Comme un surréalisme : Retrouver l’Oubli

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Last Updated on 15 mars 2024 by Frank César LOVISOLO

Oubli – mémoire – souvenances – réminiscence
ComGris

Série photographique actualisée le 7 février 2022.

Bronze (1 à 6)         –       Oranges (7 à 12)

0001 – 2012 Greece : Gulf of Corinthe – 0007 – 2012 Greece : Gulf of Corinth
0002 – 2012 Malaysia : Langkawi – 0008 – 2012 Malaysia : Langkawi
0003 – 2012 Isle of Malte – 0009 – 2012 Isle of Malte
0004 – 2012 Aix en Provence – 0010 – 2012 Aix en Provence
0005 – 2012 Aix en Provence – 0011 – 2012 Aix en Provence
0006 – 2012 Rethymnon island of Crete – 0012 – 2012 Rethymnon island of Crete
  • A propos

Cette série de douze compositions photographiques est un essai sur l’interprétation et la représentation de la distorsion temporelle des souvenirs.

Que devient l’image de l’instant après la continuation du temps ?

De l’aperception instantanée à la réminiscence, quel cheminement doit parcourir le souvenir, parmi les souvenirs, pour se frayer un passage jusqu’à un «à présent» indéfinissable ?

La mémoire est un filtre. Un algorithme qui redessine le passé, une trémie dont la base varierait en harmonie avec ce qui fut, l’intensité d’un moment et l’appréhension de ce qui n’est pas encore, un espace sensible tridimensionnel.

Les couleurs dominantes des photos symbolisent l’éloignement des souvenances de l’exploration de quelques endroits. Le vert pour un présent déjà révolu et l’orangé pour un passé, toujours en expansion. Comme si, dans la mémoire, cette distance variait au cours du temps et que l’on appliquerait, à l’estompage de la mémoire, les théories de Messieurs Doppler et Fizeau…

L’image est maintenant le reflet complexe originaire d’une fraction infime, mais infinie de l’univers; le témoignage d’une réalité subjective sur le quotidien.

Dans cet espace, avec ce qui y est mis en évidence, on peut retrouver l’oubli et combler le vide de ce que l’on a égaré ou jamais possédé.


  • About:

This series of twelve photographic compositions is a try on the interpretation and the observation of the temporal distortion of the memories.

What happens to an instant image after a long timeline?

By the instant apperception at the reminiscence: what path must traverse the memory, among the memories, to arrive at an indefinite ‘present’?

The memory is an algorithmic filter that redraws the past; a hopper with a base would be in harmony with what was, the intensity of the moment and the apprehension of what is not yet, a sensitive three-dimensional space.

The pictures dominant colours symbolize the remoteness of a few places’ exploration memories. Green for an already gone present and orange for a passed always in expansion. 

As if, in the memory, this distance varied over time and that we apply, to shading of memory, gentlemen Doppler and Fizeau theories.

Now the pictures are a complex reflection innate of a tiny part, but infinite of the universe. A subjective witness on the daily.

In this space, with what is brought out, we can end up forgetting and fill the vacuity that we have lost or never owned.


Retrouver l' oubli - surréalisme - lovisolo

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23 Commentaires

  1. emmanuelle grangé

    je vois un peu mieux ici tes essais d’une même tache (même décor) pour différents points de vue (bateau, bâtiments, arbre). j’ai toujours « un peu de mal » avec le côté commercial de ta recherche. et avec les citations ! Bonnes pensées d’une observatrice plus au calme ici qu’@facebook

  2. Frank Lovisolo-Guillard

    Il n’y plus de citation…
    Quant au côté commercial… Je viens juste de payer mon loyer… Pensées d’un locataire sur Terre!

  3. Ça me plaît, ce questionnement. Qui ne le traverse pas ! Un temps, je notais mes rêves; d’ailleurs plus je les notais, plus j’en fabriquais, plus je rêves, comme pour alimenter la chaîne et faire plaisir au scribe. Notations du matin qui, aussit^to, s’évaporaient dans le cosmos; et quand je les relis-ais, j’y vois un autre auteur, pas moi, même au-delà de l’invraisemblance apparente de la chose rêvée.

    C’est qui ce Fizeau ?
    g

  4. ben, j’aurais dû te demander d’écrire sur Le Passage du temps
    ce sera peut-être pour la 2° version du bouquin

  5. Réflexion inspirée du passage dans ton monde musical et graphique …

    Etablir la distinction entre la Connaissance qui est l’Absolu et la connaissance, simple rapport entre un objet et un sujet, entre quelque chose d’extérieur à l’homme et l’esprit humain, simple phénomène, c’est-à-dire apparence.

    Que retenir ?… Quel équilibre instable que le souvenir ?… Quelle traduction de l’œil à l’esprit et quel cheminement de la pensée aux empreintes chevauchées par le temps ?…

    Il nous faut manger du fruit de l’Arbre de la Connaissance et cheminer vers cette hypothétique et irréelle victoire, pourtant conquête de tous les instants, expression d’une constante volonté affirmée … à n’en,pas douter, une noble ambition … celle de faire vivre en nous la Vérité.

    Ici … il ne s’agit pourtant pas de savoir mais de créer !…

    Bises

    • Merci, Pierre-Yves, pour ce commentaire qui souligne agréablement images et musique. Je suis comblé qu’un article engendre le dessein d’une pensée sur des thèmes essentiels à la sensibilité.
      Tu es une des très rares personnes qui réagissent avec authenticité sur mon travail et c’est infiniment précieux…

  6. « Que devient l’image après la continuation du temps?  » Excellente question. L’image est floue, déformée, parée de couleurs improbables, fugaces, fausses. Rarement nette.

  7. « Que devient l’image de l’instant(le souvenir) après la continuation du temps ? « . L’image est floue, incertaine, déformée, parée de couleurs improbables, fugace. Comme nous le montre Frank. Il faut méditer pour faire venir une image nette comme une photo réaliste du souvenir. Avec un peu d’entraînement, on peut s’offrir une vidéo. Avec un peu plus d’entraînement, on peut sentir le vent, les odeurs, la chaleur ou la fraîcheur. Voir les personnes. les entendre. Non pas comme dans un rêve: c’est une réalité qui est imprimée dans notre esprit. Un fichier si on se réfère au langage informatique. C’est l’aspect computationnel du cerveau.

  8. Merci à toi Frank pour cet art si particulier et inimitable, qui fait rêver et réfléchir.

  9. Oui. Nous avons cet antidote naturel. Les temps sont étranges effectivement. On ne peut pas les ignorer, mais il est absolument nécessaire de leur tourner le dos. Pour ne pas sombrer. C’est certain.

    • Sauver la planète, s’il n’est pas trop tard, est certainement la priorité. Mais quand je lis les nouvelles du monde: points de suspensions.

      • Il n’y a jamais aucune bonne nouvelle en ce moment. C’est bien pour cela que l’art, les pensées positives, la nature, la littérature, la philosophie , la culture sont plus que jamais nécessaires. Sans oublier de prendre soin de soi. Méditation, nutrition, sport,musique, relations gratifiantes…Il ne s’agit plus de tailler sa route mais faire sa bulle.

  10. Distorsion temporelle des souvenirs, aperception (prise de conscience claire), réminiscence ).
    « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
    D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
    Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même » »
    Mémoire filtre filtré, images qui défilent, vert présent, orange, passé à venir. se souvenir du passé dans le présent pour un avenir en couleurs. Le rouge et le vert pour exprimer les terribles passions humaines. Et le bleu ? Hein ? Le bleu ?
    Les couleurs des souvenirs bleuissent-elles ou rougissent-elles avec le temps ?
    Avec Frank, l’artiste protée. Tu lis, tu fais ce que tu veux, mais je te conseillons de regarder le diaporama sur grand écran, et tu planes et tu te souviens…
    Citation:
    « Les souvenirs dormants de la jeunesse éteinte
    S’éveillent sous ses pas d’un sommeil calme et doux ;
    Ils murmurent ensemble ou leur chant ou leur plainte,
    Dont les échos mourants arrivent jusqu’à nous.
    Et ces accents connus nous émeuvent encore.
    Mais à nos yeux bientôt la vision décroît ;
    Comme l’ombre d’Hamlet qui fuit et s’évapore,
    Le spectre disparaît en criant : Souviens-toi ! »
    Louise Ackermann.
    À découvrir sur le site https://www.poesie-francaise.fr/loui…/poeme-le-fantome.php »

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