Musique : Sipo Matador |
Aujourd’hui :
Gertrude Käsebierphotographe portraitiste américaine.
Elle était connue pour ses images de maternité, ses portraits d’Amérindiens et sa promotion de la photographie comme carrière pour les femmes.
Née Gertrude Stanton à Des Moines dans l’Iowa le , elle décède à New York le |
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Adolf de Meyer : Gertrude Käsebier (vers 1900) Photographe américaine née Gertrude Stanton, le 18 mai 1852 à Des Moines dans l’Iowa. Elle participa à la fondation du groupe «Photo-Secession», qui eut une importance déterminante dans l’histoire de la photographie américaine. Son œuvre est surtout réputée pour ses portraits des Indiens d’Amérique, de femme et ses scènes d’intérieur. Dix ans après l’installation de sa famille à Brooklyn, en 1864, Gertrude Stanton épouse l’homme d’affaires d’origine allemande Eduard Käsebier, puis elle élève ses enfants. De 1889 à 1896, elle étudie l’art au Pratt Institute de Brooklyn, et se tourne rapidement vers la photographie. Son travail est très vite remarqué et exposé. Sa première exposition personnelle a lieu en 1896 au Boston Camera Club. L’année suivante, Käsebier ouvre son propre atelier à New York. Ses photographies sont présentées dans des expositions organisées à Philadelphie en 1898, 1899 et 1900. Elle est publiée dans divers magazines. En 1903 ses photos sont également reproduites dans le premier numéro de la très influente revue Camera Work. À l’instar d’autres photographes du pictorialisme, Käsebier entend hisser la photographie au rang des beaux-arts.
Cet objectif la rapproche de ses cadets Alfred Stieglitz (1864-1946), Clarence H. White (1871-1925) et Edward Steichen (1879-1973), avec lesquels elle fonde en 1902 le groupe baptisé Photo-Secession. En 1916, elle rompt ouvertement avec Stieglitz et crée avec White l’association des photographes «pictorialistes» américains (Photographers of America).
Elle est, par ailleurs, membre de l’association des photographes professionnels de New York et cofondatrice de la fédération des femmes photographes américaines (Women’s Federation of the Photographers, Association of America). Vers 1927, elle ferme son atelier de portrait. La photographe meurt à New York, le 13 octobre 1934. Une exposition rétrospective de son œuvre a lieu au Brooklyn Institute of Arts and Sciences, en 1929. Outre ses évocations sensibles de la maternité, Gertrude Käsebier réalisa de nombreux portraits, en particulier ceux d’écrivains et d’artistes célèbres, dont une série d’études, vers 1906, sur le sculpteur français Auguste Rodin.
Ses œuvres se caractérisent par leur dimension à la fois intimiste et symbolique. Bien qu’elle ait employé la gomme bichromatée à partir de 1901, elle réalisa principalement ses tirages au platine. Comme beaucoup de ses camarades pictorialistes, elle retouchait fréquemment ses photographies, afin de les accorder à son projet esthétique. [Source]
À la fin du 20e et au 21e siècle, Kasebier a fait l’objet de nombreuses expositions, dont deux rétrospectives majeures, l’une au Delaware Art Museum en 1979 et l’autre au Museum of Modern Art de New York (qui a ensuite voyagé au Philadelphia Museum of Art ) en 1992. Sa photographie la plus connue, Blessed Art Thou Among Women (Tu es bénie parmi les femmes) 1899, a été imprimée sur un timbre-poste américain en 2002 |
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Ce que je trouve particulièrement passionnant dans son travail photographique ce sont les portraits des Indiens d’Amérique. Travail qu’elle fit au sein du spectacle «The Buffalo Bill’s Wild West». Un village indien s’était installé pour cette occasion dans Brooklin. Elle commença à réaliser des portraits de ces derniers, et se mit à soutenir leur cause. Durant la décennie qui suivit, elle prit des douzaines de photographies des Indiens participant au spectacle, dont certaines devinrent ses œuvres les plus connues. Le projet de Käsebier était purement artistique et ses images n’étaient pas faites à des fins commerciales et n’ont jamais été utilisées dans les brochures du programme Wild West de Buffalo Bill ou les affiches promotionnelles. Le chef Iron Tail et le chef Flying Hawk figuraient parmi les portraits les plus difficiles et les plus révélateurs de Gertrude Käsebier. La session avec Iron Tail : «En se préparant pour leur visite au studio de photographie, les Sioux du camp de l’ouest sauvage de Buffalo Bill se sont réunis pour préparer leurs plus beaux vêtements et accessoires à ceux qui ont été choisis pour être photographiés.»
Käsebier admirait leurs efforts, mais a souhaité, selon ses propres mots, photographier un « vrai Indien authentique comme ceux que je voyais quand j’étais enfant », se référant à ses premières années au Colorado
La photographe a travaillé avec un Chef, Indien, Iron Tail, pour faire une photographie sans insignes. «Il n’a fait aucune objection».
La photographie résultante était exactement ce que Gertrude Käsebier l’avait imaginé : un portrait détendu, intime, calme et magnifique de l’homme, dépourvu de décoration et de parures, se présentant à elle et à la caméra sans barrières.
Plusieurs jours plus tard, le chef Iron Tail a reçu la photo et il l’a immédiatement déchirée, déclarant qu’elle était trop sombre ! |
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De nouveau Gertrude l’a de photographié, mais cette fois, avec ses insignes au complet. Iron Tail était une célébrité internationale. Il est apparu avec ses beaux atours en tête avec Buffalo Bill à l’avenue des Champs-Élysées à Paris, en France ! |
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Autres photographies | |
Ces artistes, ces pionniers tombent hélas dans l’oubli. Merci de les faire revivre en musique !!!
Pour les vivants c’est déjà pas facile !!!