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à l’écoute : Les flâneries du photographe
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Une pérambulation mystérieuse en forêt ou l’imaginaire embabouine joyeusement la limitation périmétrique du plan sanitaire.Puisque, si l’on en croit la légende, il est bien plus dangereux de flâner en pinède que de s’entasser en hypermarché ! |
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Base photographique réalisée au Mont Faron à Toulon suite de Faron, Far Ombre. – |
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Cette baguenaude en pignade enluminée n’est qu’une illusion.Les couleurs oniriques n’existent pas plus que le souffle du vent dans les arbres accompagné de l’exhalaison légère et inflammable de la résine. Tout ici n’est qu’un silence de tonalités profondes. Il est probable que dans cette quiétude nous ouïssions nos espérances, quand elles subsistent encore. Malgré tout, il nous faut préparer la structure protéiforme d’un futur quand bien même icelui pourrait n’apparaître qu’en trompe-l’œil. Mais que vaudrait une vie sans quelques utopies ? Ce serait absurde. S’il y avait qu’une terne et invariable réalité : nous n’inventerions rien, nous n’avancerions plus. Quand tout fait silence en cette futaie de chimères, les paréidolies s’invitent et, aux paysages, octroient du sens. |
Illusion des couleurs, des textes et textures : l’inspiration |
Joseph Mallord William Turner, Going to the Ball (San Martino)
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Joseph Mallord William Turner – Snow Storm
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Joseph Mallord William Turner – The Fighting Temeraire tugged to her last berth to be broken up |
Matin d’octobre– C’est l’heure exquise et matinale Leur chute est lente. On peut les suivre Les dernières, les plus rouillées, Une blonde lumière arrose François Coppée (1842-1908) |
Sensation– Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Arthur Rimbaud (1854-1891)
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Correspondances– La Nature est un temple où de vivants piliers
Comme de longs échos qui de loin se confondent
II est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Ayant l’expansion des choses infinies, Charles Baudelaire (1821-1867) |
La Forêt– Forêt silencieuse, aimable solitude,
Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière Tableaux de la nature, 1784-1790
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foret – illusion – photographie forêt sombre – Mont faron à Toulon
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C’est onirique, avec du mystère, de la gravité et du drame sous-jacent..
Oui… Un drame colorisé. Merci !
Une forêt dans laquelle on voudrait se perdre pour oublier les grisailles de la vie.
Sublimes peintures de Turner.
Merci Frank. C’est beau à voir et entendre.
Merci ! Mais, attention, il s’agit d’une illusion 🙂
La forêt comme un simulacre avec notre Ami Frank. Mais celle-ci n’a rien à voir avec les ombres portées destinées aux enchaînés de la Caverne platonicienne. Le visionnaire se trouve bien au-delà du seuil de la caverne, après s’être enfui de l’esclavage visuel. Il est dans la perception des utopies sonores et iconographiques, dans des chimères bienfaisantes qui élèvent de l’humus originel. « Des paréidolies s’invitent et c’est raison. Ce sont des visions de visages, de formes qui sont reconnues dans les nuages, sur les rochers, dans les arbres ou ailleurs dans la nature. Dans les Gorges du Verdon, il y a un lieu que l’on nomme le couloir de Samson, et il est bien là le Samson, il soutient la falaise étroite, et c’est grâce à lui qu’elle tient. Que vivent les visions supplémentaires, les illusions esthétiques et tout ce monde créé par chacun (sauf par les normopathes) et les artistes, comme cette « Baguenaude en pignade enluminée » Avec des poèmes en plus.
Merci beaucoup Patrick !