Composition pour séquence et orchestre. (1998-1999)
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Pour une peinture et un texte :
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Traditionnellement ce texte est attribué à Jean, certes mais lequel ? L’Apôtre, Le Presbytre ? (Nous serons ici sensible à l’orthographe et n’omettrons point le « y » et les jeux de mots douteux)
Les récentes recherche permettent d’affirmer que l’auteur du texte de l’Apocalypse est inconnu. Il se décrit comme résidant sur l’île de Patmos « à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus », ce qui est généralement interprété comme un exil forcé suite à ce qu’on appellerait aujourd’hui un « délit d’opinion ». L’auteur a vraisemblablement été un personnage important des communautés judéo-chrétiennes d’Asie Mineure aux sept Églises auxquelles il s’adresse et dont le texte peut laisser penser qu’il était un prophète itinérant, peut-être néanmoins singularisé des autres prophètes par une certaine autorité.
Dans les littératures juives et chrétiennes, le genre de ces écrits se définit par certaines relations entre leur forme, leur contenu et leur fonction sans qu’ils appartiennent pour autant à un mouvement ou un milieu particuliers. Ils ne témoignent d’aucun courant théologique spécifique et peuvent véhiculer des idéologies très éloignées, voire opposées et, s’ils présentent une grande diversité, ont néanmoins en commun un goût prononcé pour l’allégorie ainsi que pour le symbolisme.
Quant à la peinture elle vient de l’étrange production de l’anglais William Blake : une série de quatre aquarelles réalisées par le poète et peintre anglais William Blake qui fut chargé de créer plus d’une centaine de peintures pour illustrer des livres de la Bible. En particulier, cette tétralogie s’appuie sur la description du Grand Dragon Rouge de l’Apocalypse.
« Puis un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. »
( Révélation, XII: 1-4 )
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Apocalypse 12
3. Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes.
4. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté.
5. Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône.
6. Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.
7. Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent,
8. mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel.
9. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.
10. Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit.
11. Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort.
12. C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les cieux. Malheur à la terre et à la mer ! car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps.
13. Quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l’enfant mâle.
14. Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu’elle s’envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d’un temps, loin de la face du serpent.
15. Et, de sa bouche, le serpent lança de l’eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l’entraîner par le fleuve.
16. Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche.
17. Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus.
18. Et il se tint sur le sable de la mer.
Datation historique entre 60 et 96
Did you compose the orchestral music? It is kind of light and whimsical, but whispering a story – no doubt about the context in Revelation…
A couple thoughts on the text. I was raised Fundamental Born Again Christian and remained with that more or less enthusiastically until my 30s. A life crisis compelled me to re-examine my beliefs. As a result I became an atheist. That is all I will say about that because it’s not the setting for an autobiography.
My experience with Revelation is that very few pastors I had would even touch that book. Nobody knew what it meant. They would pick and choose what they could almost make some sense of and create a dogma around it. They certainly tried to cover up their ignorance and lack of true research.
I liked the tie-in with William Blake. He was kind of a mystical poet. I believe he was a favorite of Allen Ginsburg (USA 1950s and on)
My offhand thought about John’s Revelation is that he purposely or accidentally dosed himself with some psychedelic natural substance – mushrooms or something; had vivid visions and managed somehow to remember and transcribe them.
All in a day’s work I guess!
Very interesting choice for a (new?) composition and exposition!
Thank you, yes I composed the symphonic part. For the illustration of this part of the text I have retained only the poetic part of the pshychedelic visions of John. I have always been an atheist and these texts interest me for their history and evoke the science fiction of their time. These visions all have the same source: the fear of a God not mesericordous able to annihilate to be heard. Humans do the same thing! I am not a theologian and I just set music to my vision of the text! Blake was able to illustrate the text but it is also very personal.
Have a good day!