Fos en Blanc

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 FosFos sur mer

Ce sont dans les années 60 qu’un projet, visant à la création d’un complexe industriel et portuaire, va bouleverser définitivement les paysages Fosséens anciennement modelés par des activités liées à l’agriculture, à la pêche et aux marais salants

La population  est passée de 550 habitants en 1793 à 15 859 en 2012. 

Durant l’Antiquité gallo-romaine, la ville était un port de premier ordre, sans doute rattaché à la cité d’Arles. Son nom, Fossae Marianae, est d’ailleurs à l’origine du nom actuel, il désignait un canal creusé sur l’ordre de Caius Marius.

Il est indiqué sur la célèbre Table de Peutinger, sous la forme d’une vignette utilisée seulement sur ce document pour le port d’Ostie, ce qui donne une idée de son importance. À ce jour, la question de la localisation de Fossae Marianae reste posée.
Toutefois, la présence d’un ensemble complexe de constructions actuellement submergées et situées dans l’anse Saint-Gervais, à l’ouest de la pointe du même nom, fournira peut-être un début de réponse. On y a repéré les vestiges d’une importante architecture en blocs taillés de grand appareil, avec assemblage à queue d’aronde, un mur épais en blocage ainsi qu’un dispositif formé de gros pieux.

À une vingtaine de mètres de la plage ont été également repérés plus de 300 alignements de blocs de pierre percés en leur centre d’une cavité circulaire (pour des piliers de bois ?) et qui forment deux ensembles rectangulaires de 36 × 110 m, interprétés comme de possibles aménagements de chantier de construction navale.

Enfin, en 1975, à quelque 200 m à l’ouest de l’ensemble des structures immergées ont été découverts les vestiges d’une nécropole gallo-romaine qui a livré une vingtaine de stèles et d’autels funéraires dont cinq portant des inscriptions. Cette nécropole qui peut être datée des premiers siècles après Jésus-Christ est aujourd’hui submergée par 4 à 5 m d’eau à quelque 300 à 400 m du rivage mais se trouvait bien évidemment hors d’eau à l’époque de son utilisation.

La Commission nationale du débat public a décidé d’organiser deux débats publics relatifs à la création d’un terminal méthanier (FosFaster, joint-venture entre le néerlandais Vopak et Shell) et à la prolongation de l’exploitation de l’actuel terminal méthanier à FosTonkin (Elengy, filiale de GDF-Suez). Ces débats sont confiés à deux Commissions Particulières du Débat Public (CPDP), toutes deux présidées par Antoine Dubout et coordonnées par Frédéric Aucher, secrétaire général.

Les riverains sont invités aux 11 réunions publiques qui se déroulent du 9 septembre au 14 décembre 2010 dans les communes de Fos, Port-de-Bouc, Port-Saint-Louis et Istres. Ces réunions visaient à informer le public et apporter aux maîtres d’ouvrage (FosFaster et Elengy) des avis, suggestions et enseignements susceptibles de les éclairer au moment des décisions finales relatives aux projets. Les débats devaient permettre à des opinions diverses de s’exprimer, de favoriser la confrontation de différents points de vue et d’encourager l’expression la plus large. 

Selon une émission de 2017 de France Culture, une proportion anormalement élevée de maladies rares à Fos-sur-Mer est très probablement due au fait que le golfe de Fos est occupé par une des plus grandes zones industrielles d’ Europe, dont une trentaine de sites sont classés Seveso 2 (activités dangereuses). L’étude Index de 2018 confirme la contamination des habitants par les gaz toxiques, sans dépassement des seuils réglementaires

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2 Commentaires

  1. Difficile de trouver de la poésie dans ces ouvrages cependant humains, « trop humains ». Pourtant, ces images émeuvent.

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