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Antonin ARTAUD POUR EN FINIR AVEC LE JUGEMENT DE DIEU« Pour en finir avec le jugement de dieu », est initialement une création radiophonique enregistrée dans les studios de la Radiodiffusion française (RDF) entre le 22 et 29 novembre 1947.
Elle fut censurée la veille de sa première diffusion, le 1er février 1948, par son directeur, Wladimir Porché. Les textes sont lus par Maria Casarès, Roger Blin, Paule Thévenin et l’auteur. L’accompagnement est composé de cris, de battements de tambour et de xylophone enregistrés par l’auteur lui-même.
Chapitre 4 : La Question se Pose de… |
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Interprété par Didier Bourguignon |
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Ce qui est grave est que nous savons qu’après l’ordre de ce monde il y en a un autre. Quel est-il ? Nous ne le savons pas. Le nombre et l’ordre des suppositions possibles dans ce domaine est justement l’infini! Et qu’est-ce que l’infini ?Au juste nous ne le savons pas! C’est un mot dont nous nous servons pour indiquer l’ouverture de notre conscience vers la possibilité démesurée, inlassable et démesurée. Et qu’est-ce au juste que la conscience ? Et alors ? Comme s’il n’y avait pas des gens qui mangent sans aucune espèce d’appétit ; et qui ont faim. et alors ? l’espace de la possibilité me fut un jour donné comme un grand pet que je ferai ; Mais ni l’espace, ni la possibilité, je ne savais au juste ce que c’était, et je n’éprouvais pas le besoin d’y penser, c’étaient des mots inventés pour définir des choses qui existaient ou n’existaient pas en face de l’urgence pressante d’un besoin : celui de supprimer l’idée, l’idée et son mythe, et de faire régner à la place la manifestation tonnante de cette explosive nécessité : dilater le corps de ma nuit interne, du néant interne de mon moi qui est nuit, néant, irréflexion, mais qui est explosive affirmation qu’il y a quelque chose à quoi faire place : mon corps. Et vraiment le réduire à ce gaz puant, mon corps ? Dire que j’ai un corps parce que j’ai un gaz puant qui se forme au dedans de moi ? si fort qu’on me presse de questions et que je nie toutes les questions, il y a un point où je me vois contraint de dire non,
NON Alors à la négation ; et ce point c’est quand on me presse, quand on me pressure Que je suis suffoqué ; et je ne sais pas si c’est une action mais en me pressant ainsi de questions jusqu’à l’absence et au néant de la question on m’a pressé jusqu’à la suffocation en moi de l’idée de corps et d’être un corps, et c’est alors que j’ai senti l’obscène et que j’ai pété de déraison et d’excès et de la révolte de ma suffocation. C’est qu’on me pressait jusqu’à mon corps et jusqu’au corps et c’est alors que j’ai tout fait éclater – |
Texte dit par : |
Didier Bourguignon… __________________________Retour ↑↑↑↑…a appris son métier de comédien, en 1973, avec César Gattegno, au Théâtre du Rocher à La Garde (83). Il a poursuivi sa carrière dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en tentant de découvrir toutes les facettes de cet art : théâtre classique, contemporain, burlesque, de rue, etc. Également auteur-compositeur-interprète (« Trompette-Bourguignon chantent »), il a été récitant dans des oratorios et autres œuvres musicales. Il est enfin acteur de cinéma et de télévision. Depuis quelques années, il se spécialise dans des solos, et des duos. Contact : didierbourg83@free.fr – https://agencesartistiques/didier-bourguignon |
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né à Saint Germain en Laye
dans le soixante dix-huit
un jour de premier mai
mille neuf cent cinquante ,,, quatre*
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l’enfance s’est passée
les études z’aussi
dans la petite cité
où vivait Jacques Tati
– et puis à 17 ans comme Rimbaud, sapristi ! Il est parti, content de vivre enfin sa vie |
sa vie de planches, de décors, de projos
de foules enthousiastes, de spectateur zéro, d’amitiés fidèles et de haines tenaces et d’amours éperdus et d’amoureuses voraces, – la musique aussi
sa compagne fidèle l’escorta dans sa vie d’interprète rebelle |
sans oublier, oh non !,
ce serait ingrat ce bizarre œil rond de la grosse caméra tout ça tout ça pour dire
sans faire de rond dans l’eau
que du meilleur au pire
c’était sa brève bio,
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*c’est dommage, si j’étais né quatre ans plus tard, mon poème rimait. Tant pis, je continue,,, Didier Bourguignon |
Texte complet :https://Pour-en-finir-avec-le-jugement-de-dieu |
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