Le dédale du photographe – composition en quatre strates

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ComGris
Dédale et Pasiphaë . Fresque romaine dans la maison des Vettii , Pompéi , premier siècle de notre ère

Dédale et Pasiphaë. Maison des Vettii à Pompéi.

Le terme « dédale » est,

Dédale

aujourd’hui, un nom commun qui désigne un lieu où l’on s’égare facilement.

Il provient par antonomase de Dédale, un personnage de la mythologie grecque, un Athénien réputé pour être un inventeur, un sculpteur, un architecte, un forgeron.

Son œuvre la plus célèbre est le labyrinthe, situé au centre de la Crète, qui a abrité le Minotaure. Selon certains archéologues, le palais de Knossos serait à l’origine du légendaire dédale, bâtiment conçu par l’architecte et mathématicien athénien Dédale, dans lequel le Minotaure (en partie homme, en partie taureau) a été enfermé.

dédale,jazz,photographe,labyrinthe,Ovide - Perilous Vale - Frank César LOVISOLO - Composition en quatre strates pour un dédale sonore où deux clarinettes et un saxophone conversent sur une étendue de musique concrète. - Première strate : Clarinette, clarinette basse et saxophone soprano - Deuxième strate :  Drone et voix synthétiques. - Troisième strate : Percussions : membranophones, métallophones et idiophones. - Quatrième strate :  Musique concrète pour bruit de trains, de gare et crissements numériquement modifiés. C’est, comme toujours ici, une proposition d’écoute. Un voyage phonique dans un dédale de quelques minutes. Un périple qui aura une issue certainement inattendue.graphe.ogg » audio mp3= »http://frank-lovisolo.fr/cat/m3p/LeDedaleDuPhotographe.mp3″ width= »1024″ height= »40″ autoplay= »true » preload= »true »
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LE DEDALE DU PHOTOGRAPHE
ISWC : T-704.205.747.2 – ISRC : FR9W12040310

Composition en quatre strates pour:

un labyrinthe sonore où deux clarinettes et un saxophone conversent sur une étendue enchevêtrée de musique concrète, bruitée et «percussionnée». 

Première strate :
Deuxième strate :
Drone et voix synthétiques.
Troisième strate :
Quatrième strate : 
Musique concrète pour bruit de trains, de gare et crissements numériquement modifiés.

 

C’est, comme toujours ici, une proposition d’écoute.

Un voyage phonique dans un dédale de quelques minutes.
Un périple qui aura une issue certainement inattendue.
Sur le sujet, je ne vous en dirai pas plus. Laissons faire le plaisir, ou son contraire, de la découverte.
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J’en profite pour vous présenter trois dédales qui m’ont, assurément, inspiré.

dédale

Labyrinthe de l’amour commencé en 1538 et poursuivi vers 1552, Huile sur toile

Le TintoretJacopo_Tintoretto

L’allégorie de la vie humaine ou Le labyrinthe de l’amour.


Jacopo Robusti, dit Tintoretto, né probablement en septembre-octobre 1518 ou en 1519 à Venise, alors capitale de la République de Venise, où il est mort le 31 mai 1594 est un peintre vénitien que l’on associe au mouvement artistique du maniérisme de l’école vénitienne.

Le labyrinthe est symbole du chemin intérieur que parcourt l’homme. La forme du labyrinthe rappelle l’île de Cythère, lieu de naissance de Vénus. Le centre représente le bien à atteindre. Seuls ceux qui emprunteront le parcours le plus long parviendront au but…

dédale

William Kurelek, The Maze (Le labyrinthe), 1953 Gouache sur panneau, 91 × 121 cm

Bethlem Royal Hospital Archives and Museum, Londres, R.-U.

William Kurelek william-kurelek

The Maze – Le Labyrinthe 1953

William Kurelek est né près de Whitford dans la région du centre de l’Alberta en 1927, dernier d’une famille immigrée ukrainienne de sept enfants.

Âgé d’un peu plus d’une vingtaine d’années, Kurelek s’installe en Angleterre. En 1952, souffrant d’une dépression et de problèmes d’ordre émotionnel, il est admis au Maudsley Hospital, un hôpital psychiatrique de Londres, et y est traité pour schizophrénie. Il peint alors The Maze. 

Le labyrinthe est l’œuvre la plus rencontrée de Kurelek. Cette oeuvre a été connue du grand public lorsqu’elle fut, partiellement, utilisée pour la couverture de l’album Fair Warning du groupe rock  Van Halen en 1981.

Henrique OliveiraHenrique Oliveira

Transarquitetônica, le labyrinthe géant en bois

Henrique Oliveira est un artiste brésilien, né en 1973 à Ourinhos au Brésil. Il a étudié à l’université de São Paulo, dont il est sorti diplômé en 1997. Il développe depuis 2003 des sculptures de grandes tailles sur le thème du bois et du végétal. Il est notamment connu pour ses œuvres Baitogogo, Bololô ou Transarquitetônica

Au musée des Arts contemporains de l’université de Sao Paulo, l’artiste brésilien Henrique Oliveira a créé Transarquitetônica, une installation sur 1600 m², qui remplit la pièce avec ses racines d’arbres géantes. Celles-ci sont assez considérables pour que les visiteurs puissent y pénétrer.

L’œuvre, dont l’écorce des racines est réalisée avec des déchets contreplaqués, fait le lien avec les favelas de la ville, dont les habitations sont généralement construites de cette façon.

 

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Dédale et Icare, par Pyotr Ivanovich Sokolov, 1749.

Dédale et Icare, par Pyotr Ivanovich Sokolov, 1749.

Ovide
Les Métamorphoses

« Dédale et Icare » (VIII, 183-235)

Cependant Dédale, que lasse un long exil, ne peut résister au désir si doux de revoir sa patrie. Mais la mer qui l’emprisonne est un obstacle à ses désirs : de la terre et de la mer Minos, dit-il, me ferme le passage, la route de l’air est libre, et c’est par là que j’irai. Que Minos étende son empire sur la terre et sur les flots, le ciel du moins n’est pas sous ses lois.

Il dit, et d’un art inconnu occupant sa pensée, il veut vaincre la nature par un prodige nouveau. Il prend des plumes qu’il assortit avec choix : il les dispose par degrés suivant leur longueur; il en forme des ailes. Telle jadis la flûte champêtre se forma, sous les doigts de Pan, en tubes inégaux. Avec le lin, Dédale attache les plumes du milieu; avec la cire, celles qui sont aux extrémités.

Il leur donne une courbure légère; elles imitent ainsi les ailes de l’oiseau. Icare est auprès de lui; ignorant qu’il prépare son malheur, tantôt en folâtrant il court après le duvet qu’emporte le Zéphyr, tantôt il amollit la cire sous ses doigts, et par ses jeux innocents, il retarde l’admirable travail de son père.

Dès qu’il est achevé, Dédale balance son corps sur ses ailes; il s’essaie, et s’élève suspendu dans les airs.

« En même temps, il enseigne à son fils cet art qu’il vient d’inventer : « Icare, lui dit-il, je t’exhorte à prendre le milieu des airs. Si tu descends trop bas, la vapeur de l’onde appesantira tes ailes; si tu voles trop haut, le soleil fondra la cire qui les retient.

Évite dans ta course ces deux dangers. Garde-toi de trop approcher de Bootès, et du char de l’Ourse, et de l’étoile d’Orion. Imite-moi, et suis la route que je vais parcourir ». Il lui donne encore d’autres conseils. Il attache à ses épaules les ailes qu’il a faites pour lui; et dans ce moment les joues du vieillard sont mouillées de larmes; il sent trembler ses mains paternelles; il embrasse son fils, hélas ! pour la dernière fois: et bientôt s’élevant dans les airs, inquiet et frémissant, il vole devant lui.

Telle une tendre mère instruit l’oiseau novice encore, le fait sortir de son nid, essaie et dirige son premier essor. Dédale exhorte Icare à le suivre; il lui montre l’usage de son art périlleux; il agite ses ailes, se détourne, et regarde les ailes de son fils.

Le pêcheur qui surprend le poisson au fer de sa ligne tremblante, le berger appuyé sur sa houlette, et le laboureur sur sa charrue, en voyant des mortels voler au-dessus de leurs têtes, s’étonnent d’un tel prodige, et les prennent pour des dieux.

Déjà ils avaient laissé à gauche Samos, consacrée à Junon; derrière eux étaient Délos et Paros. Ils se trouvaient à la droite de Lébynthos et de Calymné, en miel si fertile, lorsque le jeune Icare, devenu trop imprudent dans ce vol qui plaît à son audace, veut s’élever jusqu’au cieux, abandonne son guide, et prend plus haut son essor. Les feux du soleil amollissent la cire de ses ailes; elle fond dans les airs; il agite, mais en vain, ses bras, qui, dépouillés du plumage propice, ne le soutiennent plus.

Pâle et tremblant, il appelle son père, et tombe dans la mer, qui reçoit et conserve son nom.

Son père infortuné, qui déjà n’était plus père, s’écriait cependant : « Icare ! où es-tu ? Icare ! dans quels lieux dois-je te chercher ? » Il aperçoit le fatal plumage qui flotte sur les eaux. Alors il maudit un art trop funeste; il recueille le corps de son fils, l’ensevelit sur le rivage, et ce rivage retient aussi son nom.

 

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7 Commentaires

  1. On s’y perdrait! 🙂

  2. Je suppose que les vents sont virtuels ? Tu me tues… =( =)

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