon où subsistent encore quelques magnifiques bâtiments construits pour l’arsenal. Éventuellement, leurs reconversions semblent réalisables et devraient permettre de conserver le pittoresque de la ville. – En attendant, on espère que le résultat final du projet seynois sera aussi réussi que des belles images numériques de présentation. Deux autres articles :
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Le xixe siècleCes derniers existent depuis plus de deux siècles, l’activité du premier chantier naval seynois est attestée en 1711 ; à l’origine, il s’agissait d’un chantier construisant des bateaux en bois de petite taille. Ils ont ensuite connu une forte expansion au cours de la première moitié du xixe siècle, et c’est durant cette période que s’est développée l’utilisation de la métallurgie dans la construction des bateaux. Ainsi, dès le début du xixe siècle, une activité industrielle potentiellement polluante (utilisation d’hydrocarbures et de métaux) est présente dans le quartier du site. En 1848, les chantiers sont agrandis sur plusieurs milliers de m², emploient 1 300 personnes et assemblent de nombreux navires. À partir de 1855, c’est la société des Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) qui reprend la gestion du site industriel. Cette société connaît alors un essor très important dans la construction des navires, aussi bien civils que militaires. Un rapport des archives de la Marine de 1884 désigne les chantiers de la FCM comme les plus importants de France, par leur surface (14,6 ha) et la longueur de leurs quais (près d’1 km). Ils disposent en effet de 10 cales de construction dont la taille permet aux FCM de construire les plus grands bateaux de l’époque. Ces grands bateaux sont les paquebots et les cargos transocéaniques qui assurent des liaisons entre l’Europe et le reste du monde, mais aussi de grands navires de marines militaires de puissances étrangères comme le croiseur japonais Matsushima. À cette époque, le rapport nous signale 2308 ouvriers employés dans les chantiers navals.
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J’aime ces photos et particulièrement celles sur ton blog… Bravo pour la musique.
Merci !!!