à l’écoute :
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Aujourd’hui, le Mont-Faron demeure dans les nuages et la pluie.Une aubaine pour photographier de fantomatiques formes arborescentes.
Des branchages qui paraissent harper le blanc sombre des cumulus éthérés qui s’alanguissent, ruisselant sur les falaises calcaires à 584m au-dessus de Toulon.
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Durant l’antiquité et pendant une partie du Moyen Âge, ce sont les chênes verts (Quercus ilex) qui prédominaient sur cette montagne.
On y exploitait le Kermes vermilio, une variété de cochenilles, dont on extrayait une teinture de couleur rouge.
De nos jours, ce colorant est référencé «E120» dans l’industrie alimentaire.
L’avènement de la cochenille ( vers 1500 ) mit fin à cette production, laissant place à la dominance d’une espèce «parasite» : le pin et son incroyable graphisme aérien. C’est la résultante d’une combinaison de plusieurs facteurs qui se sont successivement enchaînés : une désertification partielle due au manque d’entretien des sous-bois, un pâturage excessif favorisant l’érosion des sols et de nombreux incendies. Conséquemment (certains.es diraient «du coup»), ce sont les pins qui, actuellement, dominent sur la montagne Toulonnaise.
Que ce soient le Pinus pinaster, le Pinus pinea (et ses succulents pignons), le Pinus nigra et le Pinus halepensis, pour ne citer qu’eux, ils possèdent dans la ramure une apparente calligraphie, comme tracée par la plume d’un écrivain géant ou encore un historien, qui nous conterait la géologie et la météorologie du lieu. Les serviteurs d’Éole impriment aux arbres d’étranges courbures.
Non loin de là, sur la Côte d’Azur, il y a des pins dominés par les vents qui, même plus que centenaires, ne dépassent pas les deux mètres de hauteur.
Il y a entre les crêtes, des lapiaz calcaires barrémiens, des arbres qui poussent à la mode des bonsaïs.
Toute une nature qui se plait à nous raconter son histoire pourvu que l’on soit un tantinet attentif et irraisonnablement curieux…
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Un bel hommage aux pins, aux chênes et même à la cochenille « rouge ». merci de nous « raconter » Toulon.