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à l’écoute : Mullier-Amicita-Solier |
Quelques photographies en Noir & Blanc prises sur la route qui conduit de Rapallo à Portofino. Elles sont estompées comme des souvenirs. Il est inutile de triter… Ici, tout est bien trop flou.
Guy de Maupassant, Giuseppe Amisani, Friedrich Nietzsche, George Edward Stanhope Molyneux Herbert le 5ème comte de Carnarvon, Guglielmo Marconi et même Eva Braun ont séjourné ici.
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Guy de Maupassant, La vie errante: extrait
Dans une baie large et profonde ouverte devant nous, on entrevoit Santa-Margherita, puis Rapallo, Chiavari. Plus loin Sestri Levante.
Le yacht ayant viré de bord glissait à deux encablures des rochers, et voilà qu’au bout de ce cap, que nous finissions à peine de contourner, on découvre soudain une gorge où entre la mer, une gorge cachée, presque introuvable, pleine d’arbres, de sapins, d’oliviers, de châtaigniers. Un tout petit village, Porto-Fino, se développe en demi-lune autour de ce calme bassin. Nous traversons lentement le passage étroit qui relie à la grande mer ce ravissant port naturel, et nous pénétrons dans ce cirque de maisons couronné par un bois d’un vert puissant et frais, reflétés l’un et l’autre dans le miroir d’eau tranquille et rond où semblent dormir quelques barques de pêche. Une d’elles vient à nous montée par un vieil homme. Il nous salue, nous souhaite la bienvenue, indique le mouillage, prend une amarre pour la porter à terre, revient offrir ses services, ses conseils, tout ce qu’il nous plaira de lui demander, nous fait enfin les honneurs de ce hameau de pêche. C’est le maître de port.
Une d’elles vient à nous montée par un vieil homme. Il nous salue, nous souhaite la bienvenue, indique le mouillage, prend une amarre pour la porter à terre, revient offrir ses services, ses conseils, tout ce qu’il nous plaira de lui demander, nous fait enfin les honneurs de ce hameau de pêche. C’est le maître de port.
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Jamais, peut-être, je n’ai senti une impression de béatitude comparable à celle de l’entrée dans cette crique verte, et un sentiment de repos, d’apaisement, d’arrêt de l’agitation vaine où se débat la vie, plus fort et plus soulageant que celui qui m’a saisi quand le bruit de l’ancre tombant eut dit à tout mon être ravi que nous étions fixés là.
Depuis huit jours je rame. Le yacht demeure immobile au milieu de la rade minuscule et tranquille ; et moi je vais rôder dans mon canot, le long des côtes, dans les grottes où grogne la mer au fond des trous invisibles, et autour des îlots découpés et bizarres qu’elle mouille de baisers sans fin à chacun de ses soulèvements, et sur les écueils à fleur d’eau qui portent des crinières d’herbes marines.
J’aime voir flotter sous moi, dans les ondulations de la vague insensible, ces longues plantes rouges ou vertes où se mêlent, où se cachent, où glissent les immenses familles à peine closes des jeunes poissons. On dirait des semences d’aiguilles d’argent qui viennent et qui nagent….
Quand je relève les yeux sur les rochers du rivage, j’y aperçois des groupes de gamins nus, au corps bruni, étonnés de ce rôdeur.
Ils sont innombrables aussi, comme une autre progéniture de la mer, comme une tribu de jeunes tritons nés d’hier qui s’ébattent et grimpent aux rives de granit pour boire un peu l’air de l’espace. On en trouve cachés dans toutes les crevasses, on en aperçoit debout sur les pointes, dessinant dans le ciel italien leurs formes jolies et frêles de statuettes de bronze. D’autres, assis, les jambes pendantes, au bord des grosses pierres, se reposent entre deux plongeons.
…
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beautés ! (merci !)
Merci à toi…
Fantabulicious!
I close my eyes and it’s like ….It’s like woke up a rich chinese child in the 12th century and I have feelings and history!
Merci, Frank
Thank you for your surrealist comment! I hope that you are fine. One hello to your lady!