Thanatos and Hypnos

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Thanatos and Hypnos – Thanatos and Hypnos – Thanatos and Hypnos – Thanatos and Hypnos

ComGris

Car le sommeil, ayant fermé leurs paupières, fait oublier à tous les hommes les biens et les maux.

(Homère, Odyssée)

Composition pour :
Piano, Cordes, Percussions

Thanatos and HypnosThanatos and Hypnos

Hésiode décrit l’endroit horrible où vivent les deux terribles frères:


… C’est un gouffre énorme, et, de toute une année, il n’en atteindrait pas le fond celui qui en passerait les portes ; mais il serait emporté çà et là par une impétueuse tempête, affreuse. Et il est horrible aux Dieux immortels eux-mêmes, ce gouffre monstrueux. Et là, de la nuit noire, la demeure horrible se dresse, toute couverte de sombres nuées.


À l’entrée, le fils d’Iapétos soutient le large Ouranos, debout, de sa tête et de ses mains infatigables, et plein de vigueur. Et Nyx et Hèméra vont tout autour, s’appelant l’une l’autre et passant tour à tour le large seuil d’airain. Et, en effet, l’une entre et l’autre sort, et jamais ce lieu ne les renferme toutes deux ; mais toujours, l’une existant hors de ce lieu, se meut sur la terre, et l’autre rentre, en attendant que l’heure du départ arrive.


Et Hèméra apporte la lumière perçante aux hommes terrestres ; et, portant dans ses mains Hypnos, frère de Thanatos, vient à son tour la dangereuse Nyx enveloppée d’une nuée noire. Car c’est là qu’habitent les enfants de l’obscure Nyx, Hypnos et Thanatos, Dieux terribles. Et jamais le brillant Hèlios ne les éclaire de ses rayons, soit qu’il gravisse l’Ouranos, soit qu’il en descende.


L’un, sur la terre et sur le large dos de la mer, tranquille, se promène, doux aux hommes ; mais le cœur de l’autre est d’airain, et son âme est d’airain dans sa poitrine, et il ne lâche point le premier qu’il a saisi parmi les hommes ; et il est odieux aux Immortels eux-mêmes.

Et, tout au fond, sont les demeures sonores du Dieu souterrain, du puissant Aidès et de la terrible Perséphonéiè. Et un chien féroce, effroyable, en garde les portes, et, dans sa mauvaise ruse ceux qui entrent, il les flatte de la queue et des deux oreilles ; mais il ne les laisse plus sortir, et, plein de vigilance, il dévore tous ceux qui veulent repasser le seuil du puissant Aidès et de la terrible Perséphonéiè.
(La Théogonie d’Hésiode, traduite par M. Patin (1892) de l’Académie Française)

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