A propos de l’exposition Jean Aicard et la grande Guerre et la projection de mon film «les danseurs du chemin des dames»_______________ 🎥Les Danseurs du Chemin des Dames – Vidéo C’est une danse, une danse de lutte à vie pour semer la mort, une danse avec les camarades et la camarde. Une danse sur le tempo du patriotisme au ton de l’héroïsme sur fond de boucherie.
Les orchestres se font face, mais les chefs à la cravache sont eux bien à l’abri risquant tout au plus une céphalée, vite soignée d’une médaille, qu’un éclat d’obus.
Quand le feu et le bruit ont fait leurs vendanges et se sont repus de bras et de jambes, il vient l’obusite.
Le «shell shock», bien avant le rock,une autre danse commence et il sera difficile d’inviter tant les visages sont ravagés et les âmes brisées. |
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Le texte de mon intervention : Je remercie la mairie de Toulon qui a permis cette projection dans ce lieu chargé d’histoire. Colette Gluck, Remy Kertenian et Jean-Pascal Faucher de m’avoir fait confiance quant à l’œuvre présentée et les Gens du Musée et l’équipe technique de Toulon qui m’ont beaucoup aidé. À propos du film, je tiens à vous dire qu’il n’est pas historique, je ne suis pas historien.
C’est un hommage à ces pauvres gens pris dans une tourmente plus que souvent de très loin concernés.
L’histoire de ce film a commencé par l’obusite ce syndrome de guerre qui provoque une perte de contrôle psychique tant le traumatisme issu de la peur de la mort, des bruits de la mort, des odeurs de la mort et, certainement, la culpabilité, de la survivance étaient si présents. Ce film est un cauchemar, une réminiscence du passé. Un cauchemar infini qui ne cesse de nous hanter, tant les guerres nous font peur. Enfin, un très grand merci à Ingrid Tedeschi qui a prêté, pour ce film, sa voix à la poétesse Cécile Perrin… VOIR LA PAGE DES FESTIVALS |
CONTACT ET S’Y RENDRE | |
Dans le cadre de l’exposition : Jean Aicard et la Grande Guerre |
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Remerciements à Dominique Juan, Remy Kertenian, Jean Pascal Faucher et La ville De Toulon.
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Invitation
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Composition musicale et réalisation vidéo : Frank Lovisolo Guillard Avec les extraits des poésies de l’auteure1 et des auteurs suivants :
Cécile Périn, Guillaume Appolinaire, Eugène Dabi, Lucien Jacques, Marc de Larréguy de Civrieux, Marcel Lebarbier, Jean-Michel Renaitour, Claude Salives, Alfred Varella, René Arcos.
Pour ce film, I. T. prête sa voix à Cécile Perin. |
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A propos du film Les Danseurs du Chemin des Dames – vidéo d’art
C’est une danse, une danse de lutte à vie pour semer la mort, une danse avec les camarades et la camarde. Une danse sur le tempo du patriotisme au ton de l’héroïsme sur fond de boucherie. Les orchestres se font face mais les chefs à la cravache sont eux bien à l’abris risquant tout au plus une céphalée, bien vite soignée d’une médaille, qu’un éclat d’obus.
Quand le feu et le bruit ont fait leurs vendanges, se sont repus de bras et de jambes il vient l’obusite. Le « shell shock », bien avant le rock, une autre danse commence et il sera difficile d’inviter tant les visages sont ravagés et les âmes brisées. Pourtant, loin, dans les salons les valses sans balle ne s’arrêtent jamais et on punit les mauvais danseurs, ceux qui n’aiment pas le rythme imposé. Deux mille quatre cents danseurs condamnés à mort et environ six cents fusillés pour l’exemple, condamnés certainement pour un excessif instinct de conservation…
« L’instinct de conservation se rebelle contre la guerre » disait un psychiatre allemand dont le nom ne nous est pas parvenu…
Neuf millions sept cent mille danseurs vont mourir pour cette infâme chorégraphie ainsi que huit millions neuf cent mille spectateurs involontaires ou indirectement complices d’un hallucinant spectacle engendré par la criminelle impéritie de dirigeants qui, finalement, ne l’auront jamais vu ce spectacle dont ils se sont si souvent vantés dans les salons et enorgueillis dans les défilés. Il y a dans toutes les villes de France un monument où sont inscrit les morts au combat. Il en va de même pour le petit village de Comps-sur-Artuby qui est une commune française située au nord du département du Var.
A cette époque c’était un petit village, 584 personnes en 1911, sur la stèle on dénombre 35 personnes à qui on a salement volé la vie. C’est beaucoup pour un petit village.
Tout comme Baptistin Joseph David Magnan dit Lili des Bellons l’ami d’enfance de Marcel Pagnol tombé au front « …en 1917, dans une noire forêt du Nord, une balle en plein front avait tranché sa jeune vie, et il était tombé sous la pluie, sur des touffes de plantes froides dont il ne savait pas les noms… » Tous ces pauvres gens, Français, Allemands et leurs alliés, arrachés à leurs terres et leurs familles à qui l’on a usurpé le patriotisme pour un conflit qui n’était pas le leur mais celui d’industrieux agioteurs et cupides bien à l’abris dans leurs grandeurs.
La plupart n’ont jamais vraiment su pourquoi on les a envoyés souffrir là-bas où seule la mort n’était pas un mensonge. Quand il s’agit de détruire c’est fou ce que l’on arrive à générer comme argent… Frank Lovisolo : réalisateur |
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Le musée Jean Aicard / Paulin BertrandVilla les lauriers roses
705, avenue du 8 mai 1945 – 83130 LA GARDE
Tél. 04 94 14 33 78 – Mèl. culture@mairie-toulon.fr
Visite libre du Mardi au Samedi de 12h à 18h.
Réservation pour les visites commentées au
04 94 36 33 30
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