Frank César Lovisolo par Gérard Ponthieu

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Gérard Ponthieu – Frank César Lovisolo – Frank César Lovisolo
ComGris

Frank-Einstein – Frank César Lovisolo :

Énergie du son, relativité du bruit

Frank Lovisolo Guillard - Ponthieu - Caspar David Friedrich

Frank César LovisoloLe demi-siècle et la crinière … blanchie, regard marron et sombre d’ébouriffé, emballé comme un beau diable dans son cache-poussière… Envoyez le générique ! Le voilà qui surgit dans l’ocre flambant d’un Sergio Leone. Ou plutôt d’un de ces tableaux fantastiques, genre grand romantisme allemand du XIXe, oui c’est ça: « Le voyageur au-dessus de la mer de nuages » peint par Caspar David Friedrich.

Frank, que je vois ainsi, et qui est donc tout autre chose, certes. Frank César Lovisolo, enfant de Toulon et du monde, et des arts, les bozarts et ce qui les transgresse. Sa bio commence par l’officiel « Premier prix de Guitare classique » et ne s’achève pas, merci. Mais la référence compte comme point d’adoubement et de départ.

Restera à passer le permis de dynamiter. Les barrages ont fini par céder, l’académisme avec et la vie a fait le reste, à coups de rencontres comme toujours. A commencer par celle du grand-père Angelin, premier trombone à l’opéra de Toulon et qui lui donnera ses premiers cours. Lui aura appris à marcher sur les fils ténus des portées, plus sûr que de compter (sur) les gènes… Il saisit la gratte, classique encore, tâte les chemins de traverse, va, cours et s’envole.

Sautons le temps, le voici derrière ses pupitres de savant fou, Frank-Einstein de l’électronique et des notes fofolles qu’il titille et houspille à coups de claviers et de mots passés les uns et les autres à la moulinette de l’ordi, ce dieu maudit et génial libérant le démiurge, Bernard Palissy des notes frappées à l’enclume, au fond de la cave, athanor secret où bouillonnent des morceaux vifs de Cage, Ligeti, Nono, Penderecki, Dusapin…

Ça fait des grands slurps, lapés par une langue avide de mots puisés chez Baudelaire, Rimbaud, Lautréamont et aussi chez les potes d’à côté, voisins-voisines en tous genres de musique et paroles, de poésie.

Quand il ne puisse pas dans ses stocks fournis d’images et de photos, plus ou moins « shopées », images des temps numériques, notes de même, dont celles de jeunesse chopées cette fois chez Hendrix, Crimson, Zeppelin, Zappa, ou encore frotassées au grand jazz, s’il en est de petit.

Frank César LovisoloAinsi va l’« ingé-son », apprivoisant les bruits ( John Cage : « Si un bruit t’ennuie, écoute-le!”) parcourant la planète-son, de festival en Moulin à jazz, ou encore comme officiant des Gipsy-King, nomade qu’il est lui aussi, image et son, à arpenter le Land-Art qu’ont déblayé avant lui les Kandinsky, Messager et Cristo.

Pour en apprendre plus sur tout ça, sur l’ÉlectroÉclectisme et sur Lui : bon de dégustation immodérée ici

Mardi 27 septembre 2011

Gérard Ponthieu

19 février 2010 Publié: http://c-pour-dire.com


Gérard Ponthieu

Frank Lovisolo Guillard - Gérard Ponthieu

Journaliste professionnel depuis 1967, Gérard Ponthieu a pratiqué la presse sous ses formes quotidiennes et périodiques, régionales et nationales, écrites, radiophoniques et télévisuelles.

Quelques journaux avec lesquels il a collaboré : L’Alsace, Le Nouvel Observateur, Radio France, Les Nouvelles littéraires, Radio Libération et L’Express……

 
Publications :

«Jules, donc, est un bijou d’âne provençal. Comme un gros santon échappé de la crèche. Une fine robe gris souris relevée d’un délicat trait de pinceau noir en croix –
dite croix de Saint-André – lui parcourant l’échine depuis sa crinière de huron jusqu’au bout du bout de sa petite queue guillerette et, à hauteur d’épaule, venant souligner dans l’élégance du galon la finesse des pattes avant… Bien, direz-vous, mais… Mais quoi ? Ah, les oreilles bien sûr. Grandes, certes. Pas de ces petits cornets pointant à la tête des chevaux. De vraies belles oreilles bien fières, assumées, bordées de noir passé au henné, au pavillon défendu par une forêt poilue ; agiles et agités comme des bras d’enfant, à faire des moulinets, à brasser l’air comme pour en écoper la musique – bruits, sons, bourdonnements d’insectes –, en décrypter le sens complexe et envoyer des messages secrets. D’où ce regard interrogatif d’analyste, noir profond, charbonneux, comme grimé à l’excès. Un regard parfois plissé en une fente étroite, celle du demi-sommeil, ou bien exorbité dans la surprise ou la frayeur.»

  • Vieillir et jouir. Feux sous la cendre. Avec Roger Dadoun. (Éd. Phébus, 1999). Le métier de journaliste (GRET; ministère de la Coopération, 1998).
  • Histoire d’un Homme dispersé, roman (1996, inédit).
  • Géant Communication (Hachette Jeunesse, 1992, co-auteur). La Villette, un certain âge d’or (éd. Atlas, Paris, 1987).
  • La Radio (Hachette-CFPJ, Paris, 1987).
  • Conocer a Wilhelm Reich (Ed. Barcanova, Barcelone, 1981).

 

 

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