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Avec Masha Ivashintsova |
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« J’ai aimé sans mémoire : n’est-ce pas l’épigraphe d’un livre qui n’existe pas ? Je n’ai jamais eu de mémoire pour moi-même mais toujours pour les autres » Masha Ivashintsova est née le 23 mars 1942 à Sverdlovsk (Iekaterinbourg), URSS et décédés 13 juillet 2000 à 58 ans Saint-Pétersbourg , Russie. … Asya Ivashintsova, sa fille, redécouvrit les négatifs et pellicules dans le grenier de sa mère. Lisons ce qu’elle nous en dit : Bien sûr, je savais, depuis le début, que ma mère prenait des photographies. Ce qui était frappant, c’est qu’elle n’a jamais partagé ses œuvres avec qui que ce soit, pas même avec sa famille. Elle a accumulé ses films photographiques et les a rarement développés. Personne n’a donc pu apprécier le fruit de sa passion. Ces photographies sont restés, après sa mort en l’an 2000, dans le grenier de notre maison de Pouchkine à Saint-Pétersbourg jusqu’à ce que mon mari et moi-même nous les retrouvions (ce sont des photographies prises entre 1960 et 1999). Nous avons découvert ses négatifs lors d’une rénovation de la maison et en avons développé certains. Ce que nous découvert était stupéfiant. Ma mère, Masha Ivashintsova, était fortement engagée dans le mouvement « underground » poétique et photographique du Léningrad des années 1960-1980. Elle était une amoureuse de trois génies de son époque : le photographe Boris Smelov, le poète Viktor Krivulin et le linguiste Melvar Melkumyan qui est mon père. Son amour pour ces trois hommes, qui ne pouvait être autre, a construit (dirigé) sa vie, l’a pleinement consommée mais l’a aussi déchirée. Elle croyait sincèrement qu’elle n’était pas à leur niveau et, conséquemment, ne leur a jamais montré, au cours de sa vie, ni ses travaux photographiques, ni ses journaux intimes et ni ses poèmes. Comme elle l’écrivait dans son journal : « J’ai aimé sans mémoire : n’est-ce pas l’épigraphe d’un livre qui n’existe pas ? Je n’ai jamais eu de mémoire pour moi-même mais toujours pour les autres ». Profondément malheureuse après des années éprouvantes passées dans plusieurs établissements psychiatriques de l’URSS, le régime soviétique cherchait alors à normaliser la population et à contraindre tout le monde à se conformer aux règles communistes, Masha, ma mère mourut dans mes bras en l’an 2000 à l’âge de 58 ans après une lutte contre un cancer. Je vois ma mère comme un génie, mais elle ne s’est jamais vue comme telle et n’a jamais laissé quiconque la voir telle qu’elle était vraiment. Ce site Web : Masha Galleries est le travail de ma famille et de mes amis pour montrer au monde les œuvres de Macha et lui donner cette reconnaissance qui est attendue depuis si longtemps. Nous espérons que les œuvres de Macha et son histoire résonneront dans l’âme de beaucoup. Avec mes plus chaleureuses salutations, Asya Ivashintsova-Melkumyan, fille de Masha
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Texte original : http://mashaivashintsova.com/ Traduction : Frank César Lovisolo
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Liens :
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Suite à la projection du film «Les danseurs du chemin des dames»
Au musée Jean Aicard – Paulin Bertrand du 25 février au 2 mars 2019
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Le métier de photographe militaire pendant la Grande Guerre
Un texte d’ Héléne Guillot
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https://journals.openedition.org/rha/ | |
Résumé : Le port et l’usage de l’appareil photographique est réglementé dès 1914 dans la zone des armées et il est, officiellement, impossible de s’improviser photographe sans autorisation. Pourtant lorsqu’en 1915, il est question de créer une section photographique de l’armée (SPA), la composition de l’équipe des photographes, non qu’elle soit secondaire, semble alors symboliser à ce moment une tâche et un savoir-faire entièrement réservés aux professionnels des maisons photographiques civiles. Rapidement, l’équipe évolue et la SPA s’y implique et s’y impose de plus en plus en exigeant notamment que les photographes soient tous militaires. Cet article propose de revenir sur leur recrutement, leur formation au sein de la SPA, leurs contraintes matérielles et techniques et enfin le déroulement type de leur mission. Tous ces éléments mettent en valeur le métier de reporter militaire et l’effort collectif d’une équipe de techniciens professionnels dans une logique de propagande patriotique. Certes, ce patriotisme créé la SPA, mais les intérêts patrimoniaux du sous-secrétariat des Beaux-arts la projettent dans le long terme. |
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Hélène Guillot, « Le métier de photographe militaire pendant la Grande Guerre », Revue historique des armées [En ligne], 265 | 2011,
mis en ligne le 16 novembre 2011, consulté le 09 mars 2019.
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Télécharger le PDF : https://journals.openedition.org/rha/pdf/7356
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AuteurHélène GuillotChargée des fonds modernes au département de l’armée de Terre du Service historique de la Défense, elle a été chef du département documentation du pôle archives de l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense de 2003 à 2008. Elle est actuellement doctorante à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne, sous la direction de Myriam Tsikounas, son sujet traite de la photographie officielle pendant la Grande Guerre. Elle a publié un article sur ce sujet dans le no 258 (1/2010) de la Revue historique des armées. Articles du même auteur
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Combien de talents ont été perdus ou oubliés !!!
Et oui !!!