Umberto Eco – La musique et la machine
Umberto Eco nous a quittés le 19 février 2016… |
|
A sa parution, il y longtemps, j’ai lu son roman «le Nom de la Rose». Il y eut alors en moi un véritable changement quant à l’approche littéraire.
Pour cela je l’en remercie.
Le Roman sus-cité a été adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1986, avec Sean Connery dans le rôle principal.
Pour lui rendre hommage j’aimerai vous faire partager un texte paru en 1965: Umberto Eco – «La musique et la machine» qui débute ainsi : |
|
«Le métier le plus facile est toujours celui du « moraliste de la culture ». J’appelle moraliste de la culture cet homme qui, doué d’une intelligence certaine, repère l’apparition des phénomènes éthiques, sociologiques et esthétiques ; mais qui, ceci fait, ne prend pas le risque d’une analyse de ces phénomènes, de leurs causes et de leurs effets à long terme, des particularités de leur ce fonctionnement » ; il préfère consacrer l’acuité de son intelligence à les examiner à la lumière d’un soi-disant « humanisme » et à les reléguer parmi les éléments négatifs d’une société en proie à la massification et à la science-fiction.
Il n’est pas rare de trouver de nos jours des moralistes de la culture se plaindre de la vente et de la consommation de la « musique faite à la machine », ou, pire encore, « de la musique en conserve » : le disque, la radio, les appareils enregistreurs, les nouveaux systèmes de production technique du son, comme les Ondes Martenot, les générateurs électroniques de fréquences, les filtres, etc…»
|
|
Si le texte n’apparait pas : actualisez la page | |
|
|
Lien vers le PDF
Origine : La musique et la machine – Umberto Eco
Eco Umberto. La musique et la machine. In: Communications, 6, 1965. Chansons et disques. pp. 10-19. – doi : 10.3406/comm.1965.1065
Origine du fichier PDF : http://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1965_num_6_1_1065 – Document généré le 15/10/2015
|
Oui, Frank, c’est une perte. Il nous permettait de dépasser la médiocrité quotidienne avec intelligence, élégance et humour. Merci de le rappeler.
pierre
Merci Pierre … Il y aura un autre texte d’Umberto …. Bientôt !
J’aimais déjà Umberto. Tu me le fais apprécier encore davantage.
Un grand Homme! Un Italien !!!
et j’ai même tout compris, je crois, humblement !
le texte est écrit en 1965, espérons que depuis les moralisateurs aient enlevé leur cérumen…
me souviens, j’étais môme, les parents avaient un meuble radio, j’avais glissé des bretzels dans la fente du mange-disque, sans doute pour entendre le chant du bretzel, me suis fait vertement tancer, ah, ces adultes conservateurs !
suis toujours pas fan de fonds sonores lorsque je lis, donc vais maintenant écouter ta zique, wizzz
Les moralisateurs restent égaux à eux-même. C’est une solide corporation qui, bien que sans imagination, n’est pas prête de disparaître !
Bien évidement, je compatis le chant teutonique du Bretzel, le soir, au fond des bois…
Quant au fond sonore, il est là pour rassurer ceux qui arrivent directement de Face de Bouc, ceux qui ont eu le courage de parvenir jusque-là avant de s’être rué sur « J’AIME » comme la vérole sur le bas clergé… c’est la même audace que d’aller à 3h00 du matin chercher sa voiture dans un parking souterrain 🙂 !
Il y a tout de même un bouton permettant le silence !!!!