à l’écoute :
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INTRODUCTION
… Il était plus de minuit lorsque le dernier des hélicoptères prit son vol. Stupéfié de soma, et épuisé par une frénésie prolongée de sensualité, le Sauvage était étendu, endormi, sur la bruyère. Le soleil était déjà haut dans le ciel quand il se réveilla. Il resta étendu un moment, les yeux clignotants à la lumière dans une incompréhension de hibou ; puis tout à coup il se souvint… de tout..
« Oh ! mon Dieu, mon Dieu ! » Il se couvrit le visage de ses mains.
Ce soir-là, le vol d’hélicoptères qui arrivèrent en bourdonnant par-dessus la crête de Hog’s Back était un nuage sombre de dix kilomètres de long. La description de l’orgie de communion de la nuit dernière avait paru dans tous les journaux. Sauvage ! appelèrent les premiers arrivants, tandis qu’ils descendaient de leurs appareils.
– Monsieur le Sauvage !
Il n’y eut pas de réponse. La porte du phare était entrouverte. Ils la poussèrent et entrèrent dans un crépuscule de volets clos. Par une arche à l’autre bout de la pièce, ils apercevaient le pied de l’escalier qui montait aux étages supérieurs. Juste sous la clef de voûte pendaient deux pieds.
– Monsieur le Sauvage !
Lentement, très lentement, comme deux aiguilles de boussole que rien ne presse, les pieds se tournèrent vers la droite ; nord, nord-est, est, sud-est, sud, sud-sud-ouest ; puis ils s’arrêtèrent, et, au bout de quelques secondes, revinrent avec aussi peu de hâte vers la gauche. Sud-sud-ouest, sud, est…
FIN Extraits – Le Meilleur des mondes – Aldous Huxley… |
Je posais le livre sur la table de chevet, interloqué par cette fin.
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Dystopie et Brutalisme |
Quant aux images :Je ne sais toujours pas s’il demeure judicieux de donner quelques explications relatives à leurs élaborations…
J’hésite toujours à le faire par crainte d’en minimiser la magie.
Il ne s’agit pas de science, bien qu’elle soit discrètement présente, mais plutôt d’alchimie.
Un « process » qui me permet à partir d’une image d’en obtenir une autre circonstanciée : –
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Entre ces deux images du texte (prompt1) qui sera interprété par l’intelligence artificielle, quel que soit le logiciel employé.
J’imagine sans peine une levée martiale de boucliers ; je viens de donner aux moralisateurs de l’art du grain à moudre ! « Ho ! le vilain garçon, il triche ! Il a recourt l’IA ! Sacrilège ! Ce n’est pas un vrai artiste ; patati et patata2… ».
Les sempiternelles plaidoiries qu’ont dû entendre et subir, il y a bien des années, le premier utilisateur du pinceau et son inventeur ! « Quoi ? Il ne peint pas avec ses mains ? Blasphème, hérésie, au bucher ! » Bon… Pas de soucis, va pour le bucher, c’est festif, mais si c’est si facile, faites-le.
Entreprenez tout d’abord d’obtenir quelque chose de correct avec un logiciel générateur de formes fractales3 ! Ensuite viendra le temps de causer avec une machine qui n’interprète mécaniquement qu’avec ses virtuels rouages votre prose, puis passer à la colorisation, au recadrage et j’en passe…
Il faudra, bien évidemment, recommencer des dizaines de fois avant de maîtriser tout ce bazar pour parvenir à l’acceptable ! Mon instinct primaire subodore que je dois répondre à une question, avant qu’elle fuse d’un mauvais coucheur en mal d’inquisition :
« Non, je n’utilise pas l’intelligence artificielle pour mes textes et ma musique! Qu’on se le dise et qu’on le grave dans le marbre sans plus tarder ! »
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1) Un « prompt » est un mot anglais qui désigne toute commande écrite envoyée à une « intelligence artificielle » spécialisée dans la génération de contenu : du texte ou des images. 2) Onomatopée du XIXe siècle, qui reproduit le son des bavardages et palabres sans fin dont font preuves certains critiques adepte de la moraline…
3) Lire l’article : La Galerie Julia MandelBleu.
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Extraits – Le Meilleur des mondes – Aldous Huxley…— … né le 26 juillet 1894 à Godalming (Royaume-Uni) et mort le 22 novembre 1963 à Los Angeles (États-Unis), est un écrivain, romancier et philosophe britannique, membre de la famille Huxley. Il est diplômé du Balliol College de l’université d’Oxford. Auteur de près de cinquante ouvrages, il est surtout connu pour ses romans, dont Le Meilleur des mondes (1932). C’est un roman d’anticipation dystopique qui évoque une société futuriste et eugéniste, très hiérarchisée, divisée en différentes castes dont les individus, conçus artificiellement, sont conditionnés biologiquement et psychologiquement afin de garantir la stabilité et la continuité du système. Au cours du récit le lecteur découvre un grand nombre de personnages dont notamment Bernard Marx, individu appartenant à la caste supérieure de cette société et John, un « sauvage », car indépendant, né d’une femme et vivant en dehors de ce système social imposé à une très grande majorité d’êtres humains
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Lire – édition de 1946
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J’ai beaucoup aimé ce bouquin. Toutefois je reste accro à l’eugénisme….
Quand on s’apelle Eugénie, quoi de plus naturel !!! 🙂
Toutefois je conseille vivement de lire l’article sur Wikipédia:
fr.wikipedia.org/Eugénisme