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Thanatologie |
«Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend»
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Pour une thanatologie jubilatoire.– Non ! Ce ne sera pas « qui était-elle » ou bien « qui était-il » ! Homme ou femme, quelle importance, à ce stade… Il parait que la science de la détermination du sexe des crânes humains à l’aide des fonctions discriminantes est en constante évolution et que seul le bassin (en latin : pelvis) peut, à première vue, assurer de faire la différence. Au grand soulagement de la femme de ménage, ce pelvis, si peu Presley, ne m’est pas parvenu ! Si je l’avais eu, certains auraient crié au scandale de posséder « malement » des objets saugrenus ! Pour donner suite aux photographies et de leur « développement numérique », la vidéo semble être un excellent média pour donner une forme artistique à la présentation de cette singulière exploration. Dans l’art, le crâne symbolise le temps destructeur et la vanité de tout attachement humain aux choses périssables 2.… Il n’en sera rien ici !
Il y a là un autre monde, un monde qui jadis abritait un autre monde et encore un autre, ceci jusqu’à remonter le temps vers ce que nous avons conçu arbitrairement comme un début, l’instant indivisible d’une limite inaccessible qui échappe à la physique, à la pensée, une singularité qu’il nous est impossible d’atteindre et que l’on peut tout au plus imaginer. D’une autre manière, mais avec la même passion, on peut imaginer Léonard de Vinci, assis près de ses cadavres démantibulés aux chairs pleines d’exhalaisons 3, dessinant à la sanguine, dans le froid et à la bougie, des esquisses et des études anatomiques à la volée. Il semblerait que sa volonté de découverte soit empreinte d’une source inépuisable de jouissance en parfait désaccord avec les mœurs et la religion de son époque. C’est vrai, j’ai pris un immense plaisir à prendre ces photos, le film et, pour lier l’ensemble, la musique. Cela me vaudrait, si j’y croyais, un fragment d’éternité au purgatoire et le reste en enfer en compagnie de drôlesses et de vauriens. Toutefois, n’y voyez aucune morbidité ! Ce crâne est un prétexte à la recherche de nouvelles émotions, une phénoménologie grandiose de l’exploration à la limite du visible, infime interaction de ce que l’univers, de sa propre réalité, veut bien nous dévoiler. La beauté s’est affranchie et, conséquemment, l’imagination permet d’accéder à un espace évoluant en un matériel de création luminifère. |
Charles BAUDELAIRE
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A propos de la musique :Il s’agit du remanient des sons enregistrés de deux compositions déjà existantes : Gravitational Waves – Virga
C’est une composition pour : des sons de la nature, Deux Synthétiseurs, un piano, des grelots de toutes tailles, un dissipateur thermique, quelques effets choisis. Le tout dans un support numérique…
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Quoi, « crâne inconnu »… ça sort pas du tien tout ça ? Ah, si Napse nous était conté. Bravo, ça voyage bien et loin !
Je n’ai fait que crâner !
Je suis ravie de voir que mon crâne, vivant, puisse contenir des images aussi fascinantes : grottes à explorer, montagnes à gravir, zones neigeuses, sableuses … bref une promenade musicale digne de la Divine Comédie. Où les placer ? Enfer, purgatoire, paradis ? Je ferai mon choix en fonction de mon humeur.
Il y a tant d’univers à explorer sur terre…