Pandémie et autres plaies, pas mêmes Égyptiennes:On devait s’y attendre ! Dès lors qu’un virus ou une bactérie montrent le bout de leurs ARN ou ADN, depuis fort longtemps, de toutes les sectes confondues, on voit les prophètes et vaticinateurs prodiguer des sermons eschatologiques, des philippiques extrémistes éloquentes et des logorrhées mystiques et fétichistes où la rationalité fait place à l’imbécillité obscurantiste la plus débridée. Bien sûr, on trouve mêmement dans cette lugubre ménagerie les inéluctables fanatiques du complot. Ceux-là gisent le plus souvent aux confins des axes politiques où se conjuguent les croyances et les passions tristes, passions déjà décrites par Spinoza : la haine, la peur, la colère, le mensonge, la violence et le fanatisme. Malheureusement, ça marche ! Beaucoup de gens préfèrent encore se réfugier derrière les légendes, faute de culture scientifique, de politique adaptée et accessoirement de masques! Somme toute, la pandémie demeure un terrain de jeu, pour tous les gourous et leurs thuriféraires, tous à l’opposé du monde sensible. Les règles sont immuables et tous les « coups » sont permis, on accusera, les hérétiques, les femmes, les homosexuel.le.s, une obédience ennemie, les athées et autres mécréant.e.s de provoquer la colère divine et conséquemment les vigoureux châtiments d’un dieu tolérant, patriarcal et miséricordieux: Sévère mais injuste! |
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Si, en Europe, les programmes scolaires enseignent l’évolution comme une théorie scientifique reconnue, il existe aux États-Unis, depuis les années 1920, une vive opposition manifestée par les tenants du créationnisme littéraliste, souvent d’obédience religieuse. Et si l’on regarde la vidéo ci-dessous il y a de quoi s’inquiéter ! |
Virus et évolution (car c’est le propos) !Extraits d’articles instructifs. |
Les virus comme moteurs de l’évolutionPar Ali Saib enseignant chercheur virologie.
Ils nous côtoient depuis des milliers d’années et nous nous sommes tellement bien adaptés à certains d’entre eux, et réciproquement, que de nombreux virus nous infectent sans que nous nous en rendions compte. Mais limiter notre connaissance du monde des virus aux seuls virus pathogènes serait une erreur. En effet, l’étude de la « virosphère » pourrait nous renseigner sur l’origine même de la vie et l’émergence de la biodiversité sur notre planète. On estime qu’il existe sur notre planète près de 1031 particules virales différentes, une diversité infiniment supérieure à celle cumulée des organismes des trois règnes du vivant (Hamilton, 2006). Aujourd’hui, nous en connaissons quelques 10000 différents, c’est dire notre ignorance à leur égard. Les milieux marins concentrent une grande majorité de ces virus, principalement des bactériophages, encore inconnus, qui semblent jouer un rôle crucial dans les équilibres marins (Angly et al., 2006). Parce que considérés comme objets inertes, on pensait que les virus ne jouaient aucun rôle dans l’évolution. Aujourd’hui, nous savons que les virus ont leur propre histoire évolutive remontant à l’origine même de la vie. Certains scientifiques affirment que les virus pourraient être à l’origine de l’apparition de la molécule d’ADN (Forterre, 2006; Whitfield, 2006) et même du noyau cellulaire (Pennisi, 2004). Les virus inventent à tout moment de nouveaux gènes, de nouvelles fonctions, dont nous n’avons pas la moindre idée, mais qui constituent une source d’innovation génétique extraordinaire. A l’image des rétrovirus endogènes qui représentent 10% de notre patrimoine génétique et qui sont impliqués dans la formation de notre placenta (de Parseval and Heidmann, 2005). Les gènes viraux pourraient constituer une réserve de gènes susceptibles d’enrichir les génomes des organismes des trois règnes du vivant, alimentant leur propre évolution. Le monde viral est extrêmement complexe et se limiter à l’étude des seuls virus pathogènes ne serait pas judicieux. L’étude de la « virosphère » pourrait nous renseigner sur l’origine même de la vie et l’émergence de la biodiversité sur notre planète. |