Usine
à l’écoute : Babylone |
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Usine photographiée depuis le train à Gardanne…Et, brusquement, comme les ingénieurs s’avançaient avec prudence, une suprême convulsion du sol les mit en fuite. Des détonations souterraines éclataient, toute une artillerie monstrueuse canonnant le gouffre. A la surface, les dernières constructions se culbutaient, s’écrasaient. D’abord, une sorte de tourbillon emporta les débris du criblage et de la salle de recette. Le bâtiment des chaudières creva ensuite, disparut. Puis, ce fut la tourelle carrée où râlait la pompe d’épuisement, qui tomba sur la face, ainsi qu’un homme fauché par un boulet. Et l’on vit alors une effrayante chose, on vit la machine, disloquée sur son massif, les membres écartelés, lutter contre la mort: elle marcha, elle détendit sa bielle, son genou de géante, comme pour se lever; mais elle expirait, broyée, engloutie. Seule, la haute cheminée de trente mètres restait debout, secouée, pareille à un mât dans l’ouragan. On croyait qu’elle allait s’émietter et voler en poudre, lorsque, tout d’un coup, elle s’enfonça d’un bloc, bue par la terre, fondue ainsi qu’un cierge colossal; et rien ne dépassait, pas même la pointe du paratonnerre. C’était fini, la bête mauvaise, accroupie dans ce creux, gorgée de chair humaine, ne soufflait plus de son haleine grosse et longue. Tout entier, le Voreux venait de couler à l’abîme. Extrait : EMILE ZOLA (1840 – 1902) GERMINAL (1885) – PREMIÈRE PARTIE I,I |
Il y a toujours des trucs à glaner!De l’atelier à l’usine… L’atelier évolue peu à peu, à côté de la proto-industrie, en ce qu’on appelle la manufacture. On n’y utilise toujours pas ou peu de machines, mais la différence réside dans la concentration d’une main d’œuvre plus nombreuse. Les manufactures apparaissent très tôt dans les domaines où cet agrandissement est vite nécessaire, les chantiers navals, les verreries, et les corderies. La manufacture, qui est plus à l’origine une structure commerciale vendant des produits finis qu’une entité physique, se distingue de l’usine qui elle, fabrique des produits semi-finis. Dès la révolution industrielle à la fin du XVIIIe siècle, la notion d’usine s’impose. Par opposition à la manufacture (fabrication manuelle), on y utilise des machines en grand nombre. Comme le métier à tisser s’est amélioré techniquement, les usines de tissages prennent le dessus sur les filatures. |
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Bravo ! des photos que l’on regarde avec émotion sans savoir pourquoi.
Pierre