Ouvertures, Portes, Heurtoirs et autres Quincailleries sur l’île de Malte.

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LES MURS INDISCRETS
à l’écoute : Les murs indiscrets
ComGris

Île de MalteLa porte est investie de tout un imaginaire…
La porte est un choix : ouverte ou fermée.
Mettre à la porte.
Les portes des vieilles maisons : l’histoire et des histoires.
Les portes de secours ne sont ouvertes que d’un côté.
Les portes blindées.
Là où il y a une porte, il y a des murs.
Journée portes ouvertes.
Entrer dans le monde par la belle porte.
Nuit à porte fermée.
Porte-à-porte.

Île de Malte

La porte !

Combien de fois ne l’avons-nous pas dit ou entendu et combien de fois la passons-nous par jour ? Savons-nous vraiment ce qu’est une porte et jusqu’où elle nous mène ? Tout le monde s’accordera pour reconnaître que dans sa définition même elle implique l’existence d’un « dehors » et d’un « dedans », du bien-être et du danger, et que toute porte utilisée déclenche une philosophie du monde.

Depuis les Magdaléniens nous n’avons cessé de la réinventer et de l’utiliser pour des causes différentes au point que l’on peut se demander quelle folie nous a pris pour rendre cette barrière à la fois si simple et si complexe. Les portes c’est aussi l’incroyable étiquette de la Cour, les octrois, les frontières, tout ce qui nous empêche et nous régule, sans compter les hommes qui les tiennent : Suisses, portiers, concierges, domestiques, mais aussi le décorum, les pompes mortuaires et les terribles portes de prison. Aujourd’hui, fini les gonds, et à nos portes rivalisent désormais codes et cambrioles.

Par leur essence même, les portes expriment les cultures : en Afrique les Jnouns font concurrence à Eshou et les serrures Dogons reflètent encore l’âme de leurs maîtres, la Chine oriente toujours ses portes en s’occupant du Ciel alors que le Japon les construit en papier. En Océanie ce sont les tabous qui les gardent pendant qu’en Amérique au-delà des malocas, des tipis et des iglous, elles sont devenues héroïnes de feuilletons télévisés.

Dans cet ouvrage savant où le terrain et l’humour le disputent au livresque, où l’auteur fait, avec brio, part égale à l’écriture, à l’histoire et à l’ethnologie, les portes, les passages et les seuils apparaissent autant incontournables qu’inexorables dans notre vie de tous les jours.

Pascal Dibie est professeur d’ethnologie à l’Université Paris Diderot-Sorbonne Paris Cité (Laboratoire URMIS). On lui doit entre autres l’Ethnologie de la chambre à coucher et Le Village métamorphosé.


Extrait du livre >>
île de Malte
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