à l’écoute : De Rerum Natura |
|
Toulon Extrêmement Lumineux en 2016…Photographier la teinte du ciel et en saisir le silence.
Des lignes verticales où l’ombre définit le mouvement. Dans quel sens faut-il les voir ? Peu importe. Capter l’horizon en une ouverture pour créer le vide avec l’image photographique choisie en fonction de la couleur. Un décor beaucoup trop classique avec une lumière saturée en pénombres immobiles. La volonté de netteté reste visible et le flou en demeure l’émotion perceptible. De la couleur au noir et blanc, le voir très clair ou très foncé, c’est la métamorphose de la matière, du vivant, de l’inerte et la matérialisation de la pensée. Les ombres toujours les ombres, elles apparaissent parfois plus présentes que le sujet. La maison devrait se trouver décalée. Il nous faut laisser la place au rien, lui a de l’importance, c’est un silence, une pause, il ponctue d’un soupir le paysage en points de suspension où l’horizon s’échappe en volutes incertaines où c’est posé un bateau. Le bleu trouble figure l’eau. Il bouleverse l’azur net qui s’abîme par-delà d’une ligne invisible. Sur le chemin, les murs deviennent le sol. Un filet s’est perdu dans une écume noire. Au loin, on entend les enfants qui jouent sur la mer.
On écoute Rimbaud près du port où attend un bâto-ivre de rascasses, de Saint-Pierre, de Daurades Royales, de poulpes, de magnifiques sardines qui brilleront sur les étals et de toutes ces pêches encore à venir. Une vague un peu plus forte vient de se briser sur la grève précipitant puissamment les galets les uns sur les autres. Ainsi, pousse le sable. L’eau se retire… Polies, les roches étincelantes font, un instant, silence. Au pied de la rotonde, sur le chemin, il y a un léger ombrage. Depuis longtemps, ici, les pins parasols supportent infatigablement le ciel. |
Merci pour ce Toulon que j’aime.
🙂