Les secrets des murs…

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Last Updated on 28 novembre 2020 by Frank César LOVISOLO

Murs

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Les murs, avec le temps qui passe ont enregistré des secrets. En voici quelques-uns.

Les murs

sont des structures solides, souvent fait en briques ou en parpaing, qui séparent ou délimitent deux espaces.

Dans les bâtiments les murs forment les pièces. En plus de définir l’espace intérieur du bâtiment, leur utilité est en règle générale de supporter les étages et la toiture.

En plein air, ils délimitent un espace, offrant une zone de sécurité contre les intrusions ou restreignant simplement la libre circulation des animaux ou des personnes. Certains murs ont une fonction de protection contre les effets naturels comme l’eau (on parle dans ce cas de digue).

Le mur peut avoir des fonctions symboliques (propriété, apparat) et/ou de protection et défense (mur d’enceinte, de forteresse, de prison).


MursCycle de vie d’un mur

 

Apareillages de pierre et brique, avec quelques moellons de calcaire blanc, protégés du gel dans la profondeur de ce mur (d’une citadelle construite selon les instructions de Vauban). Une partie des briques brisées l’ont été sous l’effet du gel (cryoclastie), alors que -trop poreuses- elles étaient gorgées d’eau. Les briques et pierres de grès dur, bien plus solides constituent la partie externe du mur. Le médaillon en bas à gauche montre des pierres d’un calcaires crayeux qui se sont délitées sous l’effet du gel, en quelques jours.

mur

Rome, IIe siècle, un âne crucifié. Le commentaire Alexamenos adore son Dieu suggère que ce dessin raille un Romain converti au christianisme.

Dans les maçonneries les pierres, les briques et les mortiers s’écaillent, s’égrènent ou pourrissent par suite de l’action du temps aidée de celle des intempéries, de l’atmosphère et particulièrement du gel (cryoclastie). Les joints se dégarnissent de mortier et l’on voit aussi les pierres se fendre, s’épaufrer ou éclater par suite de tassements irréguliers d’une mauvaise répartition des charges ou de défauts cachés quelquefois aussi par l’effet de la germination des plantes dont les graines emportées par les vents se sont déposées dans les joints de maçonneries. D’autres fois des filtrations d’eaux pluviales ou des tassements irréguliers font séparer les parements du corps des maçonneries.

Ils se bombent prennent du ventre comme on dit en termes du métier puis finissent par tomber par grandes parties. D’autres fois encore ce sont les fondements qui manquent, des tassements totalement imprévus se manifestent dans le terrain et entraînent le déchirement le déversement et parfois la chute des maçonneries. Ailleurs les mêmes effets sont produits par la destruction lente et graduelle du système de fondations (semelle, radier, pieux) utilisés pour suppléer au manque de solidité du sol. Parfois le terrain attaqué et miné par les eaux, les influences atmosphériques cesse à la longue d’offrir aux maçonneries un appui suffisamment solide. Des chocs extérieurs et purement accidentels, l’incendie et les moyens destructeurs que l’homme a à sa disposition sont encore autant de causes qui apportent leur contingent aux détériorations qui atteignent les maçonneries même les mieux faites et les plus solides.

Une bonne conception dès le départ, la prise en compte de la nature du sol, de l’exposition du mur aux intempéries, le soin apporté au choix des matériaux, aux techniques mises en œuvres, à la finition des surfaces, l’entretien apporté au cours des ans, le soin apporté aux rénovations et aménagements successifs sont déterminants pour la bonne tenue du mur dans le temps.

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